- Tiscali (site)
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Le village nuragique de Tiscali a été bâti à l'intérieur d'une doline tronconique, qui s'est formée au centre du mont Tiscali, en plein "Supramonte" en Sardaigne.
A l'origine, la doline a été sans doute une grotte; plus tard, à la suite des bouleversements de l'écorce terrestre, la voûte s'est écroulé et l'ensemble a été colonisé par la flore. Tout le massif du "Supramonte" est formé par des roches calcaires d'origine organique qu'on peut dater de 160 à 180 millions d'années (période jurassique). (Le phénomène karstique au cours de millions d'années de travail est le responsable du spectacle qui se présente à nos yeux. Une suite de gorges-rochers-grottes-gouffres et résurgences de remarquables dimensions).
Naturellement les gens qui ont bâti le village, dès leur arrivée à l'intérieur de la doline, ont trouvé les conditions que nous retrouvons actuellement.
La présence de l'homme à Tiscali est à relier avec la présence de l'homme dans la vallée de Lanaitto qui s'étend en dessous. En effet, après une décennie de fouilles à l'intérieur de la grotte Corbeddu, nous pouvons affirmer que Lanaitto a été le théâtre de vie pour des cultures différentes, qui se sont succédé depuis 12.000-14.000 jusqu'à notre époque. Sur les bâtiments, que nous trouvons aujourd'hui à Tiscali, il est très difficile d'effectuer une datation précise de la période dans laquelle ils ont été construits et habités car on n'a jamais effectué des fouilles officielles. L'arrivée des premiers archéologues (Taramelli) remonte à la moitié des années 1930, un peu avant PAIS (1910). Il avait été question d'inspections très rapides, avec un recensement des cabanes existantes et un rapide recueil de matériel céramique d'origine nuragique et romaine.
La théorie la plus logique parle de gens qui habitaient la vallée de Lanaitto, qui, à la suite de conflits avec les populations voisines, mais surtout à la suite de l'arrivée des Romains en Sardaigne, abandonnaient leurs refuges dans la vallée et s'abritaient à l'intérieur des montagnes. Il reste un peu difficile pour nous de croire qu'un endroit comme Tiscali ait été habité consécutivement dans le temps, pour les trois motifs très importants:
- Il est presque impossible sur un terrain et sur des roches calcaires de trouver la présence de sources naturelles, qui puissent permettre l'approvisionnement de l'eau. Ces gens étaient obligés de garder l'eau provenant de la stillation quotidienne des parois de la doline. Construire de petites citernes pour la garder surtout dans les périodes de plus grandes nécessité : l'été.
- Sur ces montagnes il est presque impossible de cultiver le terrain et il est difficile d'élever des animaux.
- Si ces gens s'échappaient devant un ennemi, ils devaient éviter de donner des signaux de leur présence. De ce point de vue Tiscali représente encore un gros point d'interrogation.
Le village est constitué par deux différents groupes de cabanes. La première partie arrière au nord près de l'entrée est composé d'environ quarante cabanes. Une partie sont rondes, la plupart sont carrées et rectangulaires. Les murs sont bâtis avec une seule assise de pierre pas du tout carrées et, cas unique en Sardaigne, unies entre elles avec un mélange de boue.
Les cabanes donnent l'impression de quelque chose de bâti en hâte et plutôt fragile. Les entrées étaient larges et avaient le linteau en bois de térébinthe. La toiture aérienne était faite en matériaux végétaux (troncs de genévrier et branchages). Le second groupe de cabanes se trouve sur le côté sud-occidental de la doline et il est composé de plus de vingt cabanes. Toutes ces cabanes sont rectangulaire et un peu plus petites que les précédentes et il semble très difficile qu'elles aient été un abri pour une famille. Il est bien possible qu'elles aient été utilisées pour les provisions ou refuges pour les animaux domestiques.
La toiture était toujours en matériaux végétaux. Il faut rappeler que à l'intérieur de la doline existe un bosquet d'arbres ultra-séculaire qui représentent tout le maquis méditerranéen. Il y a des exemplaires extraordinaires de térébinthe, yeuse, filaire, lentisque, figuier, érable, frêne.
Sources
"explications du guide"
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