Septime le Pipre

Septime le Pipre

Septime Le Pippre

Septime Le Pippre.

Septime Émeric Marie Le Pippre (1833 - 1871) est un peintre, aquarelliste et militaire, né le 13 février 1833 à Montfort-l'Amaury.

Sommaire

Sa famille

Septime Le Pippre est né le 13 février 1833 à Montfort-l'Amaury chez la comtesse des Rivières, Thérèse Gaudelet d'Armenonville, sa grand-mère maternelle, veuve du général Louis Groult des Rivières.

Son père Frédéric François Le Pippre (1796 - 1883) est lieutenant à l'état- major du 2e régiment de la garde royale (deuxième brigade), puis capitaine des gardes à pied ordinaires du corps du Roi[1]. En 1830, il démissionne et est agriculteur au château de Morville et maire de la commune de Hanches. Sa mère Élisabeth Augustine Groult des Rivières (1882-1844) est la fille cadette du général-comte Louis Groult des Rivières.

Septime Le Pippre est d'une famille de militaires. Son frère, Aymar Joseph, chef d'escadron en 1870, se marie avec la veuve du général Melchior Joseph Eugène Daumas, Caroline Catherine Mac Carthy, elle-même descendante d'un officier des gardes du corps de Louis XVI.

Un peintre du XIXe siècle

Septime Le Pippre veut devenir officier comme presque tous les membres de sa famille avant lui. Il échoue néanmoins à l'examen de Saint-Cyr et sa famille ne veut pas qu'il s'engage dans l'armée. Il vit donc en partie chez ses parents dans la région de Bayeux, tout d’abord à Ver-sur-Mer et puis à Villiers-le-Sec. Élève de Thomas Couture et de Charles Édouard Armand-Dumaresq, à Paris, il expose des gravures aux salons de 1859 à 1866. Alfred Nettement écrit : M. Septime Le Pippre, dont nous connaissions déjà une Scène de zouaves pleine de mouvement, a envoyé à l'Exposition une toile d'un tout autre genre, Le portrait de la fiancée (1854)... Ce talent grandit. Septime Le Pippre a un bel avenir [2].

Septime Le Pippre donne des gravures à différents magazines illustrés, tels Le Magazine illustré, La Vie parisienne, Le Centaure, L'Autographe ou Le Monde illustré[3]. Septime Le Pippre envoie des vues de monuments à la revue Le Magasin pittoresque,

Le château de Creuilly

Argouges-sur-Aure

Le prieuré de Haute-Bruyère

Ce laborieux artiste fait des portraits ou de la peinture décorative dans les châteaux. Il est surtout l'auteur de pittoresques scènes de la vie rurale, d’évocations historiques, de sujets militaires ou d’illustrations de la vie des classes moyennes, son amusant et nostalgique travail nous donne une synthèse de la vie rurale sous le Second Empire.

Septime Le Pippre est l'ami de Paul Lacroix et de beaucoup d'artistes[4]

Par rapport à la période du Second Empire, le musée de Bayeux a une importante collection de dessins, gouaches, et peintures de Septime Le Pippre.

La guerre franco-allemande de 1870

Septime Le Pippre traite abondamment des scènes de la vie militaire, uniformes, chouans, batailles d'Algérie ou de Crimée vont précéder de bien réelles scènes de combats.

Septime Le Pippre s’engage en 1869 comme capitaine dans le 15e bataillon de la Garde nationale mobile du Calvados. La guerre éclate le 19 juillet 1870. Il se bat du côté de Dreux avec ses mobiles. Le sous-préfet du Calvados raconte au sujet de ce jeune peintre : Dans un des des nombreux combats dont les environs de Dreux furent le théâtre un garde mobile était tombé, la jambe brisé par une balle. Sous le feu de l'ennemi le capitaine Le Pippre suivi de deux de ses hommes n'hésita pas à aller chercher le blessé.

Fatigué par la guerre, malade, il choisit de repartir combattre aux portes du Mans. Septime Le Pippre est mortellement blessé le 2 janvier 1871, pendant la bataille du Mans (1871). Il meurt dans d'atroces souffrances et puis sa dépouille est ramenée à Villers-le-Sec, où a lieu une grande cérémonie.

Ses actes de bravoure, sa bonté pour ses hommes et sa mort glorieuse à la tête de ses hommes sont cités par plusieurs journaux et même dans les livres. La mort de Septime Le Pippre, tué à l'ennemi en 1871, à la bataille du Mans (1871)[5], nous fait penser à celle de Henri Regnault, frappé au combat de Buzenval... [6].

Septime Le Pippre est emporté en pleine renommée. On considérait déjà comme un maître. Ce fut une sorte de deuil national...[7]. Il est sculpté sur deux monuments aux morts, ceux de Caen et Bayeux[8].

Notes et références de l'article

  1. Annuaire de l'état militaire de France 1821
  2. Poètes et artistes contemporains, par Alfred Nettement, p. 451
  3. La Commune de Paris, révolution sans images ? politique et représentations dans la France..., par Bertrand Tillier, p. 220
  4. Une amitié littéraire Auguste Bachelin et le bibliophile Jacob. Suivi des lettres de Paul Lacroix ... Par Éric Berthoud, P. L. Jacob, p. 93, 111, 153
  5. Société d'archéologie de Rambouillet, Mémoires et... 1879, p.367.
  6. La Commune de Paris, révolution sans images ? politique et représentations dans la France ..., par Bertrand Tillier
  7. Lavalley, Le peintre et aquarelliste Septime Le Pippre...
  8. La Commune de Paris, révolution sans images ? politique et représentations dans la France ... Par Bertrand Tillier, p. 225

Bibliographie

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la série Peinture
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Liste des peintres
Portail de la Peinture

Lavalley, Gaston, Le peintre et aquarelliste Septime le Pippre: Sa vie, son oeuvre, Avec un portrait et 8 phototypies d'après les originaux, Caen : L. Jouan, (1899.)

Articles connexes

Liens et documents externes

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