- Attaque est-indienne
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- Cet article utilise la notation algébrique pour décrire des coups du jeu d'échecs.
Au jeu d'échecs, l'Attaque est-indienne (AEI, King's Indian Attack, KIA en anglais) est un système d'ouverture pour les Blancs qui a notamment été utilisé par Bobby Fischer. Le diagramme montre la formation typique pour les Blancs.
L'ouverture ne consiste pas en une série de coups spécifiques, mais plutôt en un système qui peut être joué avec plusieurs ordres de coups. La plupart du temps, la formation est-indienne est accomplie par l'ordre de coups d3, Cd2, Cgf3, g3, Fg2, et O-O mais commence parfois par g3, Cf3 ou d3.
L'attaque est-indienne est une ouverture fermée et stratégique qui offre au conducteur des Blancs une panoplie de thèmes et de tactiques et un milieu de partie confortable face à des défenses variées.
L'AEI est souvent utilisée contre les défenses semi-ouvertes où les Noirs répondent de façon asymétrique à e4, comme la défense française, la défense sicilienne ou la défense Caro-Kann, mais pas contre la défense scandinave. Elle peut aussi être jouée contre les défenses fermées, souvent en débutant par 1.Cf3 et en plaçant le fou roi en fianchetto. Il est courant de transposer dans le début Réti, la partie catalane, la partie anglaise et même le début Larsen (après b3 et Fb2).
L'AEI est un miroir de la disposition des pièces adoptée dans la défense est-indienne. Cependant, grâce au tempo de plus des Blancs, la nature du jeu ultérieur est souvent différente de celle d'une est-indienne typique.
L'AEI est considérée comme une ouverture solide pour les Blancs, bien que moins ambitieuse que de nombreuses autres ouvertures. Elle est rarement utilisée à haut niveau, mais est populaire au niveau de club, parce qu'elle est plus facile à apprendre que d'autres ouvertures qui nécessitent la mémorisation de suites de coups pour éviter des positions perdantes.
Le plan le plus courant des Blancs consiste en la poussée e4-e5, créant un étau au centre, de l'espace à l'aile roi et de bonnes chances d'attaque contre un petit roque. Les ressources des Noirs ne doivent pas être négligées, comme par exemple l'espace à l'aile dame. Cette asymétrie conduit souvent à un violent milieu de partie et à des réseaux de mat avec sacrifice de pièces.
Partie célèbres
Voici ce qui est peut-être le plus célèbre exemple d'attaque est-indienne :
Fischer-Myagmarsuren, Sousse 1967 :
1.e4 e6 2.d3 d5 3.Cd2 Cf6 4.g3 c5 5.Fg2 Cc6 6.Cgf3 Fe7 7.O-O O-O 8.e5 Cd7 9.Te1 b5 10.Cf1 b4 11.h4 a5 12.Ff4 a4 13.a3 bxa3 14.bxa3 Ca5 15.Ce3 Fa6 16.Fh3 d4 17.Cf1 Cb6 18.Cg5 Cd5 19.Fd2 Fxg5 20.Fxg5 Dd7 21.Dh5 Tfc8 22.Cd2 Cc3 23.Ff6 De8 24.Ce4 g6 25.Dg5 Cxe4 26.Txe4 c4 27.h5 cxd3 28.Th4 Ta7 29.Fg2 dxc2 30.Dh6 Df8 31.Dxh7+ 1-0
Un autre exemple est la cinquième partie du match de 1997 entre Garry Kasparov et Deep Blue
Références
- (en) Angus Dunnington, The Ultimate King’s Indian Attack, Batsford, 1998 (ISBN 0-7134-8222-2)
- Roman Dzindzichashvili, Easy Way to Learn The King’s Indian Attack, 2005
ChessDVDs.com, Roman’s Lab, Volume 28, Nr. 7-37885-35839-1
- John Emms, Starting out: King’s indian attack, Everyman Chess, 2005 (ISBN 1-85744-394-2)
- King's Indian Attack, Interchess BV, 2005 (ISBN 90-5691-155-4).
pp. 228-232
Liens externes
- (en) section ECO A07 sur chessgames.com
- (en) Introduction to the King's Indian Attack
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