- Sophie Behrs
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Comtesse Tolstoï
Sophie Andréïevna Behrs, (Софья Андреевна Толстая, урожденная Берс) comtesse Léon Tolstoï, née le 22 août 1844 et morte le 4 novembre 1919 était l'épouse du célèbre écrivain russe.
Elle est connue sous la forme francisée de son nom Sophie Tolstoï, auteur de Mémoires.
Biographie
Fille du docteur André Evstafiévitch Behrs (1808-1868), médecin attaché au palais impérial de Moscou, et de lointaine ascendance allemande, elle épouse à l'âge de dix-huit ans, Léon Tolstoï de seize ans plus âgé, le 23 septembre 1862. Elle avait reçu une bonne éducation avec des gouvernantes et des précepteurs à la maison, et avait réussi à passer le concours des institutrices-préceptrices, à l'université de Moscou.
Leurs premières années de mariage furent heureuses, selon les journaux intimes que les époux tenaient (et qu'il se lisaient mutuellement...) et Sophie Tolstoï donna naissance presque chaque année à sa nombreuse famille, douze enfants (dont cinq moururent en bas âge) fortement éprouvée par la mort de l'un d'entre eux. Ce qui causa d'après sa famille les premiers signes de l'émotivité de son caractère.
Elle consacra entièrement sa vie à son époux, lui servant de secrétaire, de dactylographe et surtout de copiste. Elle recopiait en effet toutes ses œuvres à la demande de son époux, qu'elle corrigeait aussi. Cette tâche fut remplie par l'une de ses filles, plus tard, et la comtesse se sentit délaissée. Elle fut souvent mise à l'écart par son mari dans leur maturité, car elle avait une conception plus matérielle de la vie, s'ingéniant à bien gérer le domaine de Iasnaïa Poliana, près de Toula, ou à bien tenir la maison de Moscou, alors que Léon Tolstoï était de plus en plus préoccupé de questions éthiques et spirituelles. Leurs divergences s'accentuèrent à propos de l'éducation des aînés que leur père voulait couper de toute préoccupation mondaine, ce que craignait la comtesse, soucieuse de respectabilité et de leur intégration à la bonne société.
C'est elle qui plaida la cause de son mari, lorsqu'il fut critiqué par la Cour et lorqu'il fut excommunié. Toute sa vie elle l'aima, se sacrifiant pour lui, ce qui avait le don de culpabiliser encore plus son époux qui ne pouvait se détacher de ses instincts de possession, dont il croyait que sa femme était la personnification.
Il refusa de la laisser entrer dans la chambre où il mourut à la gare d'Astapovo après sa fuite[1] ce qui l'affecta profondément.
Elle aimait particulièrement les plaisirs simples de la musique (que Tolstoï n'aimait pas, reprochant à la musique sa sensualité), du jardinage, et surtout de la photographie. Elle a laissé des milliers de clichés. Elle était aussi Mémorialiste.
Après la révolution d'octobre, malade et vivant dans la précarité, elle tenta de sauver les meubles et les livres de la propriété familiale dont on essayait de faire un musée depuis quelques années (ce qu'elle réussit), ainsi que dans la maison de Moscou.
Bibliographie
(à compléter)
Notes et références
- ↑ Était-ce comme l'ont dit certains de la démence sénile?
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