- Révolte du ghetto de Varsovie
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Soulèvement du ghetto de Varsovie
La révolte du ghetto de Varsovie est un soulèvement s'étant produit dans le ghetto de Varsovie entre le 18 janvier et le 16 mai 1943.
Sommaire
Histoire
Début janvier 1943, les déportations de la population civile vers les camps d'extermination touchent à leur fin. La population est en effet passée de 450 000 à 71 000 personnes.
En janvier, l'« Union Militaire Juive » (Żydowski Związek Wojskowy, ŻZW) ; l'« Organisation juive de combat » (Żydowska Organizacja Bojowa, ŻOB) et l'« Armée Interieure » polonaise (Armia Krajowa, "AK") s'opposent par la force aux déportations, prenant le contrôle du ghetto.
Les forces allemandes mettent un certain temps à réagir, mais le 19 avril, la police et les forces auxiliaires SS entrent dans le ghetto sous le commandement du SS Oberführer Ferdinand von Sammern-Frankenegg. Le plan prévoit une prise intégrale du ghetto en 3 jours.
Les forces juives polonaises alignent 400 insurgés de ŻZW (Union Militaire Juive) conduits par Dawid Moryc Apfelbaum et Paweł Frenkel et environ 40 combattants de la ŻOB (Organisation juive de combat) sous les ordres de Mordechaj Anielewicz. L'Armée Intérieure (l'AK) a fourni quelques hommes, mais aussi des armes. Marek Edelman, seul commandant survivant de l'insurrection, donne un nombre de combattants plus restreint : « Je me souviens d'eux tous, des garçons et des filles, 220 au total », âgés de 13 à 22 ans[1].
Marek Edelman avait 24 ans lorsqu'il a pris le commandement de l'un des trois groupes de combattants, constitué de 50 combattants[1]. Après la mort des premiers dirigeants et le suicide de Mordechaj Anielewicz le 8 mai, c'est lui qui dirige l'insurrection. Ayant survécu aux combats, il participera l'année suivante au soulèvement de Varsovie.
La nourriture manquait terriblement. Mais Edelman indique : « nous ne mourions pas de faim. On peut vivre pendant trois semaines simplement avec de l'eau et du sucre », que lui et ses hommes trouvaient chez ceux qui avaient été déportés[1].
Durant les combats, environ 7 000 résidents du ghetto ont été tués, 6 000 ont été brûlés vifs ou gazés durant la destruction totale du quartier, les Allemands déportèrent les survivants dans le camp d'extermination de Treblinka et les camps de travail de Poniatowa, de Trawniki et de Majdanek.
L'impact psychologique de l'insurrection du ghetto de Varsovie a été très important. La résistance a été plus forte que prévue par les Allemands, même si l'issue était certaine vu le déséquilibre des forces - My nie chcemy ratować życia. Żaden z nas żywy z tego nie wyjdzie. My chcemy ratować ludzką godność (Nous ne voulons pas sauver notre vie. Personne ne sortira vivant d'ici. Nous voulons sauver la dignité humaine) - Arie Wilner (pseudo Jurek), soldat de la ŻOB.
Voir aussi
Lien externe
- (fr) Bernard Goldstein, L'ultime combat. Nos années au ghetto de Varsovie. Avant-propos de Marek Edelman.[1]
Notes et références
- ↑ a , b et c « Soixante-cinq ans après, un chef du soulèvement du ghetto de Varsovie se souvient », Monika Scislowska, dépêche Associated Press, 14 avril 2008.
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