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Transcriptions d'opéras de Wagner par Franz Liszt
Les transcriptions des opéras de Wagner réaliséees par Franz Liszt sont au nombre de quatorze. Elles se distinguent par leur extrême variété. Certaines sont des ouvrages sérieux qui se contentent de reproduire au piano les effets de l'orchestre telles que la paraphrase de concert sur Tannhäuser ou les quatre pièces sur Lohengrin. D'autres encore alternent entre fidélité et liberté tel que le Wahall aus der Ring des Nibelungen. D'autres encore se contentant de reprendre des thèmes de l'œuvre transcrite, et de les articuler avec fantaisie (la fantaisie sur Rienzi).
Sommaire
Phantasiestück über Motive aus Rienzi
L'œuvre date de 1859 mais semble plutôt caractéristique des années 1840. Liszt traitant cet opéra italianisant du premier Wagner comme il a coutume de le faire avec les italiens (Donizetti) et les français (Meyerbeer) : il reprend les thèmes les plus marquants et les ordonne selon l'enchaînement le plus pianistique possible. Le style (arpèges en aller et retour) n'est pas sans rappeler la transcription du Ernani d'un Verdi qui n'en était, lui aussi, qu'à ses débuts (cf. Jacques Drillon, Liszt transcripteur).
O mein holder abendstern , Recitativ und Romanze aus der oper Tannhäuser
L'œuvre date de 1849, soit un ans après la transcription de l'ouverture de ce même opéra. Il s'agit d'un ouvrage, certes fait pour le salon, mais très fidèle. Si fidèle qu'on peut se demander pourquoi Liszt n'en a pas fait un Lieder. La durée en est d'environ trois minutes.
Liebestod de Tristan et Isolde
Fiche
- Définition : transcription de la fin de l'opéra Tristan et Isolde.
- Date : 1867, avant la création de l'opéra de Wagner.
- Durée : six minutes environ.
- Difficulté : très ardue, non seulement d'un point de vue technique, mais pianistique (enchevêtrement de thèmes qu'il convient de rendre tous).
- Interprète : presque tous les grands pianistes l'ont jouée, tant l'œuvre est célèbre. Citons notamment Horowitz ou Brendel.
Description
L'œuvre est très fidèle et suit constamment le fil mélodique de la fin de l'opéra de Wagner. Pour parvenir à restituer ce passage complexe, Liszt a usé d'une grande ingéniosité : outre l'outil classique du transcripteur (trémolos, arpèges), il fait appel à de nombreuses innovations (accompagnement en doubles croches ternaires alternées de soupirs). De la sorte, le pianiste peut-il faire cohabiter jusqu'à cinq voix en même temps.
Anecdote
Le titre original de la fin de l'Opéra de Wagner était Isolde's liebstod (Transfiguration d'Isolde) et non pas Isolde's Liebestod (Mort d'Isolde), titre que porte la transcription. Mais celle-ci devint si célèbre que l'usage substitua au titre choisi par Wagner pour la partie transcrite celui de Liszt.
Feierlicher Marsch zum heiligen Graal aus Parsifal
C'est là une œuvre caractéristique du dernier Liszt (datée de 1883 ce qui en fait l'une des dernières transcriptions du compositeur hongrois). En tant que telle, elle est d'une pureté quasi biblique : en dehors de quelques trémolos octavés, l'ornementation est absente. L'ouvrage est fondé sur deux thèmes : celui de la marche proprement dite, puis celui du graal. La durée en est de près de dix minutes, bien qu'il n'y ait que sept pages.
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