- Résurrection
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La résurrection désigne le fait de revenir à la vie, le grec (Anastasis) signifie litéralement "action de se lever, de se mettre debout". Ce terme est employé fréquemment dans les écritures grecs chrétiennes avec la résurrection des morts. Ce concept prend ses racines dans la naissance et la renaissance du cycle de la vie à travers le déroulement des saisons. Sa croyance remonte à la problématique humaine mise face à sa faiblesse quant à la vie, succession d'avanies essentiellement tournées vers la faim : comment subjuguer la famine par l'usage de moyens spirituels [interprétation psychanalytique présentée comme une vérité première, de l'ordre de la dogmatique religieuse].
Sommaire
Personnification de la résurrection
Peu d'auteurs se sont penchés sur le cycle : naissance, croissance, production, repos, mort. Pourtant la perception de cycle remonte au paléolithique[1] dont on retrouve, de nos jours, et sans doute pour les mêmes raisons, encore la dénégation à travers la résurrection.
Il se retrouve dans la reviviscence du printemps après le désert froid de l'hiver.
Des dieux tels que Hercule, Dionysos, etc. sont des êtres qui renaissent chaque année, au solstice d'hiver. D'autres déifications, notamment galloises, renaissent, elles, au solstice d'été (les feux de la Saint-Jean). La résurrection de Bouddha, contrairement aux autres, se déroule ailleurs de l'endroit où il a disparu.
La résurrection vue par différentes religions
Mythologie pré-hellénique ou chalcolitique
(en cours)
Mythologie grecque ou de l'âge du bronze
(en cours)
Mythologie égyptienne
L'ensemble de la religion pharaonique repose sur le passage de la mort à la vie à travers les marais. Le mythe d'Osiris en est la justification symbolique.
Religion juive
La première résurrection rapportée par la Bible juive est celle réalisée par le prophète Elie (IXe s. av. J.-C.) sur le fils de la veuve de Sarepta :
- "Il arriva que le fils de la maîtresse de maison tomba malade, et sa maladie fut si violente qu'enfin il expira... Il [Elie] le monta sans la chambre haute où il habitait et le coucha sur son lit. Puis il invoqua Yahvé et dit : 'Yahvé, mon Dieu, veux-tu donc aussi du mal à la veuve qui m'héberge, pour que tu fasses mourir son fils ?' Il s'étendit trois fois sur l'enfant et il invoqua Yahvé : 'Yahvé, mon Dieu, je t'en prie, fais revenir en lui l'âme de cet enfant !' Yahvé exauça l'appel d'Elie, l'âme de l'enfant revint en lui et il reprit vie. Elie le prit, le descendit de la chambre haute dans la maison et le remit à sa mère ; et Elie dit : 'Voici, ton fils est vivant.' "(I Rois, 17:17-23)
La notion la plus ancienne de résurrection est celle de la renaissance du peuple, dont la description la plus saisissante est la vision des ossements desséchés d'Ezéchiel.
- "La main de Yahvé fut sur moi, et il m'emmena par l'esprit de Yahvé, et il me déposa au milieu de la vallée, une vallée pleine d'ossements... Il me dit : 'Fils d'homme, ces ossements vivront-ils ?... Prophétise sur ces ossements. Tu leur diras : ossements desséchés, écoutez la parole de Yahvé... Voici que je fais faire entrer en vous l'esprit, et vous vivrez'... Je prophétisai comme j'en avais reçu l'ordre... Les os se rapprochèrent l'un de l'autre. Je regardai : ils étaient recouverts de nerfs, la chair poussait et la peau s'étendait par-dessus, mais il n'y avait pas d'esprit en eux. Et il me dit : 'Prophétise à l'esprit...' Et ils reprirent vie et se mirent debout sur leurs pieds : grande, immense armée." (Ezéchiel, 37:1-4)
Dans le livre de Daniel on trouve la première mention de la résurrection individuelle, mais il n'est pas certain qu'il s'agisse d'une résurrection pour tous.
- "Pour toi, va, prends ton repos ; et tu te lèveras pour ta part à la fin des jours" (Daniel, 12.13).
