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Robert III de La Marck
Robert III de la Marck, seigneur de Fleuranges (1491 – 1537), est un important militaire français de la période des guerres d'Italie.
Très différent de son père, Robert II de La Marck, seigneur de Sedan, duc de Bouillon, qui avait montré le plus grand esprit d'indépendance à l'égard du roi de France, que ce fût Louis XII ou François Ier, comme aussi à l'égard de l'empereur Charles Quint. Et encore plus différent de son grand oncle, Guillaume de La Marck, le Sanglier des Ardennes, qui opéra, pour le compte de Louis XI, la répression de la révolte des Liégeois.
À l’âge de dix ans, il est envoyé à la cour de Louis XII. Il y est l’ami et le compagnon de jeux puis d’armes du duc d’Angoulême, le futur François Ier.
Il épouse en 1510 Guillemette comtesse de Braine, dame de Montagu, de Neufchâtel, de Poutarcy et de La Ferté-Gaucher († 1571), fille de Robert II comte de Roucy, nièce du Cardinal d’Amboise. Ils n’auront qu’un seul enfant, Robert IV de La Marck, duc de Bouillon et prince de Sedan, futur maréchal de France, né en 1512.
Après trois mois de mariage, il rejoint l’armée française dans le Milanais. Avec une poignée d’hommes il prend Vérone. Robert III de la Marck est ensuite envoyé en Flandres en 1512 pour prélever un corps de 10 000 hommes et revenir en Italie, à leur tête sous le commandement de son père. Il participe à la prise d' Alessandria puis de Novare (batailles de Ravenne et de Novare). Les Français sont cependant défaits et Robert III de la Marck s’échappe de justesse avec plus de quarante blessures. Il a été sauvé par son père et envoyé à Verceil, et de là à Lyon.
En 1515, il retourne en Italie avec François Ier et se distingue à Marignan où il contribue à la victoire des Français, le roi l’adoube de sa propre main. Il prend Crémone, avant d’être appelé auprès de son père malade. En 1519, il est envoyé en Allemagne afin d’inciter les Électeurs à donner leurs voix à François Ier. Il échoue dans cette mission diplomatique difficile.
À la reprise de la guerre en Italie, Robert III de la Marck attaque le Luxembourg pour le compte du roi de France en échange de dix mille écus, une pension et vingt-huit hommes d'armes. Il est fait prisonnier à la bataille de Pavie en 1525 et partage la captivité de François Ier. L’empereur Charles Quint, irrité par la défection de son père, Robert II de La Marck, l’emprisonne en Flandres où il reste quelques années. Pendant cet emprisonnement il est fait maréchal de France et met à profit sa captivité pour écrire ses mémoires qui ne seront éditées qu'en 1735.
Il participe en 1536 à la défense de Péronne, succède à la mort de son père aux destinées du duché et décède en décembre 1537. Il fut enterré à l'église Saint-Laurent de Sedan.
Robert III participa à toutes les campagnes et s’illustra sous le nom de « Fleuranges l'Adventureux ».
Bibliographie
- Robert III de La Marck, seigneur de Fleuranges, Mémoires du maréchal de Florange, dit le Jeune Adventureux, publ. pour la Société de l'histoire de France par Robert Goubaux et P. André Lemoisne, Paris, H. Laurens, 1913-1924, 2 vol.
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