Saguinus labiatus

Tamarin labié
Tamarin labié (Saguinus labiatus)
Classification classique
Règne	Animalia
Embranchement	Chordata
Classe	Mammalia
Ordre	Primates
Famille	Callitrichidae
Genre	Saguinus
Nom binominal
Saguinus labiatus (É Geoffroy Saint-Hilaire in Humboldt, 1812)
Statut de conservation IUCN : LC  : Préoccupation mineure
Statut CITES :	Annexe II , Révision du 04/02/77
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Le Tamarin labié (Saguinus labiatus) est une espèce de primate de la famille des Callitrichidae.

Sommaire 1 Autres noms 2 Distribution 3 Sous-espèces 4 Habitat 5 Sympatrie et association 6 Description 7 Mensurations 8 Domaine 9 Densité 10 Locomotion 11 Comportements basiques 12 Comportements divers 13 Activités 14 Alimentation 15 Taille du groupe 16 Structure sociale et système de reproduction 17 Hiérarchie 18 Dispersion 19 Reproduction 20 Communication orale 21 Communication visuelle 22 Communication olfactive 23 Communication tactile 24 Prédateurs 25 Conservation 26 Statut 27 Liens externes

Autres noms

Tamarin à lèvres blanches. White-lipped tamarin. Red-bellied tamarin (S. l. labiatus), Thomas’ mustached tamarin (S. l. thomasi). Pichico pecho naranja, pichico de barriga anaranjada (Pérou). Sagui de boca branca (Brésil).

Distribution

Centre-nord-ouest et nord-ouest du Brésil, extrême sud-est du Pérou et extrême nord de la Bolivie.

Sous-espèces

3. Tamarin labié de Thomas (S. l. thomasi) : Nord-ouest du Brésil dans un triangle entre l’Amazone au sud et le Rio Japurá au nord, à l’ouest jusqu’à 68°O et jusqu’à preuve du contraire à une certaine distance de la frontière colombienne, à l’est quasiment jusqu’au Rio Auatí-Paraná et donc absent de la R. de Mamirauá). Tamarin labié à ventre roux (S. l. rufiventer) : Entre le Rio Purús à l’ouest et le Rio Madeira à l’est, au nord jusqu’à l’Amazone et au sud jusqu’au-delà du Rio Ipixuna. Tamarin labié de Geoffroy (S. l. labiatus) : Entre le Rio Purús à l’ouest et le Rio Madeira à l’est, au nord jusqu’au sud du Rio Ipixuna, au sud jusqu’à l’extrême nord de la Bolivie (au-delà du haut Rio Abunã) et au sud-ouest jusqu’à l’extrême sud-est du Pérou (région du Río Tahuamanú).

Habitat

Forêt pluviale primaire et secondaire. Forêt semi-décidue. Forêt marécageuse. Forêt inondable. Le tamarin labié de Thomas (S. l. thomasi) ne fréquente que la terra firme à l’est de sa répartition.

Sympatrie et association

Le tamarin labié de Thomas (S. l. thomasi) est sympatrique du tamarin à selle de Lesson (S. f. fuscus). Le tamarin labié de Geoffroy (S. l. labiatus) est sympatrique du tamarin à selle de Weddell (S. f. weddelli).

Description

Manteau et nuque agouti d’apparence sombre. Arrière-corps suffusé de gris argenté. Dessous d’un rouge rouille brillant. Queue noire sauf dessous de la base roux ou orangé. Les lèvres et le nez couverts de poils blancs se détachent sur la face noire. Une raie pâle parcourt le bas de l’oreille. Tache blanche sur la couronne, parfois marquée de roux. Tamarin labié de Geoffroy (S. l. labiatus) : Corps sombre, marbré de pâle à l’arrière. Dessous roux. Gorge noire. Premier tiers ou premier quart du dessous de la queue roux. Tache blanche bien visible sur la couronne, soulignée d’une ligne rousse frontale indistincte. Tamarin labié à ventre roux (S. l. rufiventer) : Comme le précédent mais avec soit un Y frontal roux bien marqué avec derrière une zone argentée faiblement marqué (spécimens septentrionaux), soit un Y frontal roux insignifiant avec derrière une tache blanche bien définie (spécimens austraux). Tamarin labié de Thomas (S. l. thomasi) : Gorge et haut de la poitrine noirs. Dessous du corps et premier sixième du dessous de la queue orangés.

