- Symbolisme phonétique
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Le symbolisme phonétique ou phonosémantique (en anglais Sound symbolism ou Phonosemantics) est un phénomène linguistique qui consiste en un rapport motivé entre la phonétique et la sémantique des langues naturelles.
L'interrogation du symbolisme phonétique commence avec Platon qui consacre à ce sujet l'un de ses dialogues, le Cratyle. Des théories phonosémantiques sont ensuite poposée dans l'Antiquité, entre autres, par Epicure ("Lettre à Hérodote") et par Nigidius Figulus (chez Aulu-Gelle, « Noctes atticae ») ; au Moyen Âge, par Abrahm Aboulafia et Jacob Böhme; à l'âge moderne, par Gottfried Wilhelm Leibniz ("Nouveaux Essais sur l'entendement humain", 1765), Charles de Brosses ("Traité de la formation méchanique des langues", 1765), Étienne Bonnot de Condillac ("Grammaire", 1775) et Wilhelm von Humboldt ("Introduction à l'oeuvre sur le Kavi", 1836). Dans la première moitié du vingtième siècle, Otto Jespersen fut un grand partisan de cette théorie.
Les recherches actuelles doivent beaucoup aux travaux théoriques de Roman Jakobson (notamment "A la recherche de l'essence du langage", 1965), d'une part, et d'autre part de Gustave Guillaume, ainsi qu'aux données expérimentales illustrés par Jean Michel Peterfalvi ("Les recherches expérimentales sur le symbolisme phonétique", 1965 [1]) et Ivan Fónagy (La vive voix. Traité de psycho-phonétique, 1983). Parmi les travaux consacrés à la phonosémantique des langues, on peut signaler l'ouvrage de John Ohala et d'autres sur les langues du monde (Sound Symbolism, 1994), la thèse de Margareth Magnus sur l'anglais ("What's in a word", 2001[2]), le livre récent de Georges Bohas et Mihai Dat sur l'arabe et l'hébreu (Une théorie de l'organisation du lexique des langues sémitiques, 2007).
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