Tamarin-lion à tête dorée

Tamarin-lion à tête dorée

Tamarin lion à tête dorée

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Petit singe-lion
à tête dorée
 Petit singe-lion à tête dorée (Leontopithecus chrysomelas)
Petit singe-lion à tête dorée
(Leontopithecus chrysomelas)
Classification classique
Règne Animalia
Embranchement Chordata
Classe Mammalia
Ordre Primates
Famille Callitrichidae
Genre Leontopithecus
Nom binominal
Leontopithecus chrysomelas
(Kuhl, 1820)
Statut de conservation IUCN :

EN B2ab(i-v) ;
C2a(i) - 2003 : En danger
Schéma montrant le risque d'extinction sur le classement de l'IUCN.

Statut CITES : Cites I.svg Annexe I ,
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Le Petit singe-lion à tête dorée (Leontopithecus chrysomelas) est une espèce de primate de la famille des Callitrichidae.


Sommaire

Distribution

Est du Brésil. Sud du Bahia, entre le Rio das Contas (14°S) au nord et le Rio Jequitinhonha (15°30’S) au sud. Très rare entre les Rios Pardo et Jequitinhonha. À l’ouest jusqu’au Rio Acara. Également présent dans l’extrême nord-est du Minas Gerais (municipalités de Jôrdania et Salto de Divisa), sur 2% de la distribution. Sur une aire totale estimée à 19 462km².

Habitat

Forêt de plaine sempervirente et semi-décidue, de préférence primaire, à condition qu’il y ait toujours une abondance de broméliacées. Les forêts riveraines et marécageuses constituent des habitats importants pour cette espèce. Parvient à survivre dans les plantations de cabruca (cacaoyers plantés dans le sous-bois de la forêt primaire, sans la raser). Jusqu’à 112m d’altitude.

Sympatrie et association

Sympatrique du titi masqué du sud du Bahia (Callicebus melanochir), du capucin à poitrine jaune (Cebus xanthosternos) et du hurleur brun du nord (Alouatta guariba guariba). Cohabite parfois avec l’ouistiti du Bahia (Callithrix kuhlii), les deux primates formant d’éphémères troupes mixtes.

Description

Le plus massif de tous les callitrichidés. Fourrure soyeuse noire sauf la crinière et la fraise (toutes deux abondantes), les avant-bras, les pieds et mains et la face supérieure de la première moitié de la queue qui sont de couleur dorée. Zone dorée à peine visible au bas de la cuisse. Face nue et relativement sombre.

Mensurations

Corps 26cm (de 24 à 30cm). Queue 38cm (de 36 à 40 cm). Poids de 540 à 700g (M) et de 480 à 590g (F).

Domaine

De 66 à 86ha (RB d’Una, d’après Dietz) et chevauche peu celui des voisins (7%). 123ha (RB d’Una, d’après Raboy et Dietz) et passe la moitié de son temps dans 11% de son territoire. 94,6ha (dans tout le sud du Bahia). Très agressif à l’égard des congénères étrangers, il les chasse de son territoire exclusif, leur montre ses dents aiguisées en poussant des hurlements suraigus.

Densité

De 4 à 17/km² (RB d’Una). 4,5/km² (de 2,2 à 10,5/km² ), dans tout le sud du Bahia.

Locomotion

Quadrupède.

Comportements basiques

Diurne. Arboricole.

Activités

Parcourt chaque jour de 1,552 à 1,954km (d’après Rylands). Évolue entre 3 et 20m de hauteur, sans descendre au sol. Budget d’activités : déplacements (43%), alimentation végétale (24%), recherche d’insectes (13%), repos et contacts sociaux (20%). Au coucher du soleil, il se réfugie dans un trou d’arbre pour dormir. Son dortoir est toujours situé dans la forêt primaire alors qu’il peut vivre pendant la journée dans la forêt secondaire. Tandis que l’ouistiti du Bahia fourrage plutôt dans les basses strates de la forêt, il cherche sa pitance dans les strates supérieures (12-20m), à des hauteurs où les broméliacées poussent en abondance. Ainsi, ils ne se font pas concurrence. Le reste du temps, en revanche, il évolue préférentiellement à 3-12m.

Alimentation

Frugivore-faunivore-exsudativore. 79 espèces de plantes appartenant à 32 espèces différentes (d’après Raboy et Dietz). Budget alimentaire végétal (d’après Rylands) : fruits (de 74 à 89%) et fleurs et résines (de 18 à 31%). Nectar du manglier blanc bulandi (Symphonia globulifera) entre août et novembre. Gousses gluantes du visgueiro (Parkia pendula). Insectes et lézards traqués sur l’écorce, dans les trous d’arbres ou les crevasses. De petits oiseaux figurent parfois à son menu, menus volatiles dont les chants trillés sont assez semblables aux cris de ce primate !

Taille du groupe

De 4,5 à 7. Jusqu’à 15 temporairement. 34 pour 7 groupes (RB d’Una). Structure sociale et système de reproduction : Groupe multimâle-multifemelle ou groupe monoparental. Polyandrie, polygynie ou monogamie. Période de stabilité de 2 à 4,5 ans, à l’issue de laquelle des mâles immigrants intègrent un groupe (toujours de moins de 5 unités) soit en chassant les mâles reproducteurs soit en tant qu’assistants, tandis que les femelles immigrantes n’intègrent que des groupes sans femelle reproductrice. Ces périodes agitées de transition apparaissent simultanément dans les groupes voisins. La polygynie s’avère très rare en captivité et pourrait être associée dans la nature à la présence d’un mâle étranger, à l’abondance alimentaire voire à une faible opportunité de dispersion.

Reproduction

Accouplements saisonniers. La femelle manifeste activement sa réceptivité par une augmentation de ses présentations anogénitales, ce qui induit une multiplication des reniflements anogénitaux et des montes de la part des mâles, l’un d’entre eux émergeant en reproducteur dominant. Naissances entre octobre et avril (RB d’Una), avec presque autant d’enfants uniques que de jumeaux et seulement 27% des femelles se reproduisant deux fois par an en dépit d’un enivronnement sans saison sèche. Gestation de 125 à 132 jours. Plusieurs cas d’infanticide ont été observés chez des spécimens captifs.

Développement

Durant les huit premières semaines, les enfants sont transportés ~15% du temps par leur père contre moins de 1% chez l’ouistiti du Nordeste (Callithrix jacchus) et la période de transport maternel exclusif est plus courte que chez le petit singe-lion doré (L. rosalia). Maturité sexuelle : 15 mois.

Longévité

15 ans, en captivité. Bien moindre dans la nature.

Menace

Déforestation (0,5% de son habitat disparaît chaque année). Feux. Captures.

Effectifs

De 6000 à 15 500 (selon les méthodes de calcul).

Conservation

RB fédérale d’Una (~250) et PE de la Serra do Condurú (État du Bahia, Brésil). Les plantations de cacao à l’abri de la forêt (cabrucas) pourraient contribuer à sa sauvegarde.

Statut

En danger.

Liens externes

Références

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