- Verre progressif
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Un verre progressif est un type de verre correcteur utilisé en lunetterie pour corriger la presbytie. Inventé par le Français Bernard Maitenaz en 1951, le premier modèle sera commercialisé en 1959 sous la marque Varilux, propriété d'Essel (qui fusionnnera par la suite avec la société Silor pour donner naissance à Essilor, il permet aux porteurs de lunettes équipées de ce type de verre correcteur de voir net un objet à toutes les distances, le verre étant façonné de manière à changer graduellement de correction.
Sommaire
Physionomie d'un verre progressif
Un presbyte ayant besoin de corriger de plus en plus sa vision à mesure qu'il observe des objets de plus en plus rapprochés, un verre progressif présente une puissance corrective (l'addition) progressive sur la surface du verre, allant d'une zone où l'indice est presque nul à une zone où l'indice est le plus fort. Classiquement, une personne regarde des choses rapprochées vers le bas (lecture d'un journal, épluchage de légumes...) et regarde des choses éloignées vers la haut (regarder un feu tricolore, un paysage, le ciel). Partant de ce constat, les verres progressifs présentent leur zone de plus faible correction dans la partie haute du verre (celle où le presbyte n'a que peu besoin de correction) et leur zone de plus forte correction dans la partie basse.
Prise en charge des autres troubles de la vue
Les verres progressif peuvent corriger en même temps les autres troubles de la vue (myopie, astigmatie, hypermétropie...).
Fabrication d'un verre progressif
Les verres progressifs étant des produits complexes dont la puissance doit varier progressivement, ne peuvent qu'être fabriqués en usine. Plusieurs étapes sont nécessaires dans le processus de fabrication[1] Deux technologies sont utilisées pour le fabrication d'un verre progressif : la technique classique et la technique Free form (ou surfaçage digital). Cette dernière est actuellement la plus précise pour surfacer un verre et est disponible sur le segment haut de gamme des fabricants. Elle nécessite des machines très précises couplées à des logiciels puissants pour les piloter.
Marquage des verres progressifs
Une norme ISO (ref.) impose de pouvoir identifier tout verre progressif après sa fabrication : de fines gravures, seulement visibles dans des conditions particulières, sont faites au laser. Classiquement, un verre progressif possède 2 gravures, un repère axial et un repère nasal, qui permet de retrouver le modèle dans les catalogues des fabricants. L'addition est aussi mentionné sous un des 2 repères. Ces 2 symboles sont gravés sur le bloc usinés qui sera envoyé à l'opticien pour montage ; ces bloc sont beaucoup plus grands que le verre final, taillé et monté dans la monture. Comme l'opticien doit usiner à son tour le bloc pour en extraire le verre qui sera monté sur la monture, il arrive qu'un des 2 repères ait été gravé sur une partie qui sera supprimé par l'opticien : dès lors, un seul repère figurera sur le verre monté, compliquant son identification.
Matériaux
Les matériaux utilisés pour la fabrication des verres progressifs sont les mêmes que ceux utilisés pour la fabrication des autres verres correcteurs en lunetterie : verre minéral, verres organiques, polyuréthane, etc.
Verres progressifs personnalisés
L'essor de la technologie Free Form permet à certains fabricants de proposer à leurs clients de verres progressifs personnalisés ou individualisés (le premier verre progressif personnalisé a été commercialisé par Nikon en 2000). Ces verres sont spécifiquement taillés pour un client précis en tenant compte de ses paramètres de vue (entre 4 et 11 paramètres selon les marques) comme l'écart pupillaire, le centrage en hauteur, la distance entre le verre et l'oeil, l'inclinaison et le cintrage de la monture... Ces verres progressifs sont aussi beaucoup plus cher que les verres progressifs dits "universels" (par opposition à individualisés)
Notes et références
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
Liste des Repères d'identification des verres progressifs
Catégories :- Matériau optique
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