- Poids syllabique
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Quantité syllabique
En linguistique, la quantité syllabique ou poids syllabique est l'attribution aux syllabes de durées différentes, susceptibles de créer des motifs particuliers en s'assemblant, selon le nombre et/ou la durée des segments dans la rime syllabique. Elle est liée à la quantité vocalique et à l'entourage consonantique.
Une syllabe lourde ou syllabe longue est une syllabe pour laquelle le noyau syllabique ou la rime peuvent être décomposés en éléments phonétiques plus fins. Le fait pour un noyau d'être composé signifie généralement que la syllabe contient une voyelle longue ou une diphtongue; ce type de syllable est représenté par l'abréviation CVV. Une syllabe contenant une rime composée est une syllabe fermée, c'est-à-dire contenant une coda syllabique (une ou plusieurs consonnes à la fin de la syllabe); ce type de syllabe est représenté par l'abréviation CVC. Dans certaines langues, les deux syllabes CVV et CVC sont lourdes, alors qu'une syllabe possédant une voyelle brève comme noyau et pas de coda (une syllabe CV) est une syllabe légère ou syllabe brève. Dans d'autres langues, seules les syllabes CVV sont lourdes, alors que les syllabes CVC et CV sont légères. Enfin, quelques langues distinguent un troisième type de syllabe, de type CVVC (possédant à la fois un noyau composé et une coda) et/ou CVCC (possédant une coda dotée de deux consonnes ou plus), appelé syllabe extra-lourde ou syllabe extra-longue.
En français:
- syllabe composée d'un assemblage consonne + voyelle longue ou diphtongue ou triphtongue = CVV = syllabe ouverte longue [toa]
- syllabe composée d'un assemblage CV = syllabe ouverte brève [to]
- syllabe composée d'un assemblage CVC = syllabe fermée [tok]
Dans la théorie morique, on analyse les les syllabes légères comme constituées d'une seule more, les syllabes lourdes de deux, et les extra-lourdes de trois.Phénomène essentiellement prosodique, la quantité syllabique joue un rôle plus ou moins important selon la langue considérée. Elle peut notamment être à la base de la localisation de l'accent tonique[1]. Elle donne son nom à la la versification quantitative qu'emploient notamment le grec ancien et le latin.
Notes et références
- ↑ The phonology of English: a prosodic optimality-theoretic approach, Michael Hammond, Oxford University Press ; Vowel Quantity and Syllabification in English, M. Hammond, Jstor, http://www.jstor.org/pss/416591
Articles connexes
Catégorie