Stéphane Krauth

Stéphane Krauth (né le 2 janvier 1978) est un criminel français connu pour avoir tué Karine Schaaff, 17 ans, à Bitche en Moselle. Les faits se sont déroulés en juillet 2001 et Stéphane Krauth a reconnu avoir percuté Karine Schaaff qui faisait du vélo. Puis il l'a emmené dans un chemin de terre en pleine forêt où il l'aurait violé puis tué en brûlant son cadavre. Stéphane Krauth a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 22 ans en 2004 tandis que sa compagne Péroline Garineau (qui a participé à la crémation du corps de Karine) a été condamnée à 3 ans de prison. Stéphane Krauth a fait appel de la décision et fut condamné à 30 ans de réclusion criminelle en Appel assortie d'une peine de sûreté de 20 ans.

Le 22 juillet 2001 à Bitche en Moselle vers 14 h Karine Schaaff se rend chez une amie en vélo. Elle passe devant la zone industrielle de Bitche. Vers 16 h le père et le frère de Karine décident de rejoindre Karine chez son amie mais à leur arrivée cette dernière leur dit que Karine n'est pas venue ici. Inquiets le père et le frère de Karine repartent et en passant près de la zone industrielle remarquent une patrouille de gendarmerie qui examine un vélo sur le bas-côté. Le père de Karine s'arrête et déclare aux gendarmes que le vélo renversé est celui de sa fille Karine. Les gendarmes déclarent au père et au frère de Karine qu'un témoin a vu une voiture japonaise blanche faire marche arrière à l'endroit où le vélo de Karine a été découvert et faire demi-tour pour partir dans la direction de Haguenau. En effet à l'endroit où le vélo de Karine a été retrouvé les policiers trouvent des débris de phare (sans doute d'une voiture), des traces importantes de freinage ainsi qu'une bombe d'aérosol retrouvée dans l'herbe. Les policiers emmènent le vélo de Karine ainsi que les débris de phare pour une expertise tandis que la famille et les amis de Karine impriment des tracts concernant la disparition de Karine et les placardent dans la région.

Au cours de l'enquête les policiers apprennent que les débris de phare pourraient appartenir à une Mazda blanche et que d'autres analyses révèlent qu'une trace blanche retrouvée sur le vélo de Karine permet de certifier que l'année de la Mazda se situe entre 1983 et 1986. Les policiers recherchent donc tous les propriétaires d'une Mazda blanche datant d'entre 1983 et 1986. Dans leurs investigations les policiers sont amenés à aller chez un certain Stéphane Krauth, propriétaire d'une Mazda blanche qui vit avec sa compagne Péroline Garineau et sa fille Léa. Ils remarquent, en faisant le tour de la Mazda, que les quatre pneus ainsi que le clignotant droit ont été changés récemment. Interrogé à ce sujet Stéphane Krauth déclare que les 4 pneus ont été changés car ils étaient usés et que le clignotant droit était cassé. Les policiers sont sceptiques concernant cette version des faits car il s'avère que Stéphane Krauth est chômeur et donc qu'il n'a pas de revenus. Ils apprennent aussi que les analyses effectuées sur le lieu de la disparition de Karine concernant les traces de freinage révèlent que les pneus avant de la Mazda sont de marque Michelin et les pneus arrière Kiene. Les policiers se rendent de suite chez le garagiste qui a changé les pneus de la voiture de Stéphane Krauth et découvrent que ce dernier possède bien des pneus Michelin et des pneus Kiene (ayant appartenu à Stéphane Krauth).

Stéphane Krauth et sa compagne Péroline Garineau sont emmenés au commissariat où ils sont interrogés sur ce qu'ils faisaient le 22 juillet dans l'après-midi. Stéphane Krauth déclare qu'il était avec un ami Sébastien. Ce dernier est immédiatement convoqué et raconte que le dimanche 22 juillet il était à un tournoi de pétanque sans Krauth, ce qui prouve que ce dernier ment. Quant à Péroline Garineau elle déclare qu'elle est restée chez elle. Au cours de l'interrogatoire Péroline raconte aux policiers que Stéphane Krauth lui a dit qu'il avait tué une fille et qu'elle lui a conseillé d'en parler à la police. Péroline dit que Stéphane a refusé et l'aurait frappé. Durant tout l'interrogatoire Péroline change plusieurs fois de versions et les policiers ne savent que croire. Quant à Stéphane Krauth il nie farouchement. Puis tard dans la nuit il confie à l'adjudant Matter qu'il a bien renversé Karine avec sa voiture. Il raconte qu'il avait bu et fumé beaucoup de cannabis, qu'il n'a pu éviter Karine Schaaff. Pris de panique il l'a mise dans sa voiture mais a remarqué que les lanières de son sac à dos étaient coincées dans la portière. Elle aurait succombé à ses blessures quelques instants plus tard et déclare l'avoir emmené en pleine forêt où il l'a trainé sur plusieurs mètres (il raconte que Karine a perdu son pantalon). Il l'a laissé seule dans la forêt puis est parti jeter les affaires de Karine dans une poubelle. Il est revenu en soirée pour brûler le corps de la jeune fille. Stéphane Krauth est déferré devant le Juge d'Instruction puis écroué pour séquestration, viol et meurtre.

