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Synésios de Cyrène
Synésios de Cyrène (v. 370 - v. 414), philosophe néoplatonicien, de l'école néoplatonicienne d'Alexandrie. En latin (Alexandrie est romaine de 47 av. J.-C. jusqu'en 616 ap. J.-C.) : Synesius.
Sommaire
Biographie
Synésios est né vers 370 à Cyrène dans la Pentapole (dans le nord de la Libye actuelle) de riches parents grecs qui prétendaient être des descendants des rois spartiates. Il est éduqué à Alexandrie avec son frère Euoptius et y suit notamment les enseignements d'Hypatie. Il lui restera attaché jusqu'à la fin de sa vie (il entretient un courrier assidu avec elle). Il adopte à ce moment la philosophie néoplatonicienne. Par ailleurs, il est ami de Théophile, Patriarche d'Alexandrie et soutiendra la candidature du neveu de ce dernier, Cyrille, au patriarcat.
Il retourne dans la Pentapole où il assurera plusieurs fonctions officielles dont des fonctions militaires. En 397, il est envoyé en ambassade auprès du nouvel empereur de Constantinople, Arcadius. Il est chargé d'obtenir une diminution des charges pour la Pentapole. Son séjour dans la capitale de l'Empire et alentours durera 3 ou 4 ans.
À son retour, avec la bénédiction du patriarche Théophile, il épouse une chrétienne d'Alexandrie avec qui il eut quatre enfants, qui tous mourront avant lui.
De retour en Libye, il est pressenti pour le siège épiscopal de Ptolémaïs alors qu'il n'est (semble-t-il) encore que catéchumène (ce qui fut aussi le cas d'Ambroise de Milan). Malgré ses scrupules, il finit par accepter, sans toutefois renier ses convictions néoplatoniciennes, ni son mode de vie. Ses écrits témoignent de l'évolution de sa pensée.
La date de sa mort reste inconnue, elle est généralement estimée aux alentours de 414 parce qu'il ne semble pas avoir été au courant de la mort d'Hypatie d'Alexandrie, survenue en 415.
Bibliographie
Oeuvres
Synésios écrira beaucoup durant sa vie. Nous conservons de lui :
- Catastasis : description de la fin de la Cyrénaïque romaine
- Correspondance (157 lettres) (Epistolae, éd. par A. Garzya, Rome, 1979), trad. A. Garzya et D. Roques, Les Belles Lettres, coll. des Universités de France, CXLVII-484 p.
- Dion (Dio), in Synesii Cyrenensis opuscula, Rome, 1944) : il discute de l'interdépendance de la religion, la philosophie et la culture
- Éloge de la calvitie (Calvitii encomium, in Synesii Cyrenensis opuscula, éd. par N. Terzaghi, Rome, 1944) : c'est un exercice de rhétorique
- Hymnes (10 hymnes) et fragments d'homélies (Hymni, éd. par N. Terzaghi, Rome, 1939) ; trad. Ch. Lacombrade, Les Belles Lettres, coll. des Universités de France, 1978, XLIX-201 p.
- Opuscules, Les Belles Lettres, 4 t.
- De la Providence (De providentia) ou Aegyptii, in Synesii Cyrenensis opuscula, Rome, 1944.
- De la royauté (De regno)
- Des songes (De insomniis) : traité sur les rêves.
En ligne une traduction de ses oeuvres par H. Druon (1878) : [1] [2]Études
- Christian Lacombrade, Synésios de Cyrène, hellène et chrétien, Les Belles Lettres, 1951.
- Jay Bregman, Synesius of Cyrene, Philosopher-Bishop, Berkeley, 1982.
Synésios l'Alchimiste
Il est possible que Synésios de Cyrène et Synésios l'Alchimiste soient une seule et même personne, par exemple Synésios quand il était jeune. Le Synésios alchimiste faisait partie des commenteurs alchimistes, avec Olympiodore l'Alchimiste (peut-être identique à Olympiodore le Jeune, scolarque de l'école néoplatonicienne d'Alexandrie en 541), Étienne d'Alexandrie (actif vers 620). On trouve son livre De l'oeuvre des Philosophes dans W. Salmon, Bibliothèque des philosophes chimiques, 1672, t. II. Certains historiens situent Synésios l'Alchimiste vers 380.
Textes en liens externes
Oeuvres de Synésius traduites en français
Édition
CPG 5630-5640
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