- Valdémar Guillaume Nème Botherel de la Bretonnière
-
Valdémar Guillaume Nème Botherel de la Bretonnière
Valdémar Guillaume Nème Botherel de la Bretonnière (1775-1851) est un amiral français qui commandait un vaisseau de ligne à la bataille de Navarin.
Sommaire
Biographie
Issu d'une famille originaire de Dinan, fils d'un major breveté du régiments des colonies, il naquit à la Martinique le 21 décembre 1775.
Il s'engagea dans la marine royale et monta en grade : aspirant en 1791, enseigne en 1796, lieutenant de vaisseau en 1802, capitaine de frégate en 1811, capitaine de vaisseau en 1821 et contre amiral en 1829.
Il fut fait prisonnier au Bengale en 1799. Il obtint la légion d'honneur en 1814 et en devint commandeur suite à la bataille de Navarin où il commandait le vaisseau de ligne de 84 canons, le Breslau, qui s'y illustra particulièrement.
L’Albion, vaisseau de ligne britannique, s'était avancé un peu trop loin dans la baie de Navarin. Lorsque la bataille commença, l’Albion se retrouva face à trois vaisseaux de ligne ottomans (84, 74 et 74 canons). Elle fut sauvée d'abord par l'inefficacité des artilleurs ottomans puis par l'arrivée du Breslau. En effet, Botherel de la Bretonnière, voyant que son amiral Henri de Rigny n'avait pas besoin de son soutien, coupa ses amarres et prit l'initiative de se rendre au centre de la baie, à la pointe du dispositif des puissances, dans l'arrondi du fer à cheval ottoman, dans l'espace que les amiraux la veille avaient prévu entre les navires russes et britanniques. Il se plaça aux côtés de l’Albion. Les deux navires furent ensuite rejoints par l’Azov, le vaisseau amiral de la flotte russe. Les trois navires se soutinrent, attaquèrent et coulèrent ensemble cinq navires turcs dont un vaisseau de ligne de 74 canons, les deux autres vaisseaux de ligne turcs s'étant neutralisés (incapacité de leurs artilleurs puis mauvaises manœuvres lorsque leurs amarres furent coupées). Les trois vaisseaux des puissances participèrent peut-être même à la destruction du Guhu-Reva, navire amiral turc de Tahir Pacha. Les capitaines des Albion et Azov reconnurent ensuite que l'aide du Breslau avait été déterminante, voire leur avait évité la destruction[1].
Botherel de la Bretonnière mourut à Paris le 9 janvier 1851.
Sources et Notes
Sources
- (fr) J. M. V. Kerviler, « Souvenirs d'un vieux capitaine de frégate : la bataille de Navarin. », Revue de Bretagne et de Vendée, mars 1891. lire sur Gallica
- (en) C. M Woodhouse, The Battle of Navarino, Hodder and Stoughton, 1965.
Notes
- ↑ C. M. Woodhouse, Navarino, p. 119-120 et 135.
- Portail du monde maritime
- Portail de la France au XIXe siècle
Catégories : Naissance en 1775 | Commandeur de la Légion d'honneur | Amiral français | Décès en 1851
Wikimedia Foundation. 2010.