- SU.VI.MAX
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SU.VI.MAX (SUpplémentation en VItamines et Minéraux Anti-oXydants) est une étude lancée le 11 octobre 1994 en vue de constituer un source d’informations sur la consommation alimentaire des français et leur état de santé.
L'étude a été menée par Serge Hercberg, directeur de l’unité Inserm Epidémiologie nutritionnelle.
Sommaire
Déroulement
Pendant 8 ans à partir de mars 1994, 13 017 hommes et femmes de 35 à 60 ans ont absorbé chaque jour des doses nutritionnelles de vitamines et minéraux antioxydants sous forme de capsule. La moitié d'entre eux prenait un placebo. Cette étude a été menée en double aveugle, c'est-à-dire que ni les médecins ni les sujets n'étaient informés de ce que contenait la capsule qui leur était donnée.
Les capsules d'anti-oxydants contenaient:
- 6 mg de bêta-carotène synthétique
- 120 mg de vitamine C
- 30 mg de vitamine E synthétique
- 20 mg de zinc
- 100 µg de sélénium
Les conclusions ont été rendues officiellement au début de l’été 2003 et ont démontré l’importance du rôle des anti-oxydants dans la prévention des cancers, notamment chez les hommes. Les résultats font apparaître une baisse des cancers de 31% chez les hommes qui avaient pris les suppléments et un recul de la mortalité de l'ordre de 37%[1]. Aucun effet n'a été démontré pour les femmes. L'explication avancée est qu'elles étaient moins carencées en anti-oxydants avant l'étude que les hommes.
C'est en partie à partir de cette étude que le message de santé public "mangez au moins cinq fruits et légumes par jour" a émané. Attention toutefois, SUVIMAX montre l'effet d'une complémentation en anti-oxydants sur les cancers, ces mêmes anti-oxydants étant contenus dans les fruits et légumes de bonne qualité. On présume donc que consommer ces derniers aurait le même effet, voire un effet supérieur grâce aux fibres contenues et qui ne sont pas présentes dans les capsules données. Il est donc important de bien choisir ses aliments, et surtout de les prendre de qualité.
En 2007, 7 000 séniors volontaires (âgés de 55 à 72 ans) ont été contactés pour faire partie d'une nouvelle étude baptisée SU.VI.MAX 2[2]. L'objectif de cette seconde étude est de comprendre l'impact de l'alimentation sur le vieillissement.
Notes et références
- Jacques Lacaze, éd. Editions de la Nouvelle Renaissance, 2011 (ISBN 976-10-906-30-00-0), partie 3, p. 27 Pour une politique publique de prévention active des cancers, Jean-Claude Meuriot et
- http://www.inserm.fr/fr/presse/communiques/att00005751/suvimax_9012008.pdf
Voir aussi
Lien externe
- Description de l'étude (version du 28 février 2009 sur l'Internet Archive)
- Les vraies leçons de SU.VI.MAX (version du 28 juillet 2010 sur l'Internet Archive)
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