- Trappage
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Trappeur
Un trappeur, parfois dénommé « coureur des bois » ou « voyageur », est un chasseur professionnel de l'Amérique du Nord pratiquant le piégeage (« trappe » ou « trappage »), non pour la viande (hors ses besoins propres), mais pour vendre des fourrures non abîmées par les coups de feu ou pointes de flèche.
Sommaire
Étymologie
Ce mot pourrait venir de l’anglais trapper (1768) francisé, mais il a la même origine que le mot trappe dans son sens « piège». En moyen français trapper (1530) traper signifiait « prendre un animal, quelqu'un, par ruse » et trappa signifiait piège en ancien français. Au Québec, le mot « trappeur » est encore très utilisé, même si le métier tend à disparaître.
Activité
Au mois de novembre, quand les animaux à fourrure prennent leur plus beau poil, les trappeurs tendaient leurs pièges, équipés de traîneaux et de raquettes pour se déplacer dans la neige. En fin d’hiver, en mars/avril, ils allaient vendre ou échanger les produits de leur saison de trappe dans les comptoirs et postes commerciaux. Les trappeurs ont ainsi fait disparaître le castor de plusieurs régions d’Amérique du Nord. Puis ils ont eu à faire face à la concurrence des élevages de renards, rats musqués, et mustélidés en Amérique du Nord, mais aussi en Europe. Les peaux étaient vendues selon le cours du moment et selon leur qualité. Vers 1920, les peaux d’une saison de trappe pouvaient encore rapporter jusqu’à 500 dollars, bien que la moyenne soit plutôt de 200 dollars.[1]
Histoire
Les premiers comptoirs et postes de traite organisés datent du début du XVIIe siècle au Québec. Ils étaient français, puis hollandais sur le bassin de l’Hudson dans l'État de New York et à partir de 1614 à Manhattan. Les marchands achetaient les peaux aux trappeurs blancs, mais aussi en échangeaient à des indiens contre des outils, armes, alcool et objets divers. En 300 ans, plusieurs centaines de postes de traite ont récolté des dizaines de millions de peaux, jusque dans les zones les plus reculées et giboyeuses.
Cette activité a été immortalisée par de nombreux romans d'aventure relatant la vie de personnages de fiction ou ayant existé, tels que Davy Crockett, mais le métier est de moins en moins pratiqué.
Face au recul de certaines espèces (disparition dans certaines zones) et face à la demande sociale, à la fin du XXe siècle, la réglementation de la trappe a été renforcée, nécessitant au Canada deux jours de cours et le certificat de trappeur, puis un apprentissage avec un trappeur professionnel avant d’avoir le droit à une « ligne de trappe »( concession de terres publiques et/située en zone de Parc donnant droit à un trappeur de piéger et vendre les fourrures issues des animaux dépecés). Le piégeage sur terrain privé nécessite un permis de chasse, de respecter la loi et les dates de chasse et le type de pièges (le permis de chasse ne donne pas le droit de trapper).Voir aussi
Trappeurs au cinéma
- La piste des géants de Raoul Walsh sorti en 1930 avec John Wayne.
- Davy Crockett roi des trappeurs, de Norman Foster sorti en 1955 avec Fess Parker.
- Oeil de faucon et le Dernier des Mohicans de ITC Entertainment and Normandie Productions, sorti en 1957 avec John Hart.
- Jeremiah Johnson de Sydney Pollack sorti en 1972 avec Robert Redford.
- The life and Times of Grizzly Adams de Richard Friedenberg sorti en 1974 avec Dan Haggerty.
- Le Bison blanc de Jack Lee Thompson sorti en 1977 avec Charles Bronson.
- Colorado de Bernard McEveety sorti en 1978 avec Robert Conrad.
- Chasse à mort,(Death Hunt) de Peter Hunt sorti en 1981 avec Charles Bronson.
- À couteaux tirés de Lee Tamahori sorti en 1997 avec Anthony Hopkins.
- Le Dernier Trappeur de Nicolas Vanier sorti en 2003 avec Norman Winther.
- Futura-sciences le Dernier trappeur,commentaire approfondi.
http://www.futura-science.com/fr/doc/t/developpement-durable/d/le-dernier-trappeur_515/c3/221/p2/
Notes
- ↑ L’Encyclopédie de la jeunesse, t. 6, pp. 2038, 2040, Société Grolier, édition de 1923, Montréal.)
Catégorie : Amérique du Nord
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