Début août 2001 Stéphane Krauth emmène les policiers à l'endroit où il a emmené Karine. Les policiers découvrent un corps calciné en état de décomposition avancé. Ils trouvent près du corps deux bracelets ainsi que deux préservatifs. Stéphane Krauth nie avoir violé Karine Schaaff. Le médecin légiste chargé de l'autopsie du corps de Karine ne peut déterminer si cette dernière a été violée car le corps ne contient plus de viscères ni d'organes. En revanche il déclare que Karine a été percutée à 30 voire 40 km/h alors que Stéphane Krauth raconte qu'il a fauché Karine à une vitesse avoisinant les 120 km/h. Cette déclaration tend à prouver que Krauth aurait percuté volontairement Karine Schaaff mais ce fait ne peut être prouvé totalement. De leur côté les policiers pensent que Krauth a violé Karine et décident d'interroger Péroline Garineau. Celle-ci leur raconte que Stéphane lui avait dit qu'il voulait "carotter" une fille pour la rendre jalouse accréditant la thèse d'un homicide volontaire. Elle déclare aussi aux policiers qu'elle est allée avec Stéphane pour brûler le cadavre. Les policiers croient qu'après avoir brûlé le corps Stéphane et Péroline ont eu une relation sexuelle près du cadavre ce qui expliquerait la présence du second préservatif mais Péroline nie. Au cours de l'enquête sur les circonstances de la mort de Karine Schaaff Péroline est interviewée de nombreuses fois par les journalistes et celle-ci change régulièrement de versions au sujet de ce qui s'est passé. Elle raconte qu'elle a aidé Stéphane à brûler le corps non pas de manière physique mais de manière morale (elle l'aurait davantage soutenu lors de cette épreuve selon ses dires). Péroline est accusée de non dénonciation de délits.

Le procès de Stéphane Krauth s'ouvre le 15 octobre 2004 et Péroline Garineau comparait libre en tant que témoin. Stéphane Krauth dès le début du procès apparait comme quelqu'un de détaché et ne présente aucune émotion apparente. Le procès fait aussi apparaitre la vie de Stéphane Krauth : selon ses dires il serait né d'un viol, fruit d'une relation entre sa mère et son grand-père mais cette information n'a pu être prouvée. Il a été confié à ses grand-parents dès sa naissance mais à la mort de sa grand-mère en 1983 son grand-père décide de ne plus s'en occuper (ce dernier était de surcroit alcoolique). Il est alors confié au couple Krauth qui ne peut avoir d'enfant. L'enfance et l'adolescence de Stéphane Krauth se passe très mal car ce dernier ne supporte pas d'avoir été adopté à deux reprises et est sujet à de nombreuses crises. Krauth gardait dans sa chambre un couteau de cuisine et lui arrivait de fumer et de boire dès l'âge de 14 ans. Stéphane Krauth a toujours rejeté ses parents adoptifs en raison notamment du nom de famille "Krauth" (ses camarades de classe l'appelaient "crotte tu pues"). Puis il a rencontré Péroline avec qui il a eu une petite fille. Concernant la mort de Karine Schaaff Stéphane Krauth maintient l'avoir percuté involontairement car il avait beaucoup bu et fumé et déclare que Karine est morte suite aux lanières de son sac qui étaient coincées dans la portière de sa voiture. Il nie l'avoir violé et explique que si Karine était dénudée c'était parce qu'elle avait perdu son pantalon en la trainant par terre. La partie civile, quant à elle, persiste pour dire que Krauth a violé Karine Schaaff, qu'il l'a percuté volontairement car les analyses montrent qu'il roulait entre 30 et 40 km/h; de surcroit d'autres analyses prouvent que Karine a eu des côtes fracturées suite à une forte compression. La partie civile pense que Stéphane Krauth a maintenu Karine violemment au sol au moment du viol. Par ailleurs la bombe d'aérosol retrouvée près du vélo de Karine tend à prouver que Stéphane Krauth avait très probablement prémédité ce qu'il a fait (il a aspergé Karine de gaz lacrymogène). Péroline, quant à elle, déclare qu'elle a aidé son compagnon à brûler le cadavre et que c'est sa seule responsabilité.

A la fin du procès Stéphane Krauth est condamné à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une peine de sûreté de 22 ans et Péroline Garineau est condamnée à la peine maximale : 3 ans pour non dénonciation de délits. Péroline Garineau ne fait pas appel de la décision mais Stéphane Krauth le fait: la Cour d'Appel le condamne à 30 ans de réclusion criminelle assortie d'une peine de sûreté de 20 ans pour séquestration, viol et meurtre.

Péroline Garineau a passé 1 an et demi en détention et est aujourd'hui libre. Elle mène une nouvelle vie. Elle a depuis eu une autre fille avec son nouveau compagnon.source : 17 juin Production Faites Entrer l'accusé