Secoia

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Sécoia

SECOIA est le nom du programme français de destruction des munitions chimiques anciennes. C'est l'acronyme de (Site d’Elimination des Chargements d’Objets Identifiés Anciens) ;

Parmi les séquelles de guerre, des armes chimiques qui, pour beaucoup, datent de la Guerre 14-18 réapparaîssent régulièrement pour des raisons géologiques et climatiques, lors d'activités agricoles, forestières, de pêche ou de travaux publics ou privés. Il en existe également un grand nombre qui ont été immergées en mer où elles peuvent encore poser problème.

Il faut les détruire par sécurité, et pour respecter les obligations de la Convention internationale pour l’interdiction des armes chimiques (CIAC) du 2 mars 1995, entrée en vigueur le 29 avril 1997.

Jusqu’en 1994, les munitions anciennes découvertes en France étaient transportées par les démineurs pour être détruites par "pétardage" en baie de Somme, c’est-à-dire par explosion sans distinction de type (chimiques ou autres) et malgré la présence d’espèces protégées (dont une colonie de phoque en cours de reconstitution).

Ce type de destruction était assimilable à une forme de rejets de déchets toxiques en mer et est maintenant interdite. L’Etat français a donc décidé en 1997 la construction d’une usine (SECOIA) unique en France qui devrait être opérationnelle en 2008, soit 9 ans après la Belgique et 8 ans après l'Allemagne.

Sommaire

Projet SECOIA

Il est est prévu pour environ 30 ans et confié à la DGA, chargée de la maîtrise des ouvrages complexes. Les munitions seront collectées et conduites à l’usine en camions blindés par le ministère de l’intérieur, par les démineurs de la Direction de la défense et de la sécurité civiles (DDSC). Le Ministère de la défense est responsable du stockage, du démantèlement et de l’élimination des déchets toxiques résiduels. A l’horizon 2007, il était estimé que le stock de munitions chimiques terrestre (compte non tenus des stocks sous-marins) sera de l’ordre de 250 t.

En Allemagne et en Belgique, des installations similaires fonctionnent depuis plusieurs années, mais avec des limites en matière de capacité et nécessitant des intervention humaines à proximité des munitions, voire à leur contact. En France, une quinzaine de personnes devraient suffire à faire fonctionner le site en pilotant à distance (100 m environ) les opérations, avec une petite base vie et un secrétariat.

Lieu

Le site choisi est le camp militaire de Mailly (Aube), à 70 km au sud de Reims et à 4 km du plus proche village, idem pour le CSIMA (centre de stockage intermédiaire pour munitions anciennes) qui recevra les munitions chimiques (200 T pour fin 2006) dans l’attente de leur destruction.

Sécurité

Installations blindées et « classées pour la protection de l‘environnement » (ICPE, avec Commission locale d’information et de surveillance (CLIS), camions blindés, manipulations automatisées conduites à distance.

Délais, programmation

Cadre et financement ; Loi de programmation militaire 2003-2008.

1re phase : 3 à 4 ans pour résorbtion du stock existant. (85 t détruites/an prévues)
2e phase : destruction de 20 tonnes par an.

2 modes de destructions envisagés :

1) petits calibres : mis au four et chauffés jusqu’à leur ouverture ou dégradation des gaz toxiques à 500°C
2) grosses munitions : immergées dans de l’acide nitrique et traitement des effluents (liquides ou gazeux) dans un four à très haute température pour détruire la molécule organique qui aurait résisté au précédent traitement, puis traitement des fumées pour récupération des toxiques résiduels.
Les déchets solides devraient pour partie être décontaminés et recyclés ou « valorisés », ce qui devrait être facilité par l'envol des prix des métaux dans les années 2005. S’ils n’ont pu être décontaminés, ils sont « inertés » et renvoyés en décharge de classe I. Le ministère de la défense ne veut aucun rejet liquide.

3 étapes initialement prévues ;

1)une phase d'études qui devaient être closes fin 2004. Et en parallèle, instruction d’autorisation d’exploiter pour fin 2004
2)le lancement de la construction, puis l’intégration des équipements devaient être terminés en 2006 (périoode d’essai)
3)la mise en service opérationnelle prévue fin 2007/début 2008 pourrait encore être repoussée à 2010.

Y seront traitées comme en Belgique et Allemagne des munitions qui n’ont pas fonctionné pour une raison inconnue et qui ne peuvent pas être normalement démontées.

Sources principales : Bruno Pezron (service des programmes nucléaires de la DGA) directeur du programme SECOIA, débat sénatorial.. communiqué de presse DGA et http://www.senat.fr/rap/r00-429/r00-4294.html

Liens internes

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