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Technophobie
Le néologisme technophobie — de technê, τέχνη (artefact) et phobos, φόβος (peur) — qualifie péjorativement le rejet (raisonné ou irrationnel) d'une ou plusieurs technologies (son opposé est la technophilie). Le mot « technophobie », souvent employé au pluriel (il y a autant de technophobies qu'il y a de technologies), est d'un usage plutôt récent. Le mot est parfois employé par des critiques pour qualifier la teneur de certains essais de Jacques Ellul, Paul Virilio ou encore Philippe Breton. Les techniques sont accusées par ces auteurs d'aliéner l'homme et de détruire le lien social. Les progrès technologiques font de plus craindre la survenue à plus ou moins long terme d'effets secondaires dangereux pour la santé et l'environnement quand leur nocivité ne se manifeste pas déjà (pollution).
Parmi les raisons, considérations ou perceptions qui peuvent motiver l'opposition aux techniques :
- – approche écologique : la technologie est considérée comme nuisible pour l'environnement ;
- – considération politique ou éthique : la technologie peut porter atteinte à l'autonomie des individus. Les nouvelles technologies comme la biométrie ou la vidéo-surveillance permettent un contrôle social nouveau.
L'opposition aux techniques, et un réflexe éventuel de « technophobie », se développe d'autant plus vite que les innovations technologiques se succèdent rapidement, à l'image du nucléaire, des OGM, de la RFID et des nanotechnologies qui sont d'apparition récente à l'échelle de l'histoire humaine. L'automobile ou les trains à grande vitesse font aussi partie des innovations contestées.
La « technophobie » trouve son expression politique la plus radicale dans l'anti-industrialisme, qui remet en question toutes les technologies issues des révolutions industrielles des XIXe et XXe siècles.
Notes et références
Articles connexes
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