- Wala de Corbie
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Wala (Carolingien)
Pour les articles homonymes, voir Wala.Wala (ou Walacho[1]), né vers 772 et mort à l'abbaye de Bobbio le 31 août 836, est un ecclésiastique, membre de la famille des Carolingiens. Il est fils du comte Bernard et de sa première épouse, une saxonne dont l'histoire n'a pas retenu le nom[2].
Sommaire
Biographie
Il semble avoir fait parti de la révolte de Pépin le Bossu en 791, est exilé, mais rentre en grâce peu après. Son rôle devient considérable après le sacre impérial (800) : comme général, il vainc à plusieurs reprises les Saxons et défait une flotte musulmane en 812 ; comme administrateur, il est nommé comte palatin de Saxe, puis en Italie en 812, auprès de son frère Adalard, régent du royaume au nom de Pépin d'Italie[3].
En 814, probablement à la mort de son épouse, il se fait moine, à moins qu’il n'y ait été obligé. Charlemagne est également mort et le nouvel empereur, Louis le Débonnaire, l'exile avec son frère Adalard au monastère fondé par saint Philibert à Noirmoutier. Revenu en grâce auprès de l'empereur en 821, il devient alors conseiller du coempereur Lothaire et se positionne comme chef de l'opposition[3],[4]. En 822, avec son frère Adalard, il fonde le monastère de Corvey (Corbeia nova : nouvelle Corbie) non loin de Höxter sur la Weser[réf. nécessaire].
En mai ou juin 824, il est à Rome où il aide le pape Étienne II à être élu. Début 826, à 61 ans, à la mort de son frère, il le remplace comme abbé de Corbie. Chef de l'opposition à l'empereur Louis, il participe aux luttes politiques qui aboutissent à la déposition de l'empereur (830). Celui-ci est rapidement rétabli et Wala doit à nouveau s'exiler. En 836, il suit Lothaire en Italie et il se voit confier le monastère de Bobbio où il meurt peu après son arrivée, le 31 août[3],[5].
Mariage et enfants
Il épouse sa cousine Rodlinde (Rolande), fille de Guillaume de Gellone, comte de Toulouse et petit-fils par sa mère de Charles Martel. Ce n'est pas clairement indiqué par les sources contemporaines, mais Paschase Radbert, le biographie et confident de Wala, affirme que « Wala épousa la sœur d'un tyran en fonction en Espagne, fils d'un duc de la plus haute noblesse, plus jeune de lui d'une génération et ayant un frère aveuglé ». Les historiens s'accordent à voir en ce tyran le duc Bernard de Septimanie, frère d'Heribert (aveuglé en 834) et fils de Guillaume de Gellone. Ce Bernard a trois sœurs connues Helmburgis, morte jeune avant 804, Gerberge, exécutée à Chalon en 834, et Rodlinde[6],[7].
De ce mariage est probablement née Bertrude, signalée (« Bertrut, fille du comte Wallo ») dans le nécrologue de Saint-Germain-des-Prés aux côté de Chrotlinde[8].
Notes et références
- ↑ foundation for Medieval Genealogy : Wala.
- ↑ Settipani 1993, p. 355, note 1120.
- ↑ a , b et c Settipani 1993, p. 356.
- ↑ Riché 1983, p. 150.
- ↑ Riché 1983, p. 155 et 276.
- ↑ Riché 1983, p. 143.
- ↑ Settipani 1993, p. 357.
- ↑ Settipani 1993, p. 358.
Sources
- Pierre Riché, Les Carolingiens, une famille qui fit l'Europe, Hachette, coll. « Pluriel », Paris, 1983 (réimpr. 1997), 490 p. (ISBN 2-01-278851-3)
- Christian Settipani, La Préhistoire des Capétiens (Nouvelle histoire généalogique de l'auguste maison de France, vol. 1), éd. Patrick van Kerrebrouck, 1993 (ISBN 2-9501509-3-4)
- Jean Favier, Dictionnaire de la France médiévale, Libraire Arthème Fayard, 1993 (ISBN 2-213-03139-8)
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