Qui peut ressusciter, du moins d'après Daniel ? "Ton peuple échappera : tous ceux qui se trouveront inscrits dans le Livre [le Livre des prédestinés, le Livre de Vie]. Un grand nombre de ceux qui dorment au pays de la poussière s'éveilleront, les uns pour la vie éternelle, les autres pour l'opprobre, pour l'horreur éternelle. Les doctes resplendiront comme la splendeur du firmament, et ceux qui ont enseigné la justice à un grand nombre, comme les étoiles, pour toute l'éternité" (Daniel, 12.2-3). 1) Les impies demeureront dans le Shéol, ils ne ressusciteront pas. 2) Les apostats et les traîtres connaîtront "l'horreur éternelle" : ils seront réveillés d'entre les morts pour souffrir des tourments sans fin, d'où la possibilité d'un enfer. 3) Les justes et les saints, ressuscités, jouiront de "la vie éternelle".
Les Sadducéens ne croyaient pas à la résurrection, tandis que les Pharisiens y croyaient.
Religion chrétienne
Article détaillé : Résurrection (christianisme).La croyance en la résurrection de Jésus-Christ, mort sur la croix pour racheter les péchés du monde, est un élément essentiel de la religion chrétienne.
La résurrection désigne le fait de revenir à la vie, le grec (Anastasis) signifie littéralement "action de se lever, de se mettre debout". Ce terme est employé fréquemment dans les écritures grecs chrétiennes avec la résurrection des morts.
Pendant ses trois années d’activités sur terre, le christ à lui-même opéré des résurrections. Le fils unique d’une veuve (Luc 7 :11-15), la fille de Jaïrus président d’une synagogue (Luc 8 : 49-56)] et son ami Lazare (Jean 11 : 38-44).
Mythologie chinoise
(en cours) Pour les chinois, apres la mort, les esprits defectueux ou les personnes suicidées se transforment en vampires, en creatures mangeant les humains, surtout les nourrissons.
Le rite vaudou
Doctrine Spirite
Selon le spiritisme, la résurrection se produit dans un monde spirituel immédiatement après la mort du corps physique. L'esprit de chaque être humain dispose alors d'un corps spirituel (appelé périsprit). De plus la résurrection est aussi le nom donné à la réincarnation d'un esprit lorsqu'il quitte son plan spirituel pour s'incarner à nouveau dans le corps d'un foetus, afin de connaître une nouvelle existence dans un monde matériel[2].
Notes et références
- Robert Graves : "La déesse blanche", Heine Gottner-Abendroth : "The Goddes and her Heros "
- Allan Kardec, Le livre des Esprits. "La science, en effet, démontre l'impossibilité de la résurrection selon l'idée vulgaire. Si les débris du corps humain restaient homogènes, fussent-ils dispersés et réduits en poussière, on concevrait encore leur réunion à un temps donné ; mais les choses ne se passent point ainsi. Le corps est formé d'éléments divers : oxygène, hydrogène, azote, carbone, etc. ; par la décomposition, ces éléments se dispersent, mais pour servir à la formation de nouveaux corps ; de telle sorte que la même molécule, de carbone par exemple, sera entrée dans la composition de plusieurs milliers de corps différents (nous ne parlons que des corps humains, sans compter tous ceux des animaux) ; que tel individu a peut-être dans son corps des molécules ayant appartenu aux hommes des premiers âges ; que ces mêmes molécules organiques que vous absorbez dans votre nourriture proviennent peut-être du corps de tel autre individu que vous avez connu, et ainsi de suite. La matière étant en quantité définie, et ses transformations en quantités indéfinies, comment chacun de ces corps pourrait-il se reconstituer des mêmes éléments ? Il y a là une impossibilité matérielle. On ne peut donc rationnellement admettre la résurrection de la chair que comme une figure symbolisant le phénomène de la réincarnation, et alors rien qui choque la raison, rien qui soit en contradiction avec les données de la science. Il est vrai que, selon le dogme, cette résurrection ne doit avoir lieu qu'à la fin des temps, tandis que, selon la doctrine spirite, elle a lieu tous les jour",
Voir aussi
Articles connexes
Lien externe
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