- Subjonctif imparfait
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Le subjonctif imparfait (ou imparfait du subjonctif) est un temps de la conjugaison des verbes français. Il remplace le subjonctif présent dans un texte au passé.
Sommaire
Utilisation
Le subjonctif imparfait est très peu utilisé de nos jours, en français (contrairement à toutes les autres langues romanes, où il demeure très usuel), mais continue à figurer parfois, principalement dans des discours formels ou littéraires, voire humoristiques (comme une marque de préciosité ou de pédanterie du fait de sa rareté, ou à cause des jeux de mots par homophonie parfois graveleux qu’il permet[1]).
Le subjonctif imparfait remplace le subjonctif présent dans une proposition subordonnée, quand la principale est au passé, et que l'action de la subordonnée est simultanée avec l'action de la principale ou est antérieure à celle-ci.
Exemple : « Il était nécessaire qu'il parlât ».Toutefois, quand l'action de la subordonnée est postérieure au temps présent, il vaut mieux utiliser le subjonctif présent.
Exemple : « Il m'avait donné de l'argent hier pour que j'achète un poulet demain. »
Ainsi, on voit alors la différence de sens entre : « Il m'avait donné de l'argent pour que j'achète un poulet. » et : « Il m'avait donné de l'argent pour que j'achetasse un poulet. »
Dans la première phrase, le poulet n'est pas encore acheté, dans la deuxième phrase, il l'est.Également, le subjonctif présent est à utiliser quand l'action n'a pas de date précise, et peut concerner aussi bien le passé que le futur. Ex : « Il a œuvré pour que tous les hommes vivent heureux. » (de préférence à qu'ils vécussent).
Cas spécial du conditionnel présent :
L'arrêté ministériel du 31 juillet 1900 (modifié par l'arrêté ministériel du 26 février 1901) indique :
« On tolérera le présent du subjonctif au lieu de l'imparfait dans les propositions subordonnées dépendant de propositions dont le verbe est au conditionnel. Exemple : il faudrait qu'il vienne ou qu'il vînt. »[2]
Le conditionnel présent peut être suivi du subjonctif présent ou du subjonctif imparfait.
La différence entre « Mieux vaudrait que le comité se prononçât en toute sérénité » et « Mieux vaudrait que le comité se prononce en toute sérénité » réside dans le degré de probabilité de la subordonnée. Dans le premier exemple, il s'agit d'un vœu pieux (le locuteur pense que le comité est incapable de se prononcer en toute sérénité) ; tandis que le deuxième est plus optimiste (le locuteur a bon espoir de voir l'événement se réaliser).Par extension, cela permet de donner un ordre de manière plus aimable : « Il faudrait que tu rangeasses ta chambre. » laisse la liberté à la personne à qui on s'adresse de ranger sa chambre ou non, tandis que « Il faudrait que tu ranges ta chambre. » a une valeur plus impérative ; le locuteur pense très sérieusement que la personne à qui il s'adresse va ranger sa chambre, et donc lui ordonne plus vivement que dans la première phrase.
Conjugaison
Principe général de formation
Le subjonctif imparfait est plus précieux que véritablement difficile à construire. Sa construction ne requiert que la connaissance du passé simple, souvent intuitive dans la mesure où ce temps est d'emploi plus courant dans la littérature, temps dont il emprunte exactement le radical et ce pour la totalité des verbes français. Il suffit d'ajouter à ce radical les terminaisons :
(je) -sse
(tu) -sses
(il) ^t
(nous) -ssions
(vous) -ssiez
(ils) -ssentLa conséquence de cette règle est qu'un verbe qui n'a pas de passé simple (par exemple, le verbe éclore), n'a, ipso facto, pas d'imparfait du subjonctif.
Verbes du premier groupe
Que j'aimasse
Que tu aimasses
Qu'il, qu'elle, qu'on aimât
Que nous aimassions
Que vous aimassiez
Qu'ils, qu'elles aimassentVerbes du deuxième groupe
Que je finisse
Que tu finisses
Qu'il, qu'elle, qu'on finît (Sauf : Qu'il, qu'elle, qu'on haït)
Que nous finissions
Que vous finissiez
Qu'ils, qu'elles finissentVerbes du troisième groupe
Radical en -i
Cf. paragraphe précédent.
Radical en -u
Que je connusse
Que tu connusses
Qu'il, qu'elle, qu'on connût
Que nous connussions
Que vous connussiez
Qu'ils, qu'elles connussentRadical en -in
Ce modèle ne concerne que les verbes venir, tenir et leurs composés :
Que je vinsse
Que tu vinsses
Qu'il, qu'elle, qu'on vînt
Que nous vinssions
Que vous vinssiez
Qu'ils, qu'elles vinssentAvoir
Que j'eusse
Que tu eusses
Qu'il, qu'elle, qu'on eût
Que nous eussions
Que vous eussiez
Qu'ils, qu'elles eussentÊtre
Que je fusse
Que tu fusses
Qu'il, qu'elle, qu'on fût
Que nous fussions
Que vous fussiez
Qu'ils, qu'elles fussentNotes
- Ex. : « Encore eût-il fallu que je le susse », etc.
- Léon Flot. «Orthographe». dicoFB Liste annexée a l'arrêté du 31 juillet 1900, Verbes, Concordance ou correspondance des temps,
Voir aussi
Articles connexes
Liens externes
- Le bar du subjonctif Petit livre écrit par Alain Boussière dans le cadre du CO.R.U.P.S.I.S (Comité pour la Réhabilitation et l’Usage du Passé Simple et de l’Imparfait du Subjonctif). http://corupsis.blogourt.fr
Catégorie :- Conjugaison du français
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