- Première bataille de Tannenberg
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Bataille de Grunwald
La bataille de Grunwald / Tannenberg
La bataille de Grunwald par Jan Matejko Informations générales Date 15 juillet 1410 Lieu la plaine entre Tannenberg et Grunwald Issue Victoire décisive de l'Union de Pologne-Lituanie Belligérants Ordre teutonique Pologne
LituanieCommandants Ulrich von Jungingen, grand-maître de l’Ordre teutonique
Konrad von Lichtenstein, le grand commandeur de l’Ordre teutonique
Thomas von Merem, Trésorier de l’Ordre teutonique
Friedrich von Wallenrod, le maréchal de l’Ordre teutoniqueLadislas II Jagellon, roi de Pologne
Vytautas, grand-duc de LituanieForces en présence 35 000 hommes 40 000 hommes Pertes 20 000 hommes dont 200 Chevaliers Teutoniques, Le grand maître Ulrich Von Jüngingen, grand commandeur Konrad von Lichtenstein, le maréchal de l'Ordre Friedrich von Wallenrod, le Trésorier Thomas von Merem... inconnues Guerre du royaume de Pologne-Lituanie contre l'Ordre Teutonique Batailles Bydgoszcz — Dąbrówno — Kurzętnik — Grunwald — Malbork — Radzyń — Koronowo — Działdowo — Tuchola — Golub La bataille de Grunwald ou première bataille de Tannenberg, (de nos jours Stębark en Pologne) eut lieu 15 juillet 1410 entre l'ordre des chevaliers Teutoniques avec quelques chevaliers d'Europe de l'Ouest et une coalition de la Pologne, de la Lituanie, des mercenaires bohémiens et des Tartares. Elle est appelée aussi bataille de Zalgiris par les Lituaniens et première bataille de Tannenberg par les Allemands.
Sommaire
Contexte historique
L’Ordre des Teutoniques et la Pologne avaient signé une paix perpétuelle en 1404. Mais en 1409, la région de la Samogitie (nord-est de la Lituanie), encore païenne prend les armes contre l'Ordre teutonique. L'Union de Pologne-Lituanie appuie la révolte. Le Grand-Maître de l'ordre — Ulrich von Jungingen — déclare la guerre à la Pologne. L’année 1409 se passe en recherche d’alliés.
Campagne précédant la bataille
La mobilisation commence en mai. Les armées polonaise et lituanienne font leur jonction le 2 juillet seulement.
Après quelques raids de diversion, elles pénètrent en territoire teutonique le 9, en direction de la capitale Malbork. L’armée teutonique les attend sur la rivière Drewencz (Drwęca), dont elle a fortifié les gués ; pour éviter un franchissement sous les tirs de l’ennemi, Vytautas, grand-duc de Lituanie et cousin du roi Jagellon, qui a le commandement opérationnel de l’armée, remonte le cours de la rivière. Ulrich von Jungingen abandonne alors sa position pour les poursuivre. Il réussit à les rejoindre et à leur barrer la route le 15 juillet, près du village de Tannenberg.
Forces en présence
D'un côté l'imposante force des chevaliers teutoniques qui ont battu le rappel. Ainsi, des chevaliers de l'Ordre venus de toute l’Europe (les invités) sont présents sur le champ de bataille :
- 24 Chevaliers de Geniegau
- 120 Chevaliers de France (dont le futur maréchal de France Jean Boucicaut)
- Le comte de Hemb, bâtard d’Écosse
Les milices urbaines sont également convoquées. Enfin, des mercenaires tchèques, allemands, polonais, et des pirates de la Baltique sont même engagés, l'Ordre aligne 50 000 hommes dont certains sont des arquebusiers
Les alliés Wenceslas de Bohême et Sigismond de Hongrie n’envoient aucun renfort.
De l'autre, les Slaves avec les chevaliers polonais du roi Ladislas II Jagellon (Władysław II Jagiełło), les Lituaniens du grand-duc Vytautas, les mercenaires tchèques ou moldaves, environ 3 000, commandés par Jan Sokol de Lamberk. Vassaux de Lituanie, Smolensk et les Tatares fournissent leur contingent, pour former un total de 100 000 hommes, supérieurs en nombre, mais moins bien armés et entraînés.
