- Sidobre
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Sidobre Subdivision administrative Midi-Pyrénées Subdivision administrative Tarn Villes principales Lacrouzette
Ferrières
Saint-Salvy-de-la-BalmeSuperficie approximative 88 km² Géologie Roche granitique Régions naturelles voisines Monts de Lacaune
Montagne Noire
Castrais
Localisationmodifier Le Sidobre est une région montagneuse française située au sud du Massif central. C'est un territoire granitique de 15,3 km de longueur sur 6,6 km à sa plus grande largeur, couvert de forêts. Son point culminant se trouve au lieu-dit "Le Patau" (707 mètres).
Sommaire
Situation
Il est situé dans le Tarn, à la pointe Sud-Ouest du massif central, entre Lacrouzette, Ferrières, Saint-Salvy-de-la-Balme et Lafontasse. Il est entouré par les régions naturelles suivantes :
- A l'est par les Monts de Lacaune
- Au sud par la Montagne Noire
- A l'ouest par le Castrais
Géologie
Le Sidobre est formé d'un granite résultant d'une intrusion hercynienne, datée récemment par la méthode au rubidium-strontium de 304 ± 8 Ma, soit le début du Stéphanien[1]. La poche magmatique s'est solidifiée puis cristallisée entre 7,5 km et 20 km de profondeur, à l'intérieur de terrains métamorphiques du Cambrien supérieur qui se sont érodés et ont laissé peu à peu affleurer le bloc.
La structure du Sidobre serait celle d'une lentille épaisse en forme d'amande, et non celle d'un diapir vertical comme on l'a longtemps cru[2].
Le granite de la partie centrale du massif, dit granite « bleu », est une granodiorite légèrement porphyrique, tandis que celui de la périphérie, plus gris et plus clair, est un monzogranite.
Sites
Forméd'un seul bloc géant, il est fissuré en surface'(diaclases),où l'érosion de l'eau(sous sol ou surface) y a laissé quelques constructions naturelles remarquables, parmi lesquelles :
- le Peyro Clabado (en occitan Pèira Clavada ['pɛjro] [klaβa'δo]) à Lacrouzette, un bloc de 780 tonnes en équilibre sur un socle naturel,
- le Roc de l'oie, rocher évoquant une oie,
- les Trois Fromages, trois énormes rocs superposés,
- le rocher tremblant des Sept-Faux, bloc mobile de 900 tonnes,
- le Chapeau de Napoléon,
- la grotte au Loup,
- l'Éléphant,
- les chaos granitiques de la Resse, La Balme, La Rouquette, Secun, etc. sont étalés sur les restes d'anciennes rivières,
- le lac du Merle, lac d'où émergent des rochers arrondis,
- le Saut de la Truite, cascade de 25 m de hauteur.
Le Sidobre ne fait pas partie de la Montagne noire, dont il est séparé par la dépression sédimentaire de Castres et le « sillon du Thoré » au-dessus de Mazamet[3].
Lieu de légendes et grandiose, le site du Sidobre est unique en Europe par sa taille. Il en existe du même type ailleurs en France, mais beaucoup plus réduits, sans les dizaines de pierres colossales (chaos granitiques] aux formes étranges.
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Le Peyro Clabado (tor), sur la commune de Lacrouzette
Économie
Tourisme
La Maison du Sidobre, office du tourisme, se situe sur la D 30 à proximité de l'embranchement de la RD 622, entre Saint-Salvy-de-la-Balme et Lacrouzette.
Le GR 36 traverse le Sidobre du sud au nord, en passant près du lac du Merle, du Roc de l'Oie et des Trois Fromages, ainsi que des campings de Vialavert (au sud) et de Roussy (au nord).
C'est Raymond Nauzières[4], félibre, archiviste et bibliothécaire de Castres, qui, au début du XXe siècle, catalogua et nomma les rochers du Sidobre, puis « prit leur défense » pour préserver les plus remarquables d'entre eux des carriers, juste après la Grande Guerre, lorsque la demande de granite explosa pour l'édification des monuments aux morts.
Extraction du granite
Le Sidobre est une importante zone d'exploitation et de façonnage du granite, dans toutes ses applications : monuments funéraires, revêtements, voirie, etc.
C'est un des premiers bassins granitiers d'Europe, avec plus de la moitié de la production française[5].
La filière granite du Sidobre représente environ 1 200 salariés et plus de 100 entreprises. Le nombre de carrières exploitées a diminué depuis les années 1950, et est réduit actuellement à une quinzaine mais les exploitations se sont agrandies. Des marchés importants ont été remportés par les Tarnais du Sidobre pour le dallage des aéroports, les rues piétonnes et l'habillage d'immeubles, mais l'activité principale reste la fabrication de monuments funéraires bien que le concurrence avec la Chine soit très forte.
Le tourisme y est peu développé et est plus « de proximité ».
Protection environnementale
La région bénéficie de la protection du Parc naturel régional du Haut-Languedoc.
Un Arrêté du 1er juillet 1970 inscrit sur l'inventaire des Sites du département du Tarn l'ensemble formé sur les communes de Burlats, Ferrières, Lacrouzette, le Bez, St Salvy de la Balme, par le massif du "Sidobre"Liens externes
- http://sidobre-information.e-monsite.com/accueil.html Sidobre-information www.sidobre.fr
- Office du Tourisme http://sidobre.jimdo.com/
Notes et références
- Permien inférieur : Le granite du Sidobre (Tarn)§2. Géologie D'anciennes datations lui attribuaient 279 Ma, soit dans le
- http://roches-ornementales.com/Site-Sidobre/SIDOBRE.HTML Le Massif du Sidobre §2-Géologie, d-Structure (mesure de l'anisotropie de susceptibilité magnétique sur de nombreuses carottes de granite par des chercheurs de l'Université Paul Sabatier de Toulouse)]
- http://asnat.mp.free.fr/pdf/Bassin%20de%20Castres.pdf
- La Dépêche du Midi, 02/11/2006
- Union Nationale des Industries de Carrières et Matériaux de Construction) Source UNICEM Midi-Pyrénées (
Catégories :- Géographie du Tarn
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