- Aïn Azel
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Aïn Azel Ajouter une image
Administration Pays Algérie Wilaya Sétif Daïra Aïn Azel Code postal 19245 Culture et démographie Population 48 487 hab. (2008[1]) Géographie Coordonnées Superficie km2 Aïn Azel (anciennement Ampère) est une commune de la wilaya de Sétif, située à 45 km au sud de Sétif.
Sommaire
Géographie
Relief
La commune d'Aïn Azel est entourée de massifs montagneux :
- Djebel Loumassa et Djebel Sekrine à l'ouest.
- Djebel Gatiane au sud
- Djebel Lehçana au sud-est.
- Djebel Kalâaoun à l'est, (derrière lequel se trouvent les chotts de Ain-Lahdjar et de Beida-Bordj).
Toponymie
Le nom d’Ain Azel proviendrait du berbère Azzel qui veut dire « Qui Court » ou Azel qui veut dire « Précieux ». Ce nom, accolé au mot arabe Ain (« Fontaine ») pourrait signifier : « la fontaine qui court » ou « la fontaine précieuse ». D'autres sources parlent de Ain Ghazal, et disent que du temps des jardins verdoyants qui existaient le siècle dernier[Quand ?], il y avait des gazelles qui y vivaient. Enfin on peut citer la qacida de Haïzia, écrite parait-il à la fin du XIXe siècle et qui citait déjà Ain Azel. La ville prit pendant un moment indéterminé l'appellation de Azel, qui disparu dès l'indépendance en même temps que « Ampère » lors du changement de nom des villes algériennes.
Histoire
Histoire ancienne
On trouve la trace d'un « fossé du Pharaon » avec un aqueduc qui passe par la ferme Rémada au sud de Pascal, le lac d'El-Bahira remonte en direction où se trouvait un important camp de centurie romaine. Ce fossé du Pharaon est très certainement le fossé défensif marquant la frontière sud de la Numidie, construit par les légions romaines au début du Ier siècle, 50 à 60 après J.-C. Plus au Nord-est, les ruines d'une importante cité romaine que les Arabes dénomment Kerbet Selmi, certainement Perdices. À 4 km vers le sud, la route forme une fourche enserrant un mamelon couvert de ruines romaines. Les Indigènes se perpétuaient sur les mêmes terres, le plus souvent depuis un temps immémorial ; ils formaient une population compacte et constituaient de véritables tribus et il y avait les douars, des gourbis, aux abords des sources d'Aïn Azel : Béhagle, Ras el-Aïoun, Beïda-Bordj, Tennezaret, Sebkah, Gosbat, Sékrine, Bou Thaled. N'ayant aucun droit sur le sol, ils ne pouvaient en disposer à aucun titre.
Présence française
La colonisation va en faire un nœud routier très important passage obligé vers la région sud, le Hodna et Biskra mais aussi la région de Batna. Les nomades en empruntant le défilé d'El-Guiba à la recherches des pâturages et de travail rejoignent le Tell et le marché du vendredi à Ampère leur permet de commercer, de s'approvisionner. En 1844, une colonne militaire partant de Sétif le 31 août avec pour mission d'organiser l'exploitation du bois de construction et chauffage dans la forêt de Bou Thaleb, établit un campement provisoire à proximité des sources d'Aïn-Azel et en vante les qualités et le goût. A 6 km à l'Est du futur village se trouvait la ferme militaire de colonisation, un cimetière chrétien, les sépultures des soldats du 61e de Ligne du Colonel Bernelle, ainsi que les victimes de l'engagement sanglant du 23 mars 1850 et des premiers colons de l'époque 1839-1845. Au nord du bordj Gourdon, autour d'un puis quelques gourbis, la Djemaa Aoka et son marabout.
