- Rétention d'information
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La rétention d'information consiste à dissimuler une information ou son existence même afin qu'une personne, un ensemble de personnes ou une organisation, légitimement en droit de la connaître, n'en disposent pas.
La rétention d'information diffère de la protection du secret qui, elle, est ordinairement légitime comme protectrice d'intérêts particuliers.
Sommaire
Effets négatifs de la rétention d'information
La rétention d'information s'oppose au partage d'information, considéré comme l'un des trois piliers de l'ingénierie des connaissances. Elle a donc des conséquences négatives sur l'organisation en réseaux des entreprises.
La rétention de l'information a un coût financier, qu'il est difficile d'évaluer, mais qui est réel. Le coût de l'ignorance peut être invisible, mais réel, et il peut dépasser les dépenses liées à l'acquisition des informations et des connaissances nouvelles[1].
Raisons de la rétention d'information
On peut identifier quatre raisons à la rétention de l'information [2] , délibérée ou de nature systémique :
- le défaut de leadership,
- les structures pyramidales,
- la prépondérance des sciences "exactes" et fondamentales qui conduisent ingénieurs et techniciens à accorder peu d'importance aux propos des commerciaux,
- les comportements individualistes, qui font considérer l'information comme une propriété individuelle.
Selon Claude Revel, une partie du mal dont souffre les élites vient de leur formation où la rétention d'information, le non partage, était portée au rang des vertus[3].
Notes
- Bernard Besson, l'audit d'intelligence économique, mesure des flux informationnels et de leur coût, pages 119-130, coût de l'ignorance pages 129-130
- Bernard Besson, l'audit d'intelligence économique, page 54
- Nous et le reste du monde
Voir aussi
Articles connexes
Bibliographie
- L'audit d'intelligence économique - Mettre en place et optimiser un dispositif coordonné d'intelligence économique, Bernard Besson et Jean-Claude Possin. Dunod, 2002. ISBN 2 10 006699 4
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