- Polydamas de skotoussa
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Polydamas de Skotoussa
Polydamas de Skoutoussa est l'un des plus fameux athlètes grecs de l'Antiquité.
Polydamas de Skotoussa est champion des Jeux olympiques de pancrace en 408 av. J.-C.. Cet athlète jouit d’une grande renommée et ses exploits furent souvent comparés à ceux d'Héraclès. Il affronte notamment un lion à mains nues sur le mont Olympe et sort victorieux d’un défi lancé par le Grand Darius en s’imposant, coup sur coup, contre les trois meilleurs champions perses.
Voici le texte de Pausanias.
Livre VI, CHAPITRE V
Ἐνταῦθα ὁ Πουλυδάμας λέοντα ἐν τῷ Ὀλύμπῳ, μέγα καὶ ἄλκιμον θηρίον κατειργάσατο οὐδενὶ ἐσκευασμένος ὅπλῳ. Προήχθη δὲ ἐς τὸ τόλμημα φιλοτιμίᾳ πρὸς τὰ Ἡρακλέους ἔργα, ὅτι καὶ Ἡρακλέα ἔχει λόγος κρατῆσαι τοῦ ἐν Νεμέᾳ λέοντος. [6] Ἕτερον δὲ ἐπὶ τούτῳ θαῦμα ὑπελίπετο ὁ Πουλυδάμας ἐς μνήμην. Ἐς ἀγέλην ἐσελθὼν βοῶν, τὸν μέγιστον καὶ ἀγριώτατον ταῦρον λαβὼν τοῦ ἑτέρου τῶν ὄπισθεν ποδῶν, τὰς χηλὰς κατεῖχεν ἄκρας, καὶ πηδῶντα καὶ ἐπειγόμενον οὐκ ἀνίει, πρίν γε δὴ ὁ ταῦρος ὀψέ ποτε καὶ ἐς ἅπαν ἀφικόμενος βίας, ἀπέφυγεν ἀφεὶς ταύτῃ τῷ Πουλυδάμαντι τὰς χηλάς. Λέγεται δὲ καὶ ὡς ἄνδρα ἡνίοχον ἐλαύνοντα σπουδῇ τὸ ἅρμα ἐπέσχε τοῦ πρόσω. Λαβόμενος γὰρ τῇ ἑτέρᾳ τῶν χειρῶν ὄπισθε τοῦ ἅρματος, ὁμοῦ καὶ τοὺς ἵππους πεδήσας καὶ τὸν ἡνίοχον εἶχε. [7] Δαρεῖος δὲ Ἀρταξέρξου παῖς νόθος, ὃς ὁμοῦ τῷ Περσῶν δήμῳ Σογδιανὸν καταπαύσας παῖδα Ἀρταξέρξου γνήσιον, ἔσχεν ἀντ' ἐκείνου τὴν ἀρχήν, οὗτος ὡς ἐβασίλευσεν ὁ Δαρεῖος (ἐπυνθάνετο γὰρ τοῦ Πουλυδάμαντος τὰ ἔργα) πέμπων ἀγγέλους ὑπισχνούμενος δῶρα, ἀνέπεισεν αὐτὸν ἐς Σοῦσά τε καὶ ἐς ὄψιν ἀφικέσθαι τὴν αὑτοῦ. Ἔνθα δὴ κατὰ πρόκλησιν Περσῶν ἄνδρας τῶν καλουμένων ἀθανάτων ἀριθμὸν τρεῖς, ἀθρόους οἱ μονομαχήσαντας ἀπέκτεινεν. Ἔργων δὲ τῶν κατειλεγμένων οἱ τὰ μὲν ἐπὶ τῷ βάθρῳ τοῦ ἀνδριάντος ἐν Ὀλυμπίᾳ, τὰ δὲ καὶ δηλούμενά ἐστιν ὑπὸ τοῦ ἐπιγράμματος. [8] Ἕμελλε δὲ ἄρα τὸ ὑπὸ Ὁμήρου προθεσπισθὲν ἄλλους τε τῶν φρονησάντων ἐπὶ ἰσχύι, καὶ Πουλυδάμαντα ἐπιλήψεσθαι, καὶ ὑπὸ τῆς αὑτοῦ ῥώμης ἔμελλεν ἀπολεῖσθαι καὶ οὗτος. Ἐς σπήλαιον γὰρ οἵ τε ἄλλοι τῶν συμποτῶν καὶ ὁ Πουλυδάμας ἐσῆλθεν ὥρᾳ θέρους. Καί πως οὐ κατά τινα ἀγαθὸν δαίμονα ἡ κορυφὴ τηνικαῦτα τοῦ σπηλαίου κατερρήγνυτο, καὶ δῆλα ἦν ὡς αὐτίκα ἐμπεσεῖσθαι καὶ χρόνον οὐκ ἐπὶ πολὺν ἔμελλεν ἀνθέξειν. [9] Γενομένης δὲ αἰσθήσεως τοῦ ἐπιόντος κακοῦ καὶ τρεπομένων ἐς φυγὴν τῶν λοιπῶν παρέστη καταμεῖναι τῷ Πουλυδάμαντι, καὶ ἀνέσχε τὰς χεῖρας ὡς ἐπιπίπτοντι ἀνθέξων τῷ σπηλαίῳ, καὶ οὐ βιασθησόμενος ὑπὸ τοῦ ὄρους. Τούτῳ μὲν ἐνταῦθα ἐγένετο ἡ τελευτή.
