- Usson de Bonrepaus (François, d')
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François d'Usson de Bonrepaus
François d'Usson, marquis de Bonrepaus (vers 1654 - Paris, 2 août 1719). Intendant général des armées navales et de la marine, ayant l'inspection des classes. Conseiller de marine. Ambassadeur.
Sommaire
Carrière sous les Colbert
Originaire du comté de Foix, il entre, sous la protection de Colbert, dans la marine en janvier 1671 dans le corps des galères avec le grade de sous-lieutenant. Il demeure en service à Marseille jusqu'en 1675. Il achète en 1676 une charge de commissaire général de la marine et se trouve associé au projet d'établissement des classes de la marine. Son nom reste attacha à cette réforme, et pour le récompenser Colbert crée pour lui la commission d'intendant général des armées navales et de la marine, ayant l'inspection générale des classes (10 juin 1683). Il est l'un des rédacteurs de la grande ordonnance du 25 avril 1689.
Carrière sous les Pontchartrain
A la mort du marquis de Seignelay (fils de Colbert) en 1690, il se trouve confronté à l'arrivée du clan des Pontchartrain à la tête de la marine. Il se place alors sous la protection de Colbert de Croissy, secrétaire d'État aux Affaires étrangères. Sa carrière prend à ce moment une tournure diplomatique même s'il reçoit toujours ses appointements d'intendant général des armées navales et de la marine. Il est nommé ambassadeur au Danemark (1692-1697) puis en Hollande (1697-1699). C'est à sa demande qu'il rentre en France. Lors des réformes de 1701 et 1702, sa charge de commissaire général est supprimée mais il en est remboursé. En 1715, il devient conseiller de marine.
Ses relations à la Cour
En dépit de ses conflits ouverts avec les Pontchartrain et Louvois, Usson de Bonrepaus avait noué des relations amicales nombreuses, notamment avec des hommes et des femmes de lettres. Il était l'ami de Racine et du duc de Saint-Simon, et très lié à Boileau, à La Fontaine et à Madame de La Fayette. Saint-Simon écrit de lui qu'il était "petit homme, gros, de figure assez ridicule, avec un accent désagréable mais qui parlait bien [...] et avec lequel il y avait à apprendre et même s'amuser".
Il meurt subitement à Paris, sans alliance, "en pleine force de la vieillesse" (Saint-Simon).
Références
- Asselin (Jean-François), Répertoire des Premiers commis de la marine et des Conseillers de marine (1676-1749), travail de recherches en cours.
- Bluche (François), Dictionnaire du Grand Siècle, Paris, Fayard, 1990, réed. 2005
- Vilette-Mursay (Philippe de), Mes campagnes de mer sous Louis XIV, Introduction et notes de Michel Vergé-Franceschi, Paris, Tallandier, 1991
- Henrat (Philippe), conservateur aux archives nationales, lui a consacré une thèse (Ecole des Chartes) restée inédite à ce jour.
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