Le front est estimé a plus de 3 kilomètres de largeur.
Déroulement
En infériorité numérique, l’Ordre dispose ses chevaliers sur une ligne, avec une réserve de cavalerie, et l’infanterie au centre.
En face, la cavalerie polonaise occupe l’aile gauche (au sud) ; la cavalerie lituanienne occupe l’aile droite, avec les Tatars à l’extrême-droite (au nord). La cavalerie russe est au centre (qu’elle n'occupe pas en totalité) ; des contingents de cavalerie et d’infanterie polonaise, de la cavalerie lituanienne et les mercenaires bohémiens forment les réserves.
Le combat débute par une charge de front des cavaliers polonais et russes. Ils réussissent à bousculer l’infanterie germanique, qui recule en bon ordre et est remplacée par de la cavalerie. Alors que l’aile gauche de Jagellon et le centre résistent à la poussée teutonique, l’aile droite lituanienne est complètement enfoncée après une heure de combats (certains historiens spéculent qu'initialement elle se dérobe volontairement pour revenir à la charge ultérieurement, mais en tout cas cela se termine en fuite désorganisée) ; quant aux cavaliers tatars, ils sont coupés du reste de l’armée polonaise, et sont poursuivis par un corps de chevaliers teutoniques, mais sur un terrain très défavorable.
L’aile droite polonaise et la cavalerie russe sont sérieusement mises à mal ; le grand-maître de l’Ordre rappelle alors la cavalerie qui poursuivait les fuyards, et s'engage lui-même avec sa réserve pour déborder l’armée polonaise par la droite.
Malgré l’engagement des réserves de cavalerie et des mercenaires pour combler les trous, l’enseigne royale polonaise est mise un instant à bas, et un chevalier teutonique engage le combat avec le roi Ladislas. La garde royale le dégage, et la bataille bascule ensuite en faveur des Polono-Lituaniens grâce à l'engagement des réserves de la cavalerie lourde polonaise et l'attaque de la cavalerie légère qui suit.De plus, contrairement aux Teutoniques, Jagellon dispose encore de réserves d'infanterie, qu'il engage pour achever l’encerclement (aidé par le retour d’une partie des troupes Lituaniennes de qui ont fui dans la première phase de la bataille) et prendre l'avantage du nombre. L’aile droite teutonique est coupée du reste du front, et le camp teutonique est pris.
Le grand maître, Ulrich von Jungingen, est abattu au milieu de ses chevaliers, ainsi que de nombreux dignitaires de l’ordre.
Bilan
51 bannières prises
La Pologne devient alors la grande puissance régionale. Elle annexe la Prusse occidentale et impose sa suzeraineté sur le reste. En 1466, elle retrouva même l’intégralité de sa façade maritime sur la mer Baltique. L’Ordre est durement mis à mal : il perd 200 chevaliers Teutoniques et 20 000 hommes. L'armée coalisée a perdu 60 000 hommes.Le 17 juillet, les Polono-Lituaniens repartent vers Malbork, et assiègent la forteresse teutonique le 26. Cependant, menacé sur ses arrières (Silésie, Bohême, Moravie et Hongrie lui sont hostiles), et n’ayant pas d’équipement de siège, Ladislas lève le siège le 18 septembre. Le traité de Thorn, signé en 1411, est cependant favorable à la Pologne.
Dans les arts
- En peinture : Tableaux des peintres polonais Jan Matejko et Wojciech Kossak.
- En littérature : ' 'Les Chevaliers teutoniques' ' d'Henry Bogdan, biographie historique de l'ordre.
- Au cinéma : Les Chevaliers teutoniques adaptation cinématographique du roman d'Henryk Sienkiewicz par Aleksander Ford en 1960.
Voir aussi
Liens internes
- Seconde bataille de Tannenberg (1914)
- Épopée des Slaves
- Guerre du royaume de Pologne-Lituanie contre l'Ordre Teutonique
Lien externe
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