Centre de colonisation
Créée en 1897 et dépendant initialement du département de Constantine, puis de Setif, elle est baptisée Ampère du nom d’André Ampère physicien et mathématicien (1775/1836). Le peuplement est identique, immigration de familles provenant des régions montagneuses déshéritées, pauvres de la Métropole, en particulier l'Ardèche, l'Ariège, le Tarn, la Haute-Savoie, la Corse, l'Alsace-Lorraine et également des régions méditerranéennes, Malte, l'Italie du sud, la Sicile etc. Toutes ces familles, pour la plupart complètement démunies, à force de labeur, de sacrifices, d'entraide réussirent à former la communauté très utile du village. La phalange d'exploitants agricoles dotée d'un courage à toute épreuve ont, par un travail acharné, animés d'une volonté sans égale, transformé cette immense région, dénommée par les indigènes « le Sbeer » qualifiée de déshéritée, en une contrée céréalière et d’élevage florissante. La route Nationale traversait le village du nord au sud avec la partie haute, la bordant de chaque côté, des maisons à étages avec terrasses et arcades sous lesquelles étaient installés des commerçants. Des ruelles parallèles se coupant à angle droit avec, construites sur les lots urbains, de petites maisons - une grande cour, écuries, magasins, dépendances, presque toutes à l'identique, plus tard des jardinets furent créés sur le devant pour agrémenter l'habitation. Au centre du village un grand espace réservé où fut construit le premier groupe scolaire, la Mairie, un grand jardin public abritant le Monument aux Morts. Aussitôt sa création, plusieurs centaines d'arbres provenant des pépinières locales, furent plantés sur le domaine public, la route de Sétif fut bordée sur plusieurs kilomètres, toutes les rues, la grande place furent plantés de variétés provenant du midi de la France : mûriers, micocouliers, tilleuls, sophoras, troènes... Les concessionnaires, eux, avaient dans leurs contrats une obligation de plantation faute de quoi, ils étaient déclarés dépossédés de leur bien. Tous les canaux d'irrigation furent bordés de plantation.
Les ressources
La principale ressource, l'unique, était l'agriculture et l'élevage. Le climat continental avec une pluviométrie déficiente, le sirocco asséchant les cultures ne favorisait pas les rendements céréaliers. Pour ceux qui s'accrochaient à cette terre qu'ils avaient défrichée, il fallait trouver d'autres ressources qui ne pouvaient venir que du sol, la source d'Aïn-Azel ne permettait pas d'irriguer qu'une très faible portion de terres ce qui ne pouvait donc suffire au besoin des familles. La terre était de bonne qualité, seule l'eau du ciel manquait. Il en existait dans le sous-sol, une très importante nappe fut découverte dans la plaine de l'Ousserra au lieu dit les « quatorze » ainsi dénommé car, à l'époque, les attributaires reçurent chacun une parcelle de quatorze hectares. Encore fallait-t-il creuser des puits et les équiper d'un moteur diesel et d'une pompe, creuser, aménager les canaux d'irrigation. Ce ne fut donc que progressivement, mais devant les résultats encourageants des premiers que les autres s'entraidant, empruntant, purent, en réalisant eux-mêmes ces travaux difficiles et dangereux, réussir. Partout où cela fut possible des puits, des galeries furent creusés, aménagés en station de pompage pour l'irrigation. A partir d'avril et jusqu'à l'automne, résonnait le bruit caractéristique des dizaines de moteurs diesel, l'eau, cette source de vie, coulait à flot. Cette plaine se transforma en un immense jardin, les plantations, les luzernières, les champs de pomme de terre, de tabac, de maïs, les hectares de melons et de pastèques..
Économie
Ain-Azel se caractérise surtout par le gisement poly-métallique (en particulier du plomb et du zinc) et par la nappe d'eau souterraine qui va de Châaba-El-Hamra jusqu'à Ain-El-Kahla.
Avant la catastrophe hydrogéologique du 2 juin 1990 qui vit périr une vingtaine de travailleurs de l'ex-SONAREM, il n'y avait que la mine de Kherzet-Youcef. Il y eut par la suite la construction d'une deuxième mine (Châaba-El-Hamra), dont le minerai est transféré au complexe minier sus-cité.
L'industrie y est pratiquement inexistante, exception faite d'une minoterie/semoulerie et de deux limonaderies.
Notes et références
- (en) Chiffres du recensement sur le site GeoHive
Pour approfondir
Articles connexes
Liens externes
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