- Post-doc
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Chercheur postdoctoral
Carrière du chercheur modifier On appelle souvent chercheur postdoctoral[1] (ou en abrégé « postdoc ») un chercheur docteur (généralement depuis moins de dix ans) engagé en contrat à durée déterminée.
Les chercheurs non-titulaires sont très répandus dans les pays anglo-saxons (« post-doctoral researcher »). Ils sont généralement embauchés pour un à cinq ans avec évolution du salaire au cours de leur carrière et parfois possibilité de titularisation à la fin du contrat (comme enseignant-chercheur notamment). Un poste de chercheur postdoctoral peut être associé à un contrat de recherche propre à l'unité de recherche ou bien obtenu à titre personnel via un organisme de financement de la recherche.
En France, leur nombre est beaucoup plus réduit, les postes de la recherche publique devant en théorie être occupés par des fonctionnaires, recrutés par un concours sur dossier et audition. Néanmoins, la volonté politique actuelle est d'augmenter le nombre de chercheurs postdoctoraux contractuels.
Selon le Code de conduite pour le recrutement des chercheurs[4] recommandé par la Commission des communautés européennes, « Les institutions qui nomment des chercheurs titulaires d'un doctorat devraient établir des règles claires et des orientations explicites pour le recrutement et la nomination des chercheurs postdoctorat, y compris la durée maximale et les objectifs de ces nominations. Ces orientations devraient tenir compte du temps passé dans de précédentes nominations postdoctorat dans d'autres institutions, et du fait que le statut postdoctorat devrait être transitoire, dans le but premier d'offrir des possibilités supplémentaires de développement professionnel pour une carrière de chercheur dans le cadre de perspectives d'avancement à long terme. »
Sommaire
Particularités nationales
En France
En France, il existe depuis 2003 un nombre croissant de jeunes chercheurs docteurs exerçant sur des postes d'agent non titulaire de droit public de l'État. Avant cette date, les CDD pour jeunes docteurs étaient relativement marginaux dans le paysage de la recherche française et principalement financés par les contrats européens et les fondations médicales. En 1999, le ministère de la recherche mit en place une première opération de financement de 100 postes non titulaires d'une durée de 12 mois chaque année pour des docteurs étrangers, avec une rémunération nette de 1830 euros. Début 2003, le ministère de la Recherche mit en place une opération plus importante de création de 400 postes d'agent non titulaires en CDD pour de jeunes docteurs français ou étrangers. La loi de finance 2007 a créé 100 postes supplémentaires (augmentation budgétaire de 1,86 M€) s'ajoutant au 700 déjà existant pour un cout total de 27.85 M € (représentant un cout total annuel moyen de 34 812,5 € par poste) [5]. En 2008 ont été budgétés 9600 mensualités de contrats post-doctoraux avec coût unitaire mensuel chargé de 2908,52 euros representant une enveloppe de 28,107 millions d'euros[2]. En 2008, l’encours représentait 800 contrats postdoctoraux (722 en EPST et 78 en EPIC). Dans le cadre de la mise en œuvre de la révision générale des politiques publiques, 267 contrats ne seront pas renouvelés en 2009 faisant passer le budget consacré à ces contrats à 22,819 millions d'euros (soit 7800 mensualités chargés de 2927,83 euros équivalent à 650 annuités)[3].
Un certain nombre d'EPST et d'EPIC (IRD, CNRS, INSERM, CEMAGREF, INRETS, INRA, LCPC, INRIA, CIRAD, BRGM, CEA) reçoivent dans ce cadre une dotation spécifique qui leur permet de financer un certain nombre de CDD de droit public. Ils ont la responsabilité de gestion de ces contrats pouvant concerner des chercheurs exerçant dans leurs propres laboratoires, dans des laboratoires universitaires qui leurs sont associés ou qui sont reconnus par le ministère de la recherche comme unité d'accueil. Chaque établissement définit les modalités d'attribution de ces contrats aux laboratoires et de recrutement de docteurs sur ces contrats. Les organismes de recherche peuvent, sur la base de l’enveloppe de crédits reçue, moduler le niveau de rémunérations des postdoctorants qu’ils recrutent.
