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Aymon de Grandson
Aymon II de Grandson, décédé le 21 septembre 1262 est évêque de Genève de 1215 à 1260.
Biographie
Fils d'Ebal IV, sire de Grandson et de La Sarra[2], et avoué de l'abbaye du Lac-de-Joux, Aymond fit essentiellement ses premières armes, avec ses frères Guillaume et Otton, au sein du chapitre cathédral de Lausanne.
Cité en tant que chanoine en 1209, il devient également, vers 1210 et jusqu'en 1215, chantre du chapitre[2]. Sa formation se place sous l'épiscopat de Vico Pisano (1178-1212). Il aurait été également, avant son élection à Genève, chanoine de l'archevêché de Besançon.
« Je fais la guerre parce que le comte de Genève et le sire de Faucigny la font ! »[citation nécessaire], lance-t-il en réponse aux critiques du Chapitre Cathédral, sur les mesures qu'il a prise, face aux prétentions des maisons de Savoie et de Faucigny sur le temporel épiscopal. Ces méthodes, en rupture avec celles de ces prédécesseurs, nécessitèrent de profonds changements qui furent difficilement acceptés, à la fois par l'Eglise et la population soumise aux prélats. Elle eut pour cause d'amener les papes Honorius III, puis Grégoire IX à entreprendre une enquête , à partir de 1227, à l'encontre de l'évêque.
Aymon de Grandson conduit une série de mesure innovantes propres à affermir politiquement et territorialement la puissance épiscopale. Il décida tout d'abord de consolider le siège auquel il venait d'accèder, en édifiant le château de l'Île à Genève (avant 1219), Peney (entre 1227 et 1260) et en reconstruisant ceux de Jussy, Malval (avant 1227), et Thiez.[3]. Dans un premier temps, préférant la diplomatie à la guerre, il décida de régler pacifiquement les différends avec le comte Guillaume II de Genève. Le 10 octobre 1219, à Desingy, le comte s'engage à respecter les traités conclus antérieurement avec les prélats, et se déclare vassal d'Aymon de Granson pour son comté. Ces manœuvres mirent l'évêque dans l'embarras, car Aymon II de Faucigny, qui évoluait dans le sillage du comte de Savoie, était rival du comte de Genève. Le renforcement de l'alliance entre les sires de Faucigny et la maison de Savoie[4], amena Aymon de Grandson à lâcher Guillaume II et à soutenir Aymon II de Faucigny et la maison de Savoie.
En décembre 1259 Aymon de Grandson évêque de Genève vend une maison située près de l'hôpital du pont du Rhône [5]. Cet acte est la dernière pièce connue de l' évêque Aymon.
Notes et références
- ↑ appendu à un acte de 1258 avec la légende AIMOMS GEBENNENSIS ECCLESIE E ce sceau a un contrescel elliplique portant AYMONIS GEBENN EPI.
- ↑ a et b Épiscopat de Aymon de Grandson sur Fondation des Archives historiques de l'Abbaye de Saint-Maurice, 1999. Mis en ligne le 1999, consulté le 5 décembre 2008
- ↑ Junod, Enquête
- ↑ 1234, mariage de Pierre de Savoie et Agnès de Faucigny.
- ↑ Datum mensse decenbri anno Domini MCCUX M.D.G. III pag 377
Sources
- Article Grandson, Aymon de sur le Dictionnaire historique suisse
- Mathieu de La Corbière, Martine Piguet, Catherine Santschi, Terres et châteaux des évêques de Genève, Académie Salésienne
- François Marie Étienne Forel, Régeste soit répertoire chronologique de documents relatifs à l'histoire de la Suisse romande, Lausanne Georges Bridel éditeur 1862
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