- Sandhi tonal
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Le sandhi tonal est un phénomène de sandhi (modification des sons de mots en contact dans un énoncé) qui se produit dans les langues tonales. Il existe dans toutes les langues à tons, mais paraît plus répandu dans certaines que dans d'autres.
Sommaire
En mandarin
En mandarin, le sandhi tonal le plus fréquent concerne le 3e ton.
Premièrement, une syllabe originalement au 3e ton placée devant une autre syllabe au même ton est prononcée comme une syllabe au 2e (consulter aussi Prononciation du mandarin). Par exemple, l'expression
你好 (« bonjour ») est prononcée dans les faits níhǎo ; normalement, la transcription en pinyin, plus phonologique que phonétique ne le note pas car il n'existe pas de contre-exemple : ce sandhi tonal est automatique et non pertinent.Deuxièmement, toute syllabe au 3e située devant une autre syllabe aux autres tons (dont le « ton léger », c'est-à-dire l'absence de ton) est prononcée au « demi-troisième ton », que la transcription ne note pas. Par exemple, dans
好看 (« beau ») et好吧 (« bien ! »),好 est prononcé au demi-troisième ton. Dans les faits, le troisième ton ne s'entend que dans des syllabes isolées, une prononciation appliquée mais artificielle ou en fin d'énoncé.Enfin, quelques mots impliquent des règles de sandhi tonal plus complexes (que la transcription n'indique pas non plus). Par exemple, la particule de négation
不 (4e ton) passe au 2e ton devant une autre syllabe au 4e ton :我不美 (« je ne suis pas beau ») mais我不大 (transcrit normalement wǒ bù dà ; « je ne suis pas grand »). Le mot一 (« un ») est encore plus complexe puisqu'il se prononce :- yī (1er ton) quand on compte, quand il est isolé et en fin de mot ou d'énoncé ;
- yí (2e ton) devant une syllabe au 4e ton ou devant le spécificatif
个/個 (ton léger mais anciennement syllabe au 4e ton) ; - yì (4e ton) devant une syllabe aux autres tons.
Encore une fois, le pinyin n'indique aucune de ces modifications.
En minnan
Le sandhi tonal en minnan (taïwanais, teochew et hainan) est plus complexe. Ainsi, seule la dernière syllabe d'un énoncé (ou une syllabe isolée) garde son ton d'origine. Tous les autres tons de l'énoncé sont modifiés automatiquement dès qu'ils sont suivis d'une autre syllabe, quel que soit son ton (qui n'entre pas en jeu dans les modifications) et subissent d'autres modifications selon la nature de la coda de la syllabe.
Pour montrer à quel point le sandhi tonal y affecte la signification, considérons la combinaison des morphèmes kiaⁿ (« effrayé ») et lâng (« personne »), qui change de sens selon le ton. Prononcée kiaⁿ7-lâng5, elle signifie « avoir peur des gens » (dans un sens idiomatique, aussi « sale », mais ce sens est plus utilisé dans la partie sud de Taiwan) tandis que kiaⁿ1-lâng1 se traduit par « effrayant ».
En cherokee
Le cherokee a un système tonal imposant au sein duquel les tons peuvent être combinés de diverses manières selon des règles tonales complexes et subtiles qui admettent des variantes selon les tribus. Même si ce système tonal se simplifie peu à peu, à cause de la prévalence de l'anglais, celui-ci reste très important pour le sens.
Articles connexes
Catégories :- Modification phonétique
- Phonétique suprasegmentale
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