- Ronit Elkabetz
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Ronit Elkabetz, (hébreu : רונית אלקבץ), née le 27 novembre 1964, à Beer-Sheva[1], est une actrice et réalisatrice israélienne. Sa mère est coiffeuse, son père financier dans les postes israéliennes. Dans une interview[réf. nécessaire], elle a déclaré : « Je suis en permanence à la recherche de mes racines. Je suis née de parents immigrés du Maroc. Mes fondements et ma culture sont pluriels, mais mon histoire, c'est Israël. »
Sommaire
Biographie
Elle commence par étudier le stylisme puis se rend pour la première fois à une audition et obtient le rôle principal dans Le Prédestiné alors qu'elle n'a jamais pris de cours de comédie. Devenue une célèbre comédienne israélienne, elle choisit de tout quitter pour un lieu où elle est inconnue et dont elle ne connait ni la langue ni les coutumes : «Le plus beau cadeau que je me suis offert, c’est cette seconde naissance. J’aurais très bien pu continuer d’enchaîner les projets en Israël, mais j’avais besoin d’ouvrir une nouvelle porte : pour la trouver, le seul moyen était de rompre avec mes repères et de recommencer ailleurs, à zéro. (...) Je suis redevenue une enfant de 2 ans qui se familiarise avec les sons et les mots et les intègre sans y penser.» »[2]
C’est ainsi qu’en 1997 elle frappe à la porte d’Ariane Mnouchkine pour un stage mais se retrouve surtout à faire la vaisselle, faute d’emploi possible. Elle est intense et muette. «Pendant que je briquais, mon téléphone sonnait. On me proposait de faire Lady Macbeth ou Cléopâtre en Israël. C’était très irréel ce double emploi : une vie de femme de ménage que j’avais choisie, tandis qu’en Israël, on continuait de me parler comme à une star. (...) Sans la connaître, j’étais amoureuse de cette culture, et je savais que pour progresser, il fallait que je la rencontre de près. (...) De toute manière, aussi bien en tant qu’actrice que comme cinéaste, je n’ai pas suivi de formation.»»[3]
On la remarque par ailleurs dans un spectacle consacré à la vie de la chorégraphe Martha Graham et incarne un travesti dans Origine contrôlée.
Elle continue de trouver de grands rôles dans son pays d'origine : mère divorcée et amante passionnée dans Mariage tardif, elle joue le rôle d'une prostituée immature dans Mon trésor, Caméra d'Or à Cannes en 2004, puis celui d'une patronne de café au grand cœur dans La Visite de la fanfare, succès-surprise de la fin d'année 2007.
Déjà co-scénariste en 1994 de La Cicatrice de Haim Bouzaglo, elle passe en 2004 derrière la caméra avec Prendre femme, co-réalisé par son frère cadet Shlomi Elkabetz. Il s'agit d'un drame conjugal inspiré de l'histoire de ses parents; ce film est le premier volet d'une trilogie dont le fil conducteur est Viviane, une femme en quête d'émancipation, interprétée par la réalisatrice. Le deuxième volet de cette trilogie, Les Sept jours, huis clos, centré cette fois sur les relations fraternelles face à un deuil, fait l'ouverture de la Semaine de la critique à Cannes en 2008.
Elle interprète un second rôle dans La Fille du RER d’André Téchiné en 2009, l'épouse vaniteuse et raciste d'un garagiste dans Jaffa de Keren Yedaya la même année, et tourne l'année suivante sous la direction de Fanny Ardant dans Cendres et sang. En 2010, elle est à l’affiche de Tête de turc, un drame réalisé par Pascal Elbé, et Les Mains libres de Brigitte Sy, dans lequel elle tient le rôle principal.
Elle vit actuellement entre son pays, Israël, et la France.
Filmographie
Actrice
- 1990 : Le prédestiné de Daniel Wachsmann
- 1992 : Eddie King de Giddi Dar
- 1994 : La cicatrice de Haim Bouzaglo (Ronit Elkabetz est co-scénariste de ce film)
- 1995 : Sh'Chur de Shmuel Hasfari
- 1996 : Milim d'Amos Gitai
- 1997 : Ben Gurion de Gil Levenberg
- 2001 : Origine contrôlée de Ahmed Bouchaala et Zakia Tahri
- 2001 : Mariage tardif (Hatouna Mehuheret), de Dover Kosashvili
- 2003 : Alila de Amos Gitai
- 2004 : Prendre femme (Ve'Lakhta Lehe Isha ), de Ronit et Shlomi Elkabetz
- 2004 : Mon trésor (Or), de Keren Yedaya. Caméra d'or au festival de Cannes en 2004[4]
- 2007 : La Visite de la fanfare (Bikur Hatizmoret) de Eran Kolirin
- 2008 : Les Sept jours (Shiv`ah), de Ronit et Shlomi Elkabetz
- 2009 : La Fille du RER d'André Téchiné
- 2009 : Cendres et Sang de Fanny Ardant
- 2009 : Jaffa (Kalat Hayam) de Keren Yedaya
- 2009 : Zion et son frère d'Eran Merav
- 2010 : Tête de turc de Pascal Elbé
- 2010 : Les Mains libres de Brigitte Sy
- 2011 : Ithaque de Jean-Louis Martinelli
Réalisatrice
En collaboration avec son frère cadet, Shlomi Elkabetz.
- 2004 : Prendre femme. Parmi les interprètes : Simon Abkarian, Gilbert Melki. Prix du public au festival de Venise en 2004[5].
- 2007 : Les Sept jours. Parmi les interprètes : Simon Abkarian, Yaël Abecassis et Hanna Laslo.
Théâtre
- 2000 : Ubu d'après Alfred Jarry, Gary Stevens, mise en scène Dan Jemmett, Théâtre de Nice, Théâtre de la Cité internationale
Notes et références
*pour 1964, dans les articles en anglais et (surtout) en hébreu de Wikipedia ;
*pour 1966, dans la fiche de IMDB (citée notamment par l'article anglophone de Wikipedia), dans la fiche de Evene (référence culturelle francophone), dans la fiche de AlloCine (plus commerciale mais non moins crédible).
Ce constat est fait le 23/10/2008.
Une (autre) référence « officielle » serait bienvenue pour confirmer ou rectifier l'année de naissance. Un doute est en effet permis entre 1964 et 1966. Ces deux années sont en l’occurrence citées :- Une seconde naissance, dans Libération, 04/08/2009
- Idem
- Fiche synoptique sur Arte.
- (en)Fiche des récompenses (prix et nominations) du film sur IMDb.
Lien externe
- Ronit Elkabetz, l'étoile d'Israël : article de Samuel Blumenfeld publié le 20/06/2008 dans Le Monde 2. Consulté le 23/10/2008.
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