- Théorème de Modigliani-Miller
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Le théorème de Modigliani-Miller est un des théorèmes fondamentaux de la finance d'entreprise moderne. Il affirme que, dans un monde sans taxes, exonéré de coûts de transaction et sous l'hypothèse de l'efficience des marchés, la valeur de l'actif économique n'est pas affectée par le choix d'une structure de financement. Modigliani et Miller remportèrent le Prix Nobel d'économie respectivement en 1985 et en 1990, en particulier pour cette contribution à la théorie financière.
Historique
Franco Modigliani et Merton Miller, deux professeurs du Massachusetts Institute of Technology publient dans l'American Economic Review de juin 1958 un article intitulé The Cost of Capital, Corporation Finance and the Theory of Investment. Ils affirment alors dans un théorème que, dans un monde dépourvu d'impôt et exonéré de coûts de transaction, la valeur de l'actif économique est indépendante de la façon dont cet actif économique est financé (dettes et/ou capitaux propres).
En 1963, ils adaptent ce théorème par l'intégration de la notion de la fiscalité des entreprises. Dans ce cadre là, ils démontrent que la valeur de l'actif économique de l'entreprise endettée est égale à la valeur de l'actif économique d'une entreprise non endettée majorée de la valeur actuelle de l'économie d'impôt lié à la déductibilité fiscale des intérêts de la dette.
En 1977, Merton Miller publie un nouvel article qui intègre cette fois-ci, non seulement la notion de fiscalité des entreprises, mais aussi la fiscalité des particuliers investisseurs dans le raisonnement. Dans cette optique, l'économiste montre que la prise en compte de ces deux fiscalités permet d'aboutir aux mêmes conclusions que celles produites en 1958, à savoir que la manière de financer un actif économique entre dettes et capitaux propres n'a pas d'influence sur la valeur de cet actif économique.
Son théorème sur l'épargne consiste a prouver que plus la population vieillit, plus le taux d'épargne est élevé. Cela est dû au fait que les jeunes actifs doivent affronter de nombreuses dépenses (loyer, études, insertion dans le milieu social, loisirs...), alors que les retraités ou les personnes d'une classe d'âge moyen/élevé on déjà construit le patrimoine (logement déjà payé, épuisement des dettes...) et peuvent consacrer une plus grande partie de leur revenu (revenu primaire ou de transfert) à l'épargne.
Voir aussi
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