Taddart IXERBAN

36°47′52″N 4°18′42″E / 36.79778, 4.31167

Ixerban (Ikherbane, étymologiquement "Terrains accidentés". Appellation liée essentiellement aux aléas géologiques, tels les glissements de terrains. est un village d'Algérie situé dans la wilaya de Tizi-Ouzou.

Ixerban fait partie de l'ensemble des villages constituants l'imposant Âarch des At Jennad. Dépendant de la commune de Fréha, il se situe à 35 kilomètres au nord-est de Tizi-Ouzou. Délimité en amont par la commune des Aghribs et au sud-ouest par le village de Taguercift. Ixerban compte aujourd'hui environ 600 âmes.

Histoire

Les glissements de terrains et autres inondations périodiques obligèrent déjà en 1957 l'administration coloniale à sécuriser les lieux en procédant à une plantation massive d'arbres. Le choix se portera sur l'eucalyptus. Arbre à croissance rapide consommant énormément d’eau (près de 300 l⋅jour^-1). Ce dernier remplira parfaitement son rôle 'd'éponge'.

Si la croissance spectaculaire de l'eucalyptus en fait une essence de choix pour le reboisement anti-érosion, en retour il épuisera aussi les sols environnants et assèchera collatéralement rivières, puits, sources, provoquant un stress hydrique humain, animal et végétal. Il mérite amplement son surnom "d'arbre de la soif". Malgré ces alèas, on est pas peu fiers à Ixerban, de posséder cette belle forêt de 10 hectares, qui représente le petit 'poumon vert' du village.

Population

Les anciens du village relatent que cette population composée de groupes familiaux, (Idermen^[1]) est originaire du village d'Adrar At Qdeâa, situé sur les hauteurs limitrophes au nord-est d'Ixerban. Malheureusement, il n'existe point d'écrits qui relateraient dans le temps et l'espace, les mouvements des populations de ces contrées. Comme dans toute société à tradition orale, la transmission des faits historiques, culturels (poésie, chants, rites religieux...) ont traversés les siècles grâce à la mémoire collective.

La migration de plusieurs familles (autour du XVII^e siècle) vers Ixerban et d'autres contrées mitoyennes (Taguercift, Timerzuga...) était liée à l'exigüité de l'espace occupé par des populations de plus en plus importantes. Aussi, il devenait dès lors urgent de migrer vers d'autres terres qui pouvaient les abriter et les nourrir.

Agriculture

A l'instar de beaucoup de villages kabyles, une agriculture continentale (céréales et agrumes)est pratiquée pour tirer l'essentiel de leur subsistance.

Si les hommes (Ifellahen) occupent leurs journées dans les labours, récoltes et autres travaux physiques, les femmes n'ont sont pas moins les chevilles ouvrières de la maisonnée.^{[réf. nécessaire]}

En effet, toutes les petites parcelles de terrains deviennent des jardins potagers (Iqwiren). Jusque dans les années soixante dix, l'achat de pommes de terre, oignons, ails, tomates et autres légumineuses était banni. Concomitamment à cela, elles possédaient un petit élevage de poules, de lapins qui servaient d'appoint protéique non négligeable.

Lmecmel, lieu de prédilection des enfants servait de pâturage aux ovins, caprins ou quelques bovidés. Ces espaces étaient communs aux familles.

L'arboriculture tient un rôle essentiel dans la vie économique du village. Plantés ou greffés sur des sols ingrats, les fruits de l'olivier et du figuier représentent les articles de base de la nourriture du kabyle.

Said Hammache

Notes et références

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