- Test de vocabulaire de Binois et Pichot
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Le test de vocabulaire de Binois et Pichot est un test de vocabulaire qui peut être employé pour mesurer l'intelligence. C'est un test écrit qui se compose de quarante-quatre items donc chacun comporte un mot-stimulus et de six autres mots, parmi lesquels le sujet doit désigner, en le soulignant, celui qui est le synonyme du mot-stimulus.
Il a une grande utilité dans l'investigation psychométrique en psychiatrie adulte ; autrement dit, dans la contribution au diagnostic. En effet, comme pratiquement tous les tests de vocabulaire, celui-ci fournit une estimation du niveau de l'efficience intellectuelle maximum qu'a atteint le sujet testé. Or dans le cadre psychiatrique, l'examen psychométrique (où est inclus un test de vocabulaire), vise à appréhender une éventuelle baisse de cette efficience. Le résultat à ce test peut donc être pris comme estimation de l'efficience avant les troubles psychiques actuels à laquelle on comparera l'efficience actuelle du sujet, estimée, elle, par des tests de facteur G (D 48, PM 38, etc.)[voc. = tests "qui tiennent", tests de facteur G = tests "qui ne tiennent pas" avec l'âge, la maladie, le trac, le stress.
On part toujours de "l'hypothèse nulle" (l'efficience n'est pas atteinte, à savoir : l'écart entre ces deux résultats reste dans les limites du hasard). On évalue donc la fréquence de l'écart trouvé à l'aide de tables statistiques ; si cet écart atteint un seuil défini (par convention, en général 5 %), on le considérera comme pathologique avec un risque d'erreur (faux positif) de 5 %.
(Le raisonnement : la table statistique (courbe normale réduite) me dit qu'un écart d'une telle ampleur ne peut advenir que dans 5 % [ou moins] des cas par le seul fait du hasard, alors je prends le risque de le considérer pathologique ; ce risque de me tromper étant de 5% [ou moins].)
À ce point, étant supposé qu'on constate une baisse pathologique de l'efficience, on n'en est, en effet, qu'au niveau du constat. À soi seul, ceci ne nous permet en rien d'avancer quelque chose quant aux causes de cette baisse ; pour ce faire il faudra poursuivre l'investigation avec d'autres épreuves.
Bibliographie
- René Binois, Pierre Pichot, Test de vocabulaire : manuel d'application, Centre de psychologie appliquée, 1956
- Jean Delay, Pierre Pichot, Jacques Perse, Méthodes psychométriques en clinique. Tests mentaux et interprétation, Masson, 1966
Catégories :- Test psychométrique
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