- Serge Elisseeff
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Serge Elisseeff était un orientaliste français, d'origine russe (1889-1975). Elisseeff est né en 1889 à Saint-Pétersbourg (Russie) dans une famille de riches marchands.
Sommaire
Études
Il reçoit une éducation en plusieurs langues et étudie le chinois et le japonais à l'université de Berlin Il devient très jeune un spécialiste du Japon et devient le premier occidental diplômé de l'Université de Tōkyō. En 1917, il s'installe à Paris et il enseigne la littérature japonaise à la Sorbonne à partir de 1930. En 1934, il obtient un poste à Harvard comme professeur de langues orientales et devient le premier directeur du « Harvard-Yenching Institute ». Il joue un rôle important de 1941 à 1945 (voir plus bas). En 1957, Eliseeff revient à Paris, et redonne des cours à la Sorbonne. Il meurt à Paris en 1975.
Son fils Vadime Elisseeff ( 1918 - 2002) poursuivît son action et a été conservateur en chef du Musée Guimet à Paris
Son rôle pendant la Seconde Guerre mondiale
Elisseeff a joué un rôle important pendant la Seconde Guerre mondiale Pour garder une suprématie sans partage sur toute l'Asie, le Japon décide de bombarder Pearl Harbor le 7 décembre 1941 par surprise. Aussitôt les États-Unis entrent en conflit et décident d'interner tous les Japonais présents sur le sol américain. Mais ils découvrent que l'armée américaine ne dispose pas de traducteurs en nombre suffisant. Serge Elisseeff est chargé de mettre sur pied un centre de formation accélérée à la langue japonaise. Le 1er juin 1945, des propositions furent faites au président Harry Truman, successeur de Roosevelt. Parmi ces propositions, celle d'utiliser la bombe nucléaire contre le Japon, le plus tôt possible, sans avertissement, sur une cible peuplée et d'importance militaire. Cinq villes furent alors désignées : Kyōto (industries diverses), Hiroshima (grand port militaire et ville industrielle), Yokohama (très grand port), Kokura (le principal arsenal), Niigata (port, aciéries et raffineries). Kyōto, bien que présentant un site idéal, à cause de ses collines proches qui auraient amplifié l'impact, fut rejetée grâce à l'intervention vigoureuse de Serge Elisseeff, qui avait acquis depuis 1941 une notoriété jusqu'à la Maison Blanche. Il met en avant la richesse culturelle de la ville et souligne que cette destruction serait un obstacle grave à une réconciliation ultérieure avec le Japon. La liste devient Hiroshima, Kokura, Niigata, Yokohama et Nagasaki (port et base militaire). Kyōto sera sauvée et Nagasaki sacrifiée.
Distinction
- Japan Foundation: Japan Foundation Award, 1973[1].
Bibliographie
(à compléter) Une revue statistique de l'œuvre de Serge Elisséeff, OCLC/WorldCat énumère approximativement 100+ travaux dans 100+ publications dans 10 langues et 1,500+ références dans les fonds de bibliothèque[2].
- La peinture contemporaine au Japon (1923)
- Neuf nouvelles japonaises (1924)
- Le théatre Japonais (kabuki) (1932), avec Alexandre Iacovleff
- Elementary Japanese for university students (1941)
- Elementary Japanese for college students (1944)
- Selected Japanese texts for university students (1944)
- Japan : frühe buddhistische Malereien (1959)* Serge Elisseeff et Takaaki Matsushita : Art bouddhique japonais publié par la New York Graphic Society en accord avec l'Unesco
- Elisseeff Serge & Yoshihashi, Takehiko : Elementary Japanese for College Students ; Harvard University Press, 1963
Références
Catégories :- Personnalité de la Seconde Guerre mondiale
- Japonologue
- Naissance en 1889
- Décès en 1975
- Étudiant à l'université de Tokyo
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