Qui a peur de virginia woolf ?

Qui a peur de Virginia Woolf ? (Who’s Afraid of Virginia Woolf?) est une pièce de théâtre d’Edward Albee présentée pour la première fois à Broadway, au Billy Rose Theater le 13 octobre 1962. La distribution originale se compose de Uta Hagen (Martha), Arthur Hill (George), Melinda Dillon (Honey) et George Grizzard (Nick), dans une mise en scène d'Alan Schneider. Henderson Forsythe, Eileen Fulton et Mercedes McCambridge ont aussi joué dans cette mise en scène.

Qui a peur de Virginia Woolf ? est récompensé en 1963 par un Tony Award et par le New York Drama Critics' Circle Award en tant que meilleure pièce de théâtre. Elle a aussi été sélectionnée pour le prix Pulitzer la même année pour les textes dramatiques. Cependant, le choix du comité a été refusé par le comité consultatif de la récompense — composé des administrateurs de l'Université Columbia — en raison de l'utilisation alors controversée du blasphème et des thèmes sexuels.

L'adaptation française de cette pièce a été faite par Jean Cau avec une mise en scène de Franco Zeffirelli et des décors de Fiorella Mariani.
Sa création a eu lieu au Théâtre de la Renaissance le 1^er décembre 1964. La distribution était composée de Madeleine Robinson (Martha), Raymond Gérome (George), Pascale Audret (Honey) et Claude Giraud (Nick).

La pièce a été adaptée à l'écran par Mike Nichols en 1966, sous le même titre.

La pièce, non plus adaptée, mais traduite par Daniel Loayza, a été montée et jouée au Théâtre National de Bordeaux Aquitaine à Bordeaux (du 5 au 21 mars 2009) par Dominique Pitoiset, qui jouait aussi le rôle de Georges, avec Nadia Fabrizio (Martha), Deborah Marique (Honey) et Cyril Texier (Nick).

Synopsis

Un couple de quadragénaires se déchire sous les yeux d'un jeune couple.
Martha qui va sur ses cinquante ans, fille du grand patron de l'université, est mariée depuis plus de vingt ans à George, professeur d'histoire. Elle est une femme grande et solide, encore belle mais d'une beauté quelque peu ravagée, d'un tempérament quelque peu violent. Lui, plus jeune, grisonnant et portant beau, est d'une intelligence redoutable qui devient, au fil des actes, quelque peu inquiétante.
À la suite d'une réception donnée par le père de Martha, Nick, jeune professeur de biologie, cheveux blonds coupés court, quelque peu opportuniste et animé de ruses simples et efficaces, est venu prendre un verre avec sa jeune épouse Honey, angélique et souvent à la limite de l'hystérie, rêveuse et évanescente et en fait un petit monstre sec.
Une scène de ménage inimaginable va éclater entre George et Martha. Ce sera, tout au long de la pièce, un déballage quasi-apocalyptique de vérités et de mensonges entre les vieux époux.

Bibliographie

• (fr) L'Avant-Scène du Théâtre n° 339, août 1965
• (fr) http://www.tnba.org/blog

• Portail du théâtre