Salim Kéchiouche

Salim Kechiouche, né le 2 avril 1979 dans la banlieue de Lyon, est un acteur français de parents algeriens. Il est découvert par l'acteur/réalisateur Gaël Morel en 1995 dans le film À toute vitesse alors qu'il n'a que 15 ans. Sa collaboration avec Morel se poursuivra au cours des années dans la majorité des films de ce réalisateur. Lors de ses premiers films, encore adolescent, faire du cinéma est pour lui plus ou moins un jeu. C'est surtout ses expériences avec Morel qui éveilleront sa passion et le décidera à en faire une carrière. C'est alors qu'il fera l'école de théâtre qu'il terminera en 2002.

Au cinéma, il a aussi tourné avec des réalisateurs maintenant confirmés comme François Ozon dans Les Amants criminels ainsi que dans les premiers films de nouveaux réalisateurs.

En 2005, il joue le rôle de Karim dans Gigolo de Bastian Schweitzer aux côtés d'Amanda Lear qui incarne une star déchue passant ses nuits dans les bras de Salim Kechiouche, lui jouant un gigolo qui cherche à reprendre sa vie en main, pris dans un engrenage d'auto-destruction dans le monde artificiel du jet-set parisien. Ce film fut sélectionné en compétition officielle du Festival international du film de Berlin ou Berlinale de 2005 pour l'Ours d'Or du meilleur court-métrage^[1].

Amateur de boxe, il devient champion de France de kick boxing en 1998 et vice-champion de boxe thaïlandaise en 1999 et en 2002 et devint aussi champion d europe de boxe thailandaise. Ses talents de boxeur ont d'ailleurs servi à ses personnages dans certains de ses films, notamment dans Les Amants criminels, Archives de nuit, Le Clan, Nos retrouvailles ainsi que dans l'expérience Cinématon où il joue son propre rôle ^[2].

Il vit à Paris où il se consacre à son métier d'acteur en alternant cinéma, théâtre et séries télévisées. Il s'y illustre, en partie, sous la direction de jeunes réalisateurs et metteurs en scène. Il a joué quelques personnages homosexuels ou bisexuels depuis le début de sa carrière. Au cinéma, on l'a ainsi remarqué dans son personnage de Mécir dans Grande École et dans celui de Hicham dans le film Le Clan^[3]. Au théâtre, on retient son interprétation de Pino Pelosi, l'assassin du cinéaste italien Pier Paolo Pasolini, qu'il a joué en 2003 à Paris dans la pièce Vie et Mort de Pier Paolo Pasolini de Michel Azama. Il est actuellement en tournage en Tunisie pour un film intitulé Sidi Bou Saïd, mon amour.

Sommaire 1 Filmographie 1.1 Court-métrages 1.2 Long-métrages et téléfilms 1.3 Séries télévisées 1.4 Captations scéniques 2 Théâtre 3 Photographie 4 Notes

Filmographie

Court-métrages

• Couscous pour tout le monde de Vincent Pesci, 2004, dans le rôle de Luc
• Pas sans moi de Sandra Dalle, court-métrage expérimental, 2004, dans le rôle de Golden Boy
• Gigolo (version couleur)/Archives de nuit (version noir et blanc) de Bastian Schweitzer, en compétition au Festival international du film de Berlin de 2005 dans la catégorie des court-métrages, 2005, dans le rôle de Karim
• Temps morts ou A summer afternoon de Éléonore Weber, 2005, dans le rôle de Saïd
• Cinématon de Gérard Courant, participe à l'expérience Cinématon - #2,102 de la collection, 2005, dans son propre rôle
• Yasmina de Vincent Pesci, 2006, dans le rôle de Sofiane
• Er-radja, le retour de Pascal Faure, 2006, documentaire avec l'acteur retournant à ses racines en Algérie

Long-métrages et téléfilms

• À toute vitesse de Gaël Morel, 1996, dans le rôle de Jamel
• Premières neiges, téléfilm de Gaël Morel, 1999, dans le rôle de Kacem
• Les Amants criminels de François Ozon, 1999, dans le rôle de Saïd
• Grande École de Robert Salis, 2004, dans le rôle de Mécir
• Le Clan de Gaël Morel, 2004, dans le rôle d'Hicham
• Nos retrouvailles de David Oelhoffen, 2006, dans le rôle de Karim - film en post-production, sortie prévue en 2007, et présenté à la Semaine internationale de la critique au Festival de Cannes 2007
• L'Année suivante de Isabelle Czajka, 2007, dans le rôle de Nayib
• Après lui de Gaël Morel, 2007, dans le rôle de Salim, sortie en mai 2007 et présenté à la Quinzaine des réalisateurs au Festival de Cannes 2007
• L'Âme sombre de Luc Murat, 2007, dans le rôle de Nita, en post-production
• Fortunes de Stéphane Meunier, 2008, dans le rôle de Brahim

Séries télévisées

• « La Promesse de l'ours », épisode de la série Malone de Franck Apprederis, 2003
• « En quarantaine », épisode de la série Le Grand Patron de Christian Bonnet, 2004, dans le rôle de Sami
• « Balle perdue », épisode n°113 de la série Préjudices sur France 2, de Frédéric Berthe, 2006
• « La Grande Inondation », docu-fiction en français et en anglais de Bruno Victor-Pugebet, 2006, dans le rôle de Malik

Captations scéniques

• Vie et mort de Pier Paolo Pasolini, captation scénique de Cyril Legann et Antoine Soltys, 2004, dans le rôle de Giuseppe Pelosi
• Les Grecs, captation scénique de Patrick Czaplinski, 2006, dans le rôle d'Osman

Théâtre

• Pièce radiophonique pour Radio France Lyon: A l'ombre d'Ambre, 2001, mise en ondes d'Edmonde Franchi.
• Pièce radiophonique pour Radio France Lyon: Le piqueur de macadam de François Thomazeau, 2002, mise en ondes d'Edmonde Franchi.
• Pièce radiophonique pour France Culture: Lumières - Une tuerie de Julien Collet, 2002.
• Les Derniers jours de l'Humanité d'après Karl Kraus, mise en scène par Salvadora Parras, 2002
• Vie et Mort de Pier Paolo Pasolini de Michel Azama, mise en scène de Jean Menaud, mai-juin 2003, dans le rôle de Giuseppe Pelosi
• Le Centième Nom de Michel Giliberti, mise en scène de Stéphane Aucante, novembre 2005-février 2006, dans le rôle de Jihed
• Les Grecs de Jean-Marie Besset, mise en scène de Gilbert Désveaux, avril-juillet 2006, dans le rôle d'Osman
• Un Petit Pull Over Angora de Daniel Saint Hamont, mise en scène de David Haddad, octobre-décembre 2006, dans le rôle de Mohammed Habibi
• Rupture entre amis de Frédéric Rondot, mise en scène de Frédéric Rondot, mai-juin 2007, dans le rôle de Karim

Photographie

Il a posé pour trois photographies-peintures des artistes Pierre et Gilles, inspirées du film Les Amants criminels^[4]. En 2006, il a posé pour une dizaine de toiles de Michel Giliberti mettant en relief le côté sombre de sa physionomie^[5].

Notes

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