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Bon Cop, Bad Cop
Bon Cop, Bad Cop Titre original Bon Cop, Bad Cop Réalisation Éric Canuel Acteurs principaux Colm Feore
Patrick Huard
Paul Gross
Michel BeaudryScénario Leila Basen
Alex Epstein
Patrick Huard
Kevin TierneyProduction Keven Tierney Société de production Park Ex Pictures
Sortie 22Société de distribution Alliance Atlantis Budget 8 millions $CAN Genre Action Durée 116 minutes Sortie 4 août 2006 Langue(s) originale(s) français et anglais Pays d’origine Canada Bon Cop, Bad Cop est un film d'action québécois sorti en 2006 se déroulant dans les provinces canadiennes de l'Ontario et du Québec.
Sommaire
Synopsis
Un cadavre est découvert à la frontière du Québec et de l'Ontario. Pour trouver le tueur, deux policiers, l'un Ontarien, l'autre Québécois, doivent travailler ensemble, malgré tous les traits de caractère qui les opposent.
Analyse
En complément de son contenu d'action et de son intrigue policière, le film aborde avec humour et ironie le thème de la dualité nationale canadienne. La dynamique et les ressorts humoristiques de l'interaction entre les deux protagonistes, partenaires involontaires au début mais se découvrant graduellement et apprenant à s'estimer, repose donc sur ce fait que l'un est Ontarien et l'autre est Québécois. On joue à fond le contraste entre le Québécois en jeans et blouson de cuir, truculent, direct, un brin populacier et à la conscience professionnelle ne pesant pas trop lourd et l'Ontarien en costard et cravate, strict, flegmatique, classe, élégant mais aussi un peu à cheval sur la procédure.
Fait intéressant et hautement inhabituel au Canada comme dans le reste de la culture occidentale, il s'agit ici d'un film totalement bilingue, avec sous-titrage croisé intégral (systématiquement les répliques en anglais sont sous-titrées en français dans la version française, et vice-versa). Les deux protagonistes sont eux-mêmes parfaitement bilingues et alternent les deux langues très rapidement tout au long de leur interaction, ce qui donne un résultat particulièrement réaliste et riche en ressorts comiques. Certaines des ressources du comique de situation reposent en fait directement sur les questions linguistiques, le fond du problème étant alors que l'enquêteur anglais connaît parfaitement le français international (qu'il parle avec un petit accent anglais bien chic) mais souffre de carences cruciales en joual, idiome dans lequel son partenaire québécois est évidemment un spécialiste naturel... On peut citer en exemple de ce type d'humour à base linguistique cette extraordinaire leçon de grammaire des sacres québécois que l'enquêteur québécois donne à son collègue ontarien tout en tabassant un suspect dans une valise de char (« coffre de voiture ») ou encore l'explication railleuse que l'enquêteur ontarien fournit au directeur de la Sûreté du Québec de sa connaissance du français : il se serait fait implanter une puce électronique lui permettant de décoder cette langue impossible (allusion directe au roman torontois L'Assimilande écrit en 2006 et paru en France en 2007).
Fiche technique
- Réalisation : Éric Canuel
- Scénario : Leila Basen, Alex Epstein, Patrick Huard et Kevin Tierney
Distribution
- Patrick Huard : Détective David Bouchard
- Colm Feore : Détective Martin Ward
- Lucie Laurier : Suzie, ex-épouse de Bouchard
- Sylvain Marcel : Luc Therrien
- Pierre Lebeau : Capitaine LeBœuf
- Ron Lea : Capitaine Brian MacDuff
- Sarain Boylan : Iris
- Sarah-Jeanne Labrosse : Gabrielle, fille de Bouchard
- Louis-José Houde : Jeff, médecin légiste
- Patrice Bélanger : Tattoo Killer
- Rick Mercer : Tom Berry
- Erik Knudsen : Jonathan
- Rick Howland : Buttman
- André Robitaille : Benoit Brisset, première victime
- Hugolin Chevrette : Stef
- Gilles Renaud : Grossbut
Recettes
Les producteurs ont pour objectif de battre le record de Porky's, film canadien sorti en 1982 et d'ainsi relancer le cinéma au Canada. En 2006, Bon Cop, Bad Cop est un succès au Québec, où il récolte quatre millions de dollars canadiens en 10 jours[1] et plus d'un million en une fin de semaine, fait jusqu'alors inégalé.
Lancé deux semaines plus tard à l'auditoire anglophone, le 18 août, il reçoit une bonne critique à Toronto[2] et y récolte plus d'un million de dollars.
Le 26 septembre, il devient le plus grand succès commercial de l'histoire du cinéma québécois, dépassant le record de Séraphin : Un homme et son péché[3] avec 9,4 millions de recettes.
Le 11 octobre, il franchit le cap de Porky's (11,2 M$) en rapportant 11 355 487 $, devenant le film le plus lucratif de l'histoire cinématographique du Canada[4].
Même si le film était conçu pour les deux plus grands marchés nationaux du Canada, il fut beaucoup plus populaire chez les Québécois, ce qui a fait dire à certains observateurs que les deux solitudes sont plus éloignées qu'on ne le croit. D'autres y ont vu la confirmation d'une tendance de marché qui indique que les Québécois sont plus intéressés par leur propre cinéma que le reste du Canada.
Le titre de film le plus lucratif est rapidement contesté par plusieurs commentateurs canadiens, qui insistent sur l'effet de « l'inflation et le succès international de Porky's, qui aurait gagné 100 millions de dollars dans le box-office américain »[5]. Des chroniqueurs de l'Ontario faisaient valoir que le film Trailer Park Boys détrônerait Bon Cop, Bad Cop, puisque l'industrie du cinéma canadien se réveille progressivement[6].
Par ailleurs, un nombre impressionnant de DVD a été vendu et pré-commandé après la fin des projections dans les salles de cinéma.
Prix
- Bobine d'or (8 février 2007)
- Prix Génie du meilleur film de l'année 2006 (14 février 2007)
- Nomination en Jutra du film s'étant le plus illustré à l'extérieur du Québec
- Jutra du meilleur montage, 2007
- Prix dans les festivals de Boulder, Hong-Kong, Seattle et Stockholm
Anecdotes
- Lors de la scène chez le médecin légiste, Martin Ward donne les informations concernant la victime: « Benoit Brisset, 46. Recently made partner at Grossbut, Canuelsberg, Tiernyskovitch & Brisset. », que l'on peut traduire par « Benoit Brisset, 46 ans. Récemment devenu associé au cabinet Grossbut, Canuelsberg, Tiernyskovitch & Brisset. » Éric Canuel et Kevin Tierney sont respectivement réalisateur et producteur du film.
Notes et références
- ↑ Anabelle Nicoud : Bon Cop Bad Cop continue à rapporter gros | Cinéma | Cyberpresse
- ↑ (en) Guns, bon mots bridge two solitudes, Toronto Star, 2006-08-18
- ↑ Bon Cop, bad cop fracasse les records
- ↑ «Bon Cop Bad Cop» devient le film le plus lucratif de l'histoire cinématographique au Canada
- ↑ (en) Article défendant le record de Porky's
- ↑ L'industrie canadienne du cinéma reçoit un élan, The Star Phoenix
Voir aussi
Liens externes
- (fr+en) Bon Cop, Bad Cop sur l’Internet Movie Database
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