- Sexsomnie
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La sexsomnie est une parasomnie caractérisée par un comportement de type sexuel pendant le sommeil[1].
Le trouble qui peut toucher les deux sexes est caractérisé par le fait que le sujet n'en garde aucun souvenir. Ce sont ses proches (ou ses victimes) qui l'informeront de ses comportements nocturnes anormaux. Parfois, les témoins de ces événements déclarent que la personne avait l'air "possédée", avec souvent un langage beaucoup plus cru et un comportement plus agressif qu'en temps normal.
Cette rare parasomnie n'est pas anodine puisqu'elle peut provoquer des problèmes pour la personne en étant affectée (physiquement et moralement) mais parfois aussi des problèmes d'ordre juridique (procès pour viol ou atteintes aux mœurs[2]).
L'enregistrement du sommeil en polysomnographie avec vidéo, permet de détecter la nature exacte du trouble. Le plus souvent, il survient (comme le somnambulisme) durant le sommeil lent, mais il peut aussi s'agir d'un trouble du comportement en sommeil paradoxal (TCSP) ou même être d'origine épileptique.
Les personnes atteintes du syndrome de Kleine-Levin (une maladie d'origine génétique caractérisé par la survenue durant quelques jours, de crises d’hypersomnie, accompagnées de perturbations de l’humeur et du comportement à connotation sexuelle) n'ont pas de vraies sexsomnies puisqu'ils sont éveillés.
La prise d'alcool ainsi que de certaines drogues et médicament peut favoriser l'apparition d'épisodes de sexsomnies. Il faut en rapprocher certains troubles du comportement de type compulsifs (jeux d'argents, hypersexualité) en rapport avec une intolérance aux médicaments dopaminergiques (souvent utilisés dans le traitement du syndrome des jambes sans repos ou de la maladie de Parkinson). Certains somnifères dits de "nouvelle génération" ont été rendus également responsables d'épisodes dits de "somnambulisme complexe" avec possibilité d'agression à caractère sexuel, suivis d'une amnésie totale des faits.
Dans la sexsomnie, qui est une parasomnie actuellement non reconnue par l'ICSD-2, on retrouve un état confusionnel associé à des comportements sexuels parfois violents (masturbation, vocalisations sexuelles, assaut du partenaire...)
Notes et références
- Sexsomnia: abnormal sexual behavior during sleep. Brain Res Dev 2007 Dec;56(2):271-82. Andersen ML et al.
- [1] Canada.com - fev 2008) "La cour d’appel de Ontario acquitte un homme accusé de viol au motif qu’il était victime d’une sexsomnie"
Sources externes
- (fr) Page sexsomnie sur le site Sommeil et médecine générale, informations sur les troubles du sommeil.
- (en) Un site en anglais dédié à cette parasomnie mal connue sexsonia.info.
- (fr) Communiqué de pharmacovigilance sur les domaminergiques : Hypersexualité liée aux agonistes dopaminergiques anti-parkinsoniens ou dans le syndrome des jambes sans repos (Vigipharm, Juin 2007, page 3), Centre régional de pharmacovigilance de Picardie).
- (en) Communiqué de la FDA [2] Mise en garde sur le risque de somnambulisme complexe lié aux somnifères de type "composés Z" (Zolpidiem et Zopiclone).
- (fr) Site consacré aux pathologies du sommeil Hypersomnies.fr.
- (fr) L'inquiétante sexualité somnambule - Les Inrocks - 02/08/2010
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