- Romain Kronenberg
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Romain Kronenberg, né à Paris en 1975, est un vidéaste, plasticien, compositeur, guitariste et créateur de son français.
Biographie
Après des études de théologie à l'Université de Genève, Romain Kronenberg étudie les disciplines classiques, électro-acoustiques et Jazz au Conservatoire Supérieur de Musique de Genève. Il entre à l'IRCAM où il travaille comme designer sonore pendant 4 années, entre 2001 et 2005. C'est là qu'il a l'occasion de croiser sa pratique musicale avec plasticiens, chorégraphes et metteurs en scène. Aujourd'hui, il poursuit encore ces collaborations.
- Hervé Robbe : 2011, Un terrain encore vague (Chaillot, Paris) ;
- Melik Ohanian : 2008, commande publique de la Ville de Paris, complexe sportif Alfred Nakache ;
- Ange Leccia : 2008, Cauria (Palais de Tokyo) ;
- Pierre Huyghe : 2005, A Journey That Wasn't (Musée d'Art Moderne, Ville de Paris) ;
- Melik Ohanian : 2004, Seven Minutes Before (Biennale de São Paulo) ;
- Ugo Rondinone : 2003, Roundelay (Centre Georges Pompidou) ;
- Thierry Kuntzel : 2006, Quatre Saisons ;
- Hervé Robbe : 2007, Là, on y danse (Théâtre de la Ville, Paris) ;
- Éric Genovese : 2003, le Privilège des Chemins (Comédie-Française) ;
Dans le même temps, Romain Kronenberg développe ses propres projets : il réalise plusieurs projets discographiques et désire présenter sa musique dans le cadre de performances visuelles et sonores. Il présente la performance Drone Dawn à la Fondation Cartier en 2005 dans le cadre de l'exposition J'en Rêve puis au Palais de Tokyo en 2006. Cette performance est l'origine de son premier projet vidéo : Dérive (2005). En 2006, il réalise Nimrod inspiré de la musique de Elgar, pour 3 écrans (édité sur Talents) puis en 2007 Festina Lente, Eté et Fernweh. En 2008, il imagine Ad Genua, performance visuelle et sonore dont la musique est inspirée de Dietrich Buxtehude, qu'il présente au Palais de Tokyo, au Transpalette de Bourges, à la Villa Kujoyama (Kyoto) et à la galerie Xippas (Paris). A Kobe (Japon), il réalise la vidéo Meriken Park où fête foraine et mémorial au victimes du tremblement de terre de 1995 se côtoient. De retour en France, avec le soutien du Transpalette de Bourges, il réalise une sculpture, roue de la fortune et grande roue, composée de LEDS et métal, qu'il présente avec la vidéo de Kobe. Fin 2008, il réalise de ma Fenêtre, installation pour deux écrans et quatre haut-parleurs ; il compose également le moyen métrage Ad Astra qui mêle et rassemble une sélection d'images antérieures à une musique originale, à l'invitation du Cinéma Prospectif du Centre Georges Pompidou. C'est à la même période qu'il entame une série de tirages photographiques, dont certains transparents (duraclear sur plexiglas). Avec les vidéos Let me in, Throughout, Zenith et Vacance, il explore le récit à travers l'usage des bruitages qui mettent en scène toute un activité hors champs qui peut contredire, compléter ou transformer l'image. L'installation Blue blue, electric blue (commande publique passée à l'artiste par le Centre National des Arts Plastiques) est conçue comme un film sans image et poursuit ces tentatives de narration à travers les bruitages et la musique. Romain Kronenberg a réalisé le film Down down down down pendant l'été 2010, et y a rassemblé ses préoccupations pour la lumière, la courbe du jour, les portraits (Audrey Bonnet) et la chaleur aride. En 2011, il organise un road trip à travers la Turquie d'Istanbul jusqu'à la frontière syrienne, et tourne le film My empire of dirt où un personnage masculin interprété par Nathan Duval poursuit une marche, entre vocation et renoncement, à travers des paysages où l'activité se raréfie.
"L’agencement musico-plastique basé sur l’utilisation du drone peut renvoyer à d’autres œuvres comme à la Dream House de La Monte Young et de Marian Zazeela, mais Romain Kronenberg préfère peindre avec la lumière naturelle et ne cherche pas à introduire le spectateur dans une dimension onirique. Il suggère plutôt un moment d’absence que l’imaginaire n’est pas destiné à occuper. Il s’appuie davantage sur une dialectique du vide que du plein. Il s’éloigne de l’ornemental et du foisonnement baroque et choisit la mesure. S’épargnant les références savantes, Romain Kronenberg crée avec rigueur des sonorités aux contours mystérieux, qui s’éprouvent plus qu’elles ne se contemplent. Suivant le cycle des styles, il tourne le dos à la duperie du spectaculaire et renoue avec l’équilibre classique qui reste la seule promesse d’une recréation possible." Marianne Rapegno, Archistorm juin 2008
En 2007-2008, il est artiste résident au Pavillon du Palais de Tokyo. Il est lauréat de la Villa Kujoyama pour l'année 2009.
Liens externes
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