- Sainte Wulfthryth
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Wulfthryth
Sainte Wulfthryth (ou Wulftride, Wilfride) (morte en 985) fut la mère de Sainte Eadgyth (Edith), fille du roi d'Angleterre Edgar le Pacifique.
Sommaire
Désir royal
Un des récits la concernant raconte que Wulfthryth avait pour cousine la future abbesse Vulhilde de Barking avec laquelle elle fut souvent confondue. Toutes deux étaient de noble famille anglo-saxonne. A peine roi, l'adolescent Edgar, bien déjà marié, se mit à harceler Vulfhilde, laquelle repoussa si bien ses avances qu'il se tourna alors vers Wulftryth. Eduquée à l'abbaye de Wilton, la jeune et très belle fille ne put résister au roi qui s'empara d'elle malgré la vive réaction de l'archevêque Dunstan. Ce fut ce scandale qui aurait poussé le légat d'Angleterre à priver le roi de sa couronne durant sept années.
Statut imprécis
Prise et forcée, elle fut la concubine du roi à partir de 960 environ mais on ignore si Edgar l'épousa en justes noces puis la répudia ou si cette union n'eut jamais lieu. De toute manière, la séparation avait eu lieu avant 968 car à cette date Wulfthryth était entrée en religion et Elfrida, dernière épouse légitime du roi, mettait au monde Ethelred.
Wilton
Soutenue par Saint Ethelwold, protégée par Dunstan, elle devient moniale et très probablement mère supérieure de l'abbaye de Wilton. Elle fut étroitement liée au mouvement réformateur de l'époque. Elle continua à bénéficier des largesses et des visites d'Edgar et prit grand soin de l'éducation de leur fille Eadgyth, née vers 961, en veillant à la mettre en garde contre le pouvoir séculier. Elles continueront à demander l'aide des successeurs d'Edgar, demi-frères d'Eadgyth, pour financer leurs bienfaits, qu'il s'agisse d'enclore le monastère d'un mur ou de racheter des prisonniers (les raids danois ont repris). Leur hagiographe raconte qu'une fois morte (984), c'est à sa mère qu'apparaîtra Edith pour la rassurer sur son salut. Wulftryth ne lui survivra qu'un an.
Sources
Son existence a notamment été évoquée dans les cinq différentes versions de la « Vie de Saint Dunstan » mais c'est Goscelin de Canterbury qui écrira sa « vita » ainsi que celle de sa fille Edith un siècle après leurs décès. Guillaume de Malmesbury apporte également quelques précisions.
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