- Triangle pedagogique
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Triangle pédagogique
Le triangle pédagogique[1] représente trois sommets ou pôles : le savoir, l'enseignant et l'apprenant. Il modélise les éléments fondamentaux en relation dans l'acte d'enseigner, donnant ainsi une image de la complexité de cette situation. Pour cette raison, les auteurs parlent aussi à son sujet de système didactique ou de triangle didactique. Du point de vue scolaire, on parle de "savoir, professeur et élève".
Sommaire
Les côtés du triangle : les processus
Ses trois côtés représentent ce que Jean Houssaye appelle un "processus" soit la relation entre deux des trois pôles.
- Du côté de la relation savoir-professeur on retrouve l'enseignement, le travail didactique de gestion de l'information.
- Du côté professeur-élève on retrouve l'éducation et la formation. Le processus « former », celui de la pédagogie et d'une économie de l'éducation.
- Du côté élève-savoir on retrouve l'apprentissage, le processus « apprendre ».
D'un point de vue didactique et pédagogique
Le premier processus relève de l'élaboration didactique : la relation professeur-savoir est celle de l'analyse didactique là où la transposition didactique fait son chemin. Le second, celui de la relation pédagogique entre le professeur et l'élève, concerne les techniques d'enseignement dans le sens professeur élève. Le dernier processus, entre élève et savoir les stratégies d'apprentissages peuvent se poser en termes de rapport au savoir.
La pédagogie et la didactique s'efforcent donc de réguler ces différents processus de manière à rendre l'apprentissage le plus efficace possible.
Chaque processus du triangle est essentiel à la démarche d'enseignement mais aucun ne doit être employé séparément des autres au risque de créer des dérives (considérer l'un des processus revient à placer l'autre dans la position du « mort », comme au bridge - métaphore employée par l'auteur-) :
- la pédagogie traditionnelle du côté du savoir privilégiant la démarche didactique de l'enseignant oublie le système d'appropriation du savoir de l'élève (on parle de savoir réifié) ;
- le délaissement ou la déconsidération de la fonction de transmission de savoir de l'école dans une centration sur les interactions en classe ;
- la préférence pour le rapport au savoir des élèves et l'oubli du rôle de médiateur et d'étayage du maître.
D'un point de vue théorique, c'est la notion de système qu'introduit le triangle pédagogique dans la réflexion sur la situation d'enseignement. Il porte le regard sur l'aspect irréductible de celle-ci à l'un des ses composants et sur les relations binaires et ternaires qu'elle comprend. Si une centration temporaire ou un angle d'entrée dans cet ensemble peut reléguer au second plans certains aspects de la complexité ainsi modélisée, cela restera temporaire et conscient dans l'analyse des situations ou dans la conception de l'acte d'enseigner. Dans son approche orientée par une préoccupation quant aux contenus d'enseignement, la didactique proposerait plutôt une entrée par le savoir, mais celle-ci n'est pas nécessaire et la relégation au second plan des autres pôles, ou la suspension temporaire ou partielle de leur considération, peut devenir un moyen technique d'approche, avant à un retour à l'ensemble des éléments constitutifs de la situation d'éducation.
Notes et références
- ↑ Jean Houssaye, Le triangle pédagogique. Théorie et pratiques de l'éducation scolaire, Peter Lang, Berne, 2000 (3e Éd. , Modèle:1e Éd. 1988)
Annexes
Articles connexes
Liens externes
Modèles ternaires de la situation d’enseignement–apprentissage, in Joseph Rezeau, Médiatisation et médiation pédagogique dans un environnement multimédia, thèse de l'université de Bordeaux II, 2001, consulté le 12 avril 2009
Bibliographie
- Jean Houssaye, Le triangle pédagogique. Théorie et pratiques de l'éducation scolaire, Peter Lang, Berne, 2000 (3e Éd. , 1er Éd. 1988)
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