R&D

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Recherche et développement

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La recherche et développement (notée R&D) est une catégorie statistique, économique et comptable englobant l'ensemble des activités entreprises « de façon systématique en vue d’accroître la somme des connaissances, y compris la connaissance de l’homme, de la culture et de la société, ainsi que l’utilisation de cette somme de connaissances pour de nouvelles applications. »[1]

On distingue trois grandes composantes de la recherche et développement :

  1. La recherche fondamentale ;
  2. La recherche appliquée ;
  3. Le développement expérimental[1].

Les entreprises mènent des activités de recherche et développement afin d’améliorer leurs capacités de production, la qualité, notamment environnementale, de leur production, ou afin de créer de nouveaux biens et services, si possible en accord avec les orientations du marketing en matière de développement durable.

La recherche et développement est un élément majeur de la croissance et le développement, aussi bien pour une entreprise que pour un pays ou une vaste zone économique. L’ensemble Recherche et développement permet l’innovation.

Sommaire

Histoire du concept

Le concept de recherche et développement est apparu dans les années 1920, puis a été diffusé et généralisé sous l'influence de l'OCDE[2]

Ses trois composantes

Recherche fondamentale

« La recherche fondamentale consiste en des travaux expérimentaux ou théoriques entrepris principalement en vue d’acquérir de nouvelles connaissances sur les fondements des phénomènes et des faits observables, sans envisager une application ou une utilisation particulière. »[1]

Recherche appliquée

« La recherche appliquée consiste également en des travaux originaux entrepris en vue d’acquérir des connaissances nouvelles. Cependant, elle est surtout dirigée vers un but ou un objectif pratique déterminé. »[1]

Développement expérimental

« Le développement expérimental consiste en des travaux systématiques fondés sur des connaissances existantes obtenues par la recherche et/ou l’expérience pratique, en vue de lancer la fabrication de nouveaux matériaux, produits ou dispositifs, d’établir de nouveaux procédés, systèmes et services, ou d’améliorer considérablement ceux qui existent déjà. »[1]

Importance et articulation

La recherche fondamentale occupe une place relativement mineure, de même que la recherche appliquée.

Mesure

En France, l'agrégat mesurant l'activité de recherche et développement est la DIRD, dépense intérieure de recherche et développement.

Rôle économique

La recherche et développement occupe une place croissante dans la compétitivité économique des grands pays développés.

Financement

La recherche et développement est pour plus de 60% financée par le secteur privé. Le reste est financé par les Etats à travers les laboratoires publics et aides aux entreprises.

Troisième pays scientifique en 1970, cinquième en 1985, encore septième en 1995, la France n’est plus désormais qu’à la quatorzième place mondiale en termes d’effort financier consacré à la recherche. Ce retard français en matière d'investissement dans la recherche concerne aussi bien le secteur privé que public.

L'effort total représente 2,12 % du PIB en 2006. Quand on exclut la recherche militaire, la France stagne autour de 1,90 % du PIB pour la seule recherche civile, accroissant ainsi son retard avec les autres pays (l'Allemagne atteint en 2006 un tiers de plus que la France, le Japon 75 %, la Finlande 82 % tandis que la Suède avoisine le double)[3].

Entre 2002 et 2004, 42% des entreprises de l'industrie et des services de l'Union européenne à 27 ont mené des activités d'innovation sous une forme ou une autre. Parmi les États membres de l'UE27, les plus fortes proportions d’entreprises ayant eu des activités innovantes durant cette période ont été enregistrées en Allemagne (65% des entreprises), suivie de l’Autriche (53%), du Danemark, de l’Irlande et du Luxembourg (52% chacun), de la Belgique (51%) et de la Suède (50%). Les proportions les plus faibles ont été observées en Bulgarie (16%), en Lettonie (18%), en Roumanie (20%), ainsi qu'en Hongrie et à Malte (21% chacun)[4].

Exemple de gestion partenariale de la recherche en France

ADER PACA : Association pour le Développement des Enseignements et de la Recherche en Provence Alpes Côte d'Azur http://www.ader-paca.com

Appartient au réseau COPADER - Conférence des Présidents des ADER (9 ader réparties sur le territoire national) http://www.copader.com/

Sur le campus universitaire de Saint-Jérome à Marseille, se situe entre innovation, formation et recherche appliquée, elle est animée par des bénévoles et a été créée il y a 40 ans pour les échanges entre le monde économique et les laboratoires de recherche.

Issue des politiques d’aménagement du territoire qui ont façonné l’économie de la Paca, notamment avec Fos et Sophia Antipolis, l'association facilite l’innovation des entreprises à travers la gestion des chercheurs et des moyens que les laboratoires de recherche mettent au service des programmes de recherche et des projets d’innovation développés par le secteur industriel et économique. (Secteurs concernés : pétrochimie, métallurgie,l’aéronautique, l’agroalimentaire, la microélectronique, les biotechnologies, la santé l’informatique et les services).

100 Chercheurs sous contrat entre laboratoires publics et PME régionales.

La question du modèle linéaire

Le concept de recherche et développement repose sur l'idée d'une relation linéaire entre la découverte et l'innovation, appelée « modèle linéaire de l'innovation ». Ce modèle est aujourd'hui vivement critiqué pour son simplisme.

Notes et références

  1. a , b , c , d  et e définition établie par l’OCDE, Manuel de Frascati, édition 2002, p. 34 et p. 87-89 [lire en ligne]. C'est naturellement sur cette définition que reposent les études réalisées par l'OCDE. Cette définition est également reprise explicitement dans la base de données de concepts et définition (CODED) d'Eurostat (Recherche et développement: statistiques annuelles 1999, Eurostat, p.7). On la retrouve par ailleurs dans les rapports du National Science Board américain, ou encore dans la méthodologie employée par le ministère français de la recherche pour développer ses statistiques (on peut ainsi consulter en ligne cette méthodologie).
  2. Benoît Godin, Research and development: how the ‘D’ got into R&D, Science and Public Policy, volume 33, number 1, February 2006, pages 59–76. Texte consultable en ligne.
  3. http://www.contre-feux.com/debats/economied/quel-financement-pour-la-recherche-francaise/financement-de-la-recherche-la-france-en-deuxieme-division.php
  4. http://epp.eurostat.ec.europa.eu/pls/portal/docs/PAGE/PGP_PRD_CAT_PREREL/PGE_CAT_PREREL_YEAR_2007/PGE_CAT_PREREL_YEAR_2007_MONTH_02/9-22022007-FR-BP.PDF

Voir aussi

Articles connexes

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