Université de Bras d'Apic

L'Université de Bras d'Apic est une université nominale située dans le hameau de Bras d'Apic (Québec, Canada), partie intégrante de la municipalité de Saint-Cyrille-de- Lessard, elle même englobée dans la Municipalité régionale de comté (MRC) de l'Islet. En fait, les résidents de ce hameau isolé qui compte moins de 50 habitants et une dizaine de maisons (et chalets) avaient disposé un écriteau ("Université de Bras d'Apic") sur le fronton d'une résidence abandonnée, laquelle comprenait auparavant une petite chapelle catholique au rez-de-chaussée et une école de rang à l'étage. Ce bâtiment qui, à lui seul vaut le détour, existe toujours. L'inscription "Université de Bras d'Apic" apparaît encore aujourd'hui (2007) et un chemin l'avoisinant est identifié comme la « rue de l'Université ».

Une université unique au Québec

L'idée de fonder une université (qui n'en a que le nom, même si elle a un recteur honorifique, Raoul Hunter) est bien antérieure à la fermeture de la gare en 1986 et au démantèlement de la voie ferrée, appelée Tronçon Monck, qui va de Charny jusqu'à Edmundston au Nouveau-Brunswick, mais est fortement liée aux dures activités qui s'y déroulaient. Dès le début des années 1960, le fait de dire que quelqu'un avait étudié à l'Université de Bras d'Apic (comté de L'Islet) était devenu une expression locale pour se moquer des grands établissements universitaires (puisque la région est essentiellement rurale et ne comporte aucune université). On y compte cependant deux institutions d'enseignement supérieur, l'une à La Pocatière, l'autre à Montmagny, appelées Collège d'enseignement général et professionnel de La Pocatière (Cégep). Sur la Côte-du-Sud, de Beaumont à Saint-André-de-Kamouraska et jusqu'à la frontière du Maine (États-Unis), prétendre avoir étudié à l'Université de Bras d'Apic signifie avoir appris "sur le tas" et constitue une valorisation pour les habitants de la région qui n'ont pas eu la chance d'aller à l'Université. En effet, la plupart d'entre eux se consacrent aux travaux de la ferme ou de la forêt (la carrière agricole ou forestière ayant été pendant longtemps les deux principales possibilités d'emplois de la région), bien que les grandes entreprises du littoral de l'Islet et la région de La Pocatière, de même que celle de Montmagny offrent maintenant de nombreux débouchés industriels.

Par la suite, une série de produits (t-shirts, chandails, etc.) affichant le nom de l'Université avec un logo représentant une chapelle catholique au rez-de-chaussée et une école à l'étage, situées à Bras d'Apic, dans la municipalité de Saint-Cyrille-de-Lessard, ont été vendus par les auteurs aux visiteurs.

Cette chapelle bien réelle, doublée d'une école mérite le détour pour une visite.

De plus, des casquettes avec un logo sur lequel figurait un orignal ont également été imprimées; ces produits étaient disponibles au seul dépanneur du village (dit le "Dépanneur de l'Université", situé en face du "campus"), lequel a fermé boutique vers 2005.

Des journaux comme Le Soleil ont consacré des articles à ce "Campus des heureux" (comme l'indique une inscription figurant sur un rocher à côté de l'établissement). En 1991, Charles Côté, mentionne l'existence de l'université de Bras d'Apic aux côtés de la bien réelle université du Québec à Chicoutimi dans une étude sociologique et démographique intitulée Désintégration des régions. Le sous-développement durable au Québec ! (voir édition électronique, p. 72 [1])

Il est toujours possible de voir le bâtiment de l'Université aujourd'hui, ce phénomène régional qui n'a rien perdu de sa vigueur. Bras d'Apic n'est cependant plus qu'un bourg quasiment déserté et relevant de la municipalité de Saint-Cyrille-de-Lessard.

Pour découvrir comment vous y rendre, cliquez sur le lien "Bras d'Apic" situé au bas de cette page.

Bras d'Apic est située dans le diocèse de Sainte-Anne-de-la-Pocatière, fondé le 13 juillet 1951 par Monseigneur Bruno Desrochers et dont le titulaire actuel est Monseigneur Clément Fecteau.

Le diocèse de Sainte-Anne-de-la-Pocatière s'étend, du nord au sud, du fleuve Saint-Laurent à la frontière du Maine (USA), puis à celle du Nouveau-Brunswick. Il est borné à l'ouest par le diocèse de Québec et à l'est, par celui de Rimouski.

Voir aussi

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