Cest dans ces environs de l'Olympe que Polydamas, sans aucune arme, tua un lion grand et vigoureux; il se porta à cette action téméraire par envie de rivaliser avec Hercule, qui avait dompté le lion de Némée, selon la tradition. Voici une autre preuve non moins étonnante de la force de Polydamas. En entrant dans un troupeau de bœufs, il saisit le taureau le plus grand et le plus farouche par l'un des pieds de derrière, et le tenant par la corne, il ne le lâcha pas, quelques sauts et quelques efforts qu'il fît; de sorte que le taureau ne parvint enfin à se dégager qu'en employant toutes ses forces, et en laissant la corne de son pied dans la main de Polydamas. On dit que celui-ci arrêtait un char, malgré tous les efforts du conducteur pour pousser ses chevaux en avant, et n'avait besoin que de saisir d'une main le derrière du char. Darius, fils naturel d'Artaxerxés, qui, secondé par les Perses, avait détrôné Sogdianus, fils légitime d'Artaxerxés, et s'était fait roi à sa place, ayant entendu parler des actions de Polydamas, lui envoya des gens qui l'engagèrent par des promesses à venir à Suses, et à paraître devant lui. A son arrivée, Polydamas ayant été défié par trois de ces Perses qu'on nomme les immortels, il les tua tous trois, quoiqu'ils l'eussent attaqué ensemble. De toutes les actions dont je viens de parler, les unes sont sculptées sur la base de sa statue à Olympie, les autres sont rapportées dans l'inscription. Ce qui a été prédit par Homère à ceux qui comptent trop sur leurs forces, devait arriver à Polydamas. Étant entré au moment de la grande chaleur avec quelques-uns de ses compagnons de table dans une caverne, le malheur voulut que la voûte s'entrouvrit : il était évident qu'elle ne tarderait point à tomber ; dès qu'on s'aperçut du danger dont on était menacé, tous prirent la fuite, hors Polydamas qui voulut rester ; il étendit les mains comme pour soutenir la caverne, persuadé que le poids de la montagne ne serait pas au-dessus de ses forces; et ce fut là qu'il trouva la fin de ses jours.Texte Grec et traduction de Maurice Clavier, 1821.
Informations complémentaires
Polydamas de Skotoussa, vainqueur en pancrace aux Jeux Olympiques de 408 av. JC, fut "le plus grand mortel ayant jamais vécu" selon Pausanias, historien du IIème siècle après JC. Il dépassait très largement les 2m puisque c’était déjà la taille d’un certain Herodoros de Megara, célèbre trompettiste (vainqueur des Jeux Olympiques de 328 à 292 av. JC dans cette discipline). Il combattait les lions à mains nues, arrêtait la course d’un char, immobilisait des taureaux et pouvait se défaire de plusieurs hommes armés (entre autres exploits).
Sachant que les plus grands combattants des XIXème, XXème ou XXIème siècles avoisinnent les 2m20 (comme le boxeur roumain Gogea Mitu qui mesurait 2m23 en 1935, le sumotori du XIXème siècle Ozora avec 2m20, et, en arts martiaux mixtes" (MMA), le Coréen Hong-Man Choi ou le Brésilien Paulo César "Giant" Silva avec leurs 2m18), on peut imaginer que Polydamas, lui aussi, atteignait ces 2m20. S'il était bien proportionné comme le sont les pancratiastes (entre les massifs lutteurs et les longilignes boxeurs), il devait avoisinner les 168kg (ce qui est le poids intermédiaire entre les 160kg de Hong-Man Choi et les 175kg de "Giant" Silva d'après le site sherdog.com).
Références : http://le-meilleur-de-tous-les-temps.blogspot.com/ (voir dans "Réserve" puis "Les gabarits antiques comparés aux modernes")
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Catégorie : Sportif de l'Antiquité
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