- Prieure de Marcevol
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Prieuré de Marcevol
Prieuré de
Marcevol
MarcèvolVue générale de l'édifice Nom local Santa Maria de Marcèvol Latitude
LongitudeNon renseigné
(Chercher ce lieu)Pays France Région Languedoc-Roussillon Département Pyrénées-Orientales Ville Arboussols Culte Aucun aujourd'hui (centre culturel) Type Abbaye Rattaché à Ordre de chanoines du Saint Sépulcre de Jérusalem
jusqu'en 1484Début de la construction XIIe siècle Fin des travaux XIIe siècle, remaniements importants après le séisme de 1428. Style(s) dominant(s) Roman Classé(e) Monument historique (1840) modifier Sommaire
Présentation
Le prieuré de Marcevol est situé à une vingtaine de kilomètres de Perpignan, sur la commune d'Arboussols, à côté de Vinça, dans le département des Pyrénées-Orientales.
Le prieuré et le hameau, sur la butte lui faisant face, offrent un panorama sur le massif du Canigou et la vallée de la Têt.Historique
En 1129, l'église Sainte Marie de Marcevol est donnée à l'ordre de chanoines du Saint Sépulcre de Jérusalem par l'évêque d'Elne. Le prieuré fut la seule dépendance de cet ordre en Roussillon. Il fut alors reconstruit, comme l'atteste un testament en date de 1142 qui mentionne les travaux alors en cours sur l'édifice.
Le séisme de 1428, qui fit de nombreux dégâts en Catalogne, endommagea une grande partie des bâtiments monastiques, dont la reconstruction fut entreprise dans les années qui suivirent.
Au XVe siècle, alors qu'il était en pleine période de décadence comme nombre de fondations religieuses à travers la France, le prieuré est transféré à la communauté des prêtres de Vinça qui l'administreront jusqu'à la Révolution (l'ordre de chanoines du Saint Sépulcre de Jérusalem ayant été dissout en 1484).
Vendu comme bien national à la Révolution, il est converti en exploitation agricole. L'édifice, classé monument historique au XIXe siècle, a été restauré à partir des années 1970.Description
L'église
L'église priorale, construite au cours du XIIe siècle, a été gravement endommagée lors du tremblement de terre de 1428. Des réparations furent réalisées à la toute fin du XVe siècle (1496), avec la reconstruction de la voûte de la nef et du collatéral nord.
L'édifice s'organise donc aujourd'hui en trois vaisseaux : le collatéral sud et la nef centrale d'une part, et le collatéral nord d'autre part. Celui-ci, reconstruit en 1496, fut subdivisé en chapelles communiquant entre elles par des ouvertures ménagées à cet effet. Il a perdu son absidiole, ce qui fait que le chevet ne compte plus que l'absidiole méridionale et l'abside majeure.Du décor intérieur il ne reste qu'un bénitier roman en pierre monolithe, un fragment sculpté d'un autre, et la fresque représentant le Christ en Majesté dans l'absidiole sud. La petite chapelle (romane) du hameau, Sainte Marie des Grades, conserve des éléments du retable du maître autel d'époque gothique du prieuré, remontés dans son abside.
La façade occidentale est remarquable par sa sobriété et sa "muralité", toutes deux brisées par le portail principal (linteau fissuré par le tremblement de terre de 1428) et la fenêtre centrale en marbre rose. Elle est dominée par un clocher mur asymétrique comprenant 4 baies (il en comportait sans doute 6 à l'origine, même si rien ne permet de l'affirmer). La partie supérieure gauche de la façade est partiellement effondrée. Également, on peut observer des pentures romanes sur le portail.Les bâtiments conventuels
Il ne reste pratiquement rien des bâtiments conventuels, les locaux ayant été endommagés par le tremblement de terre de 1428 et sans doute jamais totalement reconstruits.
Mentionnons le mur de fortification, daté des XIIIe et XIVe siècles, conservé sur les côtés ouest et sud (dans le prolongement de la façade) de l'édifice. L'aile ouest garde également des éléments médiévaux : ancienne citerne, et un arc en plein cintre (restituée par l'association du prieuré lors de la restauration) dans la salle servant aujourd'hui pour des expositions et d'accueil.
Dans la cour intérieure, le mur bahut du cloître a été restitué ainsi que les corbeaux, sur le mur gouttereau de l'église, qui soutenaient la charpente du toit du cloître.Pour en savoir plus
Bibliographie
- DURLIAT, Marcel, Roussillon Roman, Zodiaque, 1986. ISBN : 2-7369-0027-8.
- MALLET, Géraldine, Eglises romanes oubliées du Roussillon, Les Presses du Languedoc, 2003. ISBN : 2-85998-244-2.
Articles connexes
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Liens externes
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