- Société chrétienne
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Chrétienté
La notion de chrétienté renvoie à l'ensemble des peuples et des nations adhérant au catholicisme romain et soumises au pouvoir spirituel du pape et du Saint-Siège, par extension, l'ensemble des pays où prédominent ces populations. L'exemple historique de la chrétienté médiévale au temps de saint Louis, des cathédrales, de la chevalerie et des croisades est idéalisé par les chrétiens pratiquants qui militent politiquement pour une restauration du catholicisme d'État.
La chrétienté est à la fois une période centrale de l'histoire de l'Occident depuis le Moyen Âge, un idéal religieux et une doctrine politique.
Sommaire
Doctrine sociale de l’Église
Dans la doctrine sociale de l'Église, la chrétienté apparaît lorsque deux pouvoirs distincts (mais non indépendants) dirigent les hommes et les peuples, à savoir le pouvoir temporel exercé par les rois et les chefs d’État et le pouvoir spirituel exercé par le pape. C'est la « doctrine des deux glaives ». Chrétienté il y a lorsque ces deux pouvoirs « collaborent » au biais de concordats en vue du bien commun. C'est alors une religion d'État. La chrétienté est donc aussi une doctrine politique.
Chrétienté ou « Contre-révolution »
La doctrine catholique condamne la loi de séparation de l'Église et l’État français de 1905 et la laïcité. Elle condamne aussi les effets de la Révolution française et des principes « égalitaristes et naturalistes » de 1789. Les catholiques pratiquants qui s'opposent au phénomène révolutionnaire et veulent restaurer l'ordre moral et social de la chrétienté s'affichent comme contre-révolutionnaires.
Limites
Les contours de la chrétienté, de même que ceux délimitant le territoire des autres religions, ne sont donc pas nettement délimitables. Il faut prendre en compte le rôle effectif de la religion chez les habitants, rôle qu'il n'est pas facile d'apprécier, ainsi que tenir compte du statut particulier de la religion au niveau national : religion d'État, concordat et tolérance religieuse.
En 2005, Le christianisme regroupe entre 2,1 milliards[1] et 2,243 milliards[2],[3] :
- 1,119 milliard de catholiques.
- 376 millions de protestants rattachés à une Église.
- 220 millions d'orthodoxes.
- 80 millions d'anglicans.
- 427 millions de chrétiens indépendants : non rattachées à une Église, ces chrétiens appartiennent à une mouvance récente, très présente en Afrique et en Amérique latine, caractérisée par une approche émotionnelle, spontanée de la foi chrétienne.
- 13,508,509 Millions de Mormons. (2008)[4]
- 7.1 million de Témoins de Jéhovah. (Parfois compter comme Chrétiens Indépendants, mais pas systématiquement.) [5].
« Chrétienté » ou « Occident chrétien »
Le terme christianitas a précédé le terme « Europe » dans son acception sémantique. Une acception plus territoriale réside dans le terme d'« Occident chrétien ».
Notes et références
- ↑ (en)Estimations du nombre d'adhérents des croyances principales
- ↑ Worldwide Adherents of All Religions, Mid-2005, Encyclopaedia Britannica
- ↑ www.gordonconwell.edu Selon les Statistiques de D. Barrett, complétées
- ↑ http://lds.org/conference/talk/display/0,5232,23-1-1032-10,00.html
- ↑ http://fr.wikipedia.org/wiki/T%C3%A9moins_de_J%C3%A9hovah
Annexes
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Catégorie : Christianisme et société
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