- Prochaines élections législatives fidjiennes
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Prochaines élections législatives fidjiennes
La République des îles Fidji est actuellement gouvernée par le chef des armées, le Commodore Voreqe Bainimarama, depuis un coup d'État en décembre 2006. Le commodore s'était engagé à permettre des élections libres et démocratiques en mars 2009[1],[2],[3], suite à des réformes du système électoral, qui auraient pour but officiellement de résoudre l'expression des tensions inter-ethniques à travers les clivages politiques, ainsi que de combattre la corruption.[4]
L'ancien premier ministre Laisenia Qarase, renversé lors du coup d'État, avait indiqué qu'il participerait aux élections. Bainimarama, lui, n'y participerait pas.[5]
Le 18 juillet 2008, toutefois, le commodore annonça, lors d'une interview à la radio fidjienne, que les élections n'auraient pas lieu en 2009. Il affirma que le délai était trop court pour mettre en place les réformes du système électoral[6]:
- « Le système électoral que nous avons depuis dix ans n'est pas bon pour nous, car il engendre une division raciale. Donc nous voulons nous en débarrasser, et nous voulons trouver une autre manière de tenir des élections, afin que les résultats de l'élection amènent la stabilité et l'harmonie. Il faut qu'il y ait une élection ; il y en aura une, et les forces armées, de toutes les organisations, savent à quel point les élections sont importantes, mais nous devons mettre en place des changements avant les élections. »[7]
La date des prochaines élections aux Fidji demeura donc, à cette date, incertaine. La commission électorale fidjienne annonça qu'elles pourraient se tenir fin 2009, ou en 2010.[8] Lors de ses voeux adressés au pays pour le Nouvel An en 2009, Bainimarama déclara : « Concitoyens, nous aurons des élections. Toutefois, ces élections devront se tenir dans le cadre d'un système électoral véritablement démocratique. Ce qui veut dire que la voix de chaque individu doit avoir la même valeur ; vous devez avoir le droit de choisir qui vous voulez, sans être contraints par une catégorisation ethnique ».[9]
En avril 2009, le Président de la République, Josefa Iloilovatu, abrogea la Constitution et conféra anticonstitutionnellement à Bainimarama un mandat pouvant durer jusqu'à cinq ans. Le gouvernement affirme vouloir restaurer la démocratie en 2014 au plus tard; des élections devraient théoriquement avoir lieu d'ici à cette date.[10] En juillet 2009, Bainimarama confirma que des élections auraient lieu en septembre 2014, et qu'elles se dérouleraient en accord avec une nouvelle Constitution, qui éliminerait la catégorisation 'raciale' du système électoral.[11]
Lien externe
- (fr) Article en français de ABC Radio Australia au sujet du report des élections, 30 septembre 2008
Notes et références
- ↑ (en) "Commodore Bainimarama reaffirms elections commitment", Fiji Times, 12 avril 2008
- ↑ (en) "Fiji's 2009 general election to go ahead", Xinhua, 6 février 2008
- ↑ (en) "Fiji coup leader promises democracy by March 2009", Reuters, 17 octobre 2008
- ↑ (en) "Elections no magic solution - Bainimarama", Michael Field, Fairfax Media, 27 mars 2008
- ↑ (en) "Fiji’s PM opts out of Politics", Fiji Broadcasting Corporation, 23 octobre 2007
- ↑ (en) "No Elections in Fiji in 2009 says Bainimarama", Fiji Broadcasting Corporation, 18 juillet 2008
- ↑ (en) Voreqe Bainimarama, cité in: "Elections a must, only after electoral reform", Fiji Times, 19 juillet 2008
- ↑ (en) "Fiji Electoral Commission confirms poll delays", Radio New Zealand International, 25 juillet 2008
- ↑ (en) "2009 New Year Message - PM Bainimarama", site web du gouvernement fidjien, 1 janvier 2009
- ↑ (en) "PM Bainimarama - Address to Senior Civil Servants", site web du gouvernement fidjien, 17 avril 2009
- ↑ (en) "PM Bainimarama - A Strategic Framework for Change", site web du gouvernement fidjien, 1 juillet 2009
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