En dehors des emplois financés sur subvention du ministère de la Recherche, des CDD pour jeune docteur sont également financés sur les contrats de recherche de l'Agence nationale de la recherche ou de l'Union européenne (PCRD).
Le Centre national de la recherche scientifique engage ainsi depuis 2003 un nombre croissant de chercheurs contractuels non titulaires de droit public (1019 chercheurs « postdoctoraux » recensés dans une des unités du ou associé au CNRS au 31/12/2007, 716 au 31/12/2006, 328 au 31/12/2005, moins de 60 avant 2003[4]; 236 offres de CDD « postdoctoraux » financés sur subvention du ministère de la recherche et proposés par le CNRS en 2007, ~220 proposées en 2008). Les jeunes chercheurs non titulaires exercent les mêmes fonctions qu'un chargé de recherche ou qu'un ingénieur de recherche titulaire, avec une rémunération souvent indépendante de l'expérience et de l'ancienneté. Pour les contrats sur subvention du ministère de la recherche gérés par le CNRS, le recrutement se fait sur dossier et parfois audition pour une durée de 1 ans éventuellement renouvelable une fois ou 2 ans; le candidat doit être docteur depuis moins de deux ans pour postuler, le contrat est d'un an éventuellement renouvelable un an avec un salaire (au 01/09/07) de 30 000 € brut/ans. Les contrats sur subvention du ministère de la recherche gérés par l'INRA (41 offres en 2007) sont de deux ans avec une rémunération de 25 800 € brut/an et s'adresse aux docteurs de moins de 40 ans [6]. Les contrats gérés par l'INSERM sont soit d'une durée d'un an avec un salaire de 25 800 € brut/an, soit d'une durée de 5 ans avec un salaire de 38 640 € brut/an. Les contrats gérés par l'INRIA sont d'une durée maximale de 2 ans avec un salaire de 27 840 €/an brut. Les contrats gérés par le CEMAGREF sont d'au plus 18 mois avec un salaire de 25 800 € brut/an.
Le caractère légal de ce statut a été remis en cause par la Cour d'appel de Paris (par arrêté de novembre 2008), dans le cas d'un contrat dans un EPIC. En effet, un postdoctorant a obtenu 34800 euros de dommages et intérêts de la part du CEA : la fin du contrat CDD a été reconnu comme un licenciement sans cause réelle et sérieuse. Ce jeune chercheur a démontré que la justification de l'utilisation d'un CDD - le postdoctorat serait un "complément de formation" - était fausse car le jeune chercheur exerce un poste de chercheur à part entière.
Au Royaume-Uni
Les chercheur postdoctoraux sous contrat à durée déterminée y sont nombreux, et représentent 93 % des chercheurs à plein temps[5]. La relative précarité de ces chercheurs est critiquée par les syndicats et une part importante du secteur académique, et une réglementation de 2002[6] impose de considérer comme titulaire tout emploi continu dans une même institution depuis plus de quatre ans.
Le salaire brut d'un chercheur postdoctoral débutant (premier emploi après l'obtention d'un doctorat) est d'environ 24 000 livres sterling par an (soit environ 30 000 euros), fixé par une grille nationale. Il augmente avec l'expérience acquise de la même façon que pour un titulaire ou un enseignant-chercheur (environ 800 livres sterling par année), et peut être augmenté de façon arbitraire pour cause de « résultats exceptionnels ».
Notes et références
- ↑ En France on trouve également l'expression « postdoctorant », qui introduit la notion de « postétudiant » inexistante dans l'expression anglaise.
- ↑ [1] Bien que les titulaires de ces contrats ne soit pas en formation, ce budget était jusqu'en 2008 classé dans l'action « Dispositifs d’aide à la formation à et par la recherche » dans la loi de finance, il est maintenant classé dans l'action « Pilotage et animation ».
- ↑ [2]
- ↑ Bilans sociaux du CNRS
- ↑ Communiqué du syndicat Association of University Teachers, 2006.
- ↑ Fixed Term Employees Regulations (Prevention of Less Favourable Treatment) [3]
Voir aussi
- Emplois non titulaires
- Allocataire de recherche
- Attaché temporaire d'enseignement et de recherche
- Chef de clinique des universités - assistant des hôpitaux
- Emplois titulaires
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Catégorie : Enseignement supérieur
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