- Traversée de la rade de Genève
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La traversée de la rade de Genève est un projet de construction d'une traversée routière du lac Léman en amont de la ville de Genève (Suisse). Divers concepts de ponts ou de tunnels, sur des tracés situés plus ou moins loin de la ville, ont été successivement conçus depuis 1896 (premier projet d'Albert Trachsel), puis après la Seconde Guerre mondiale.
En 1985, une initiative en faveur d'une traversée de la Rade, lancée par le Touring Club Suisse, reçoit le nombre record de 28 235 signatures. Le 12 juin 1988, elle est acceptée en votation, avec un nombre de votes positifs de 68,5 %[1]. Les autorités reçoivent donc un mandat du peuple pour construire une nouvelle traversée, en amont du pont du Mont-Blanc, mais les oppositions demeurent vives. Le conseiller d'État socialiste chargé des travaux publics, Christian Grobet, déclare ainsi publiquement qu'il ne souhaitait pas que la traversée soit réalisée. Quant aux milieux favorables à la traversée, ils se déchirent entre partisans d'un pont ou d'un tunnel.
Le gouvernement genevois monocolore (uniquement composé d'élus de droite et du centre), en fonction au milieu des années 1990, décide de demander au peuple de trancher entre les deux options. Le conseiller d'État Philippe Joye, lui-même architecte, lance un double concours pour un pont et un tunnel et propose en votation les crédits pour les deux variantes, plus prestigieuses et luxueuses l'une que l'autre[réf. nécessaire]. La question posée ne concerne que les crédits des objets projetés et, au lieu de chercher à dégager une préférence pour un pont ou un tunnel, les voix des tenants du pont annihilent celles des tenants du tunnel et réciproquement.
Résultat, le 9 juin 1996, les deux projets soumis à cette occasion sont largement refusés par plus des deux-tiers des votants[2]. À noter qu'à la question subsidiaire, demandant la préférence entre un pont ou le tunnel, le pont l'emporte par 58 % contre 42 %. Depuis, les positions ont évolué et l'optique d'une traversée autoroutière semble s'imposer[réf. nécessaire] : elle bouclerait l'autoroute de contournement et bénéficierait d'un financement fédéral. Un consensus semble se dégager également pour prévoir d'y faire passer également les transports publics et de la mobilité douce[réf. nécessaire]. Mais le sujet demeure l'un des plus chauds de la scène politique locale.
Références
Bibliographie
- Laurence Bézaguet et David Hiler, La traversée de la rade : serpent de mer des Genevois, éd. de l'Eau, Genève, 1996
Catégories :- Projet de transport
- Transport dans le canton de Genève
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