- Roue à carillons
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La roue à carillons — appelée aussi roue de guérison, roue de fortune ou roue de gloire — est un instrument de musique de percussion, de type idiophone, d'origine bretonne, généralement constitué d'une douzaine de cloches produisant autant de notes différentes.
Les roues à carillon étaient naguère utilisées dans les moments de joie : baptêmes, mariages et pardons. Elles étaient aussi liées à des pratiques plus superstitieuses concernant la maladie — après avoir prononcé un vœu pour obtenir une guérison, les fidèles venaient actionner la roue.
Ces roues, très fréquentes au Moyen Âge, en France et en Europe, deviennent de plus en plus rares. En Bretagne, il est possible de retrouver la trace d’une quinzaine de roues. D’après Hervé du Halgouët (Revue de Bretagne de 1909) il y en eut à Pouldavid (église Saint-Jacques), à Landrevarzec (chapelle de Quilinen), à la Forêt-Fouesnant, à Saint-Herbot en Plonevez-du-Faou, à Berhet (Notre-Dame de Confort), à Quemperven, à Saint-Tugdual de Bulat, à Ploemel (chapelle Saint-Laurent) et à Quéven (chapelle de la Trinité). A cette liste, il faut ajouter les sept roues toujours en état de marche que l’on peut admirer à :
• Locarn dans les Côtes d’Armor (en bois, bronze et fonte, d’un diamètre de 1,10 m) : Bretagne sacrée : L'église de Locarn et ses trésors.
• Confort-Meilars dans le Finistère (d'un diamètre de 1,75 m, la seule connue en Finistère : elle possède douze clochettes de notes différentes, du Do au Do supérieur).
• Saint-Nicolas de Priziac : Bretagne sacrée : La chapelle Saint-Nicolas .
• Magoar (Côtes d’Armor) : la roue est en bois et en laiton ; son diamètre est de 80 cm. Elle est classée depuis le 6 décembre 1984.
• Berrien (Côtes d’Armor) : en bois, en bronze et en laiton, c’est la plus petite roue conservée en Bretagne.
• Saint-Nicolas du Pélem (chapelle de Notre-Dame du Ruellou) : en bois polychrome à douze rayons, c’est la seule qui soit ornée et coloriée. Autrefois la jante portait douze clochettes alternativement bleues, grises ou jaunes. Le support, orné aux extrémités de têtes de chiens sculptées, qui permet de la fixer au mur, est surmonté de deux têtes humaines.
• Laniscat : à l'origine, elle possédait vingt-quatre clochettes. La roue est placée en hauteur à gauche de la nef, au-dessus de la chaire. D'un diamètre de 1 mètre, elle comporte douze rayons. Son moyeu traverse le mur et à l’arrière, il y a été fixé une manivelle qui, à l’aide d’une longue cordelette, permet d’actionner l’ensemble.
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