Mensurations

Corps 26cm (de 23 à 30cm). Queue 39cm (de 34 à 41cm). Poids 460g (de 397 à 505g) pour le mâle et 455g (de 380 à 495g) pour la femelle. Rapport longueur bras/jambes (x100) : 76.

Domaine

33,5ha. Chevauchement à 40% avec ceux des voisins.

Densité

18,6/km² (île de Muyuy, Pérou, d’après Puertas et al.)

Locomotion

Quadrupède. Parfois saut-accrochage.

Comportements basiques

Diurne. Arboricole.

Comportements divers

En captivité, il joue fréquemment (pourchassement sur les troncs et les branches, parties de catch au sol) mais l’activité ludique des jeunes tamarins dans la nature s’avère limitée par la nécessité de longs déplacements quotidiens et l’apprentissage des nombreuses pratiques sociales indispensables à leur survie, comme la capture des insectes.

Activités

Parcourt chaque jour 1,5km. Se déplace principalement dans les strates basse et moyenne, entre 3 et 32m mais presque toujours au-dessus de 10m du sol (90% des observations) et au-dessus du tamarin à selle (S. fuscicollis) lorsqu’il voyage en sa compagnie. Choisit avec soin ses arbres-dortoirs, dormant sur les fourches entre 12 et 18m de hauteur.

Alimentation

Frugivore-insectivore-exsudativore. Sur l’île de Muyuy, il consomme 19 espèces de plantes, privilégiant les fruits mûrs sucrés et pulpeux (surtout entre mars et mai), le nectar et consommant de petits insectes qu’il déniche sur les feuilles et les ramilles. Ce primate furtif chasse par surprise.

Taille du groupe

4 (de 2 à 13), d’après Freese et al. De 7 à 13 (île de Muyuy, Pérou, d’après Puertas et al.).

Structure sociale et système de reproduction

Groupe multimâle-multifemelle. Principalement polyandrie. La femelle dominante produit des phéromones qui inhibent l’ovulation des autres femelles, si bien que la plupart des unités n’ont qu’une femelle reproductrice.

Hiérarchie

Les liens d’un couple formé sont faibles, maintenus principalement par des comportements agressifs vis-à-vis d’autres membres du même sexe. Les manifestations hiérarchiques reste toutefois rares dans ces groupes très cohésifs.

Dispersion

Un mâle immigrant dans un nouveau clan met une semaine pour s’y intégrer totalement.

Reproduction

Pic des naissances entre octobre et décembre. Les jumeaux viennent au monde après 140 à 150 jours de gestation et sont élevés par l’ensemble du groupe.

Communication orale

Gazouillis et sifflements d’oiseau, qui servent à la localisation et alertent les espèces voisines d’un danger. Les enfants ont des cris de jeu spécifiques.

Communication visuelle

Hérissement du pelage associé à une mise en évidence du coloris orangé du ventre.

Communication olfactive

Dépose des sécrétions en frottant ses glandes circumanales et sternales contre les branches. Les femelles marquent davantage que les mâles.

Communication tactile

En captivité, les mâles grooment plus souvent les femelles que l’inverse.

Prédateurs

Carnivores. Rapaces. Très vigilant, il utilise des sentinelles chargées de prévenir de l’apparition de certains prédateurs. En compagnie du tamarin à selle, il ose défier le tayra (Eira barbara).

Conservation

Tamarin labié à ventre roux (S. l. rufiventer) : R. de Catuá-Ipixuna et RB d’Abufarí (Brésil). Tamarin labié de Geoffroy (S. l. labiatus) : SE de la Serra dos Três Irmãos (Brésil) et RE du Río Tahuamanú (Bolivie). Tamarin labié de Thomas (S. l. thomasi) : peut-être partie occidentale de la zone tampon de la R. de Mamirauá (Brésil).

Statut

Liens externes

• Référence Mammal Species of the World : Saguinus labiatus (en)
• Référence Catalogue of Life : Saguinus labiatus (É. Geoffroy Saint-Hilaire, 1812) (en)
• Référence Animal Diversity Web : Saguinus labiatus (en)
• Référence NCBI : Saguinus labiatus (en)
• Référence IUCN : espèce Saguinus labiatus (. Geoffroy in Humboldt, 1812) (en)
• Référence CITES : espèce Saguinus labiatus (E. Geoffroy in Humboldt, 1812) (+répartition) (sur le site de l’UNEP-WCMC) (fr+en)
• Référence CITES : taxon Saguinus labiatus (sur le site du ministère français chargé de l’écologie et du développement durable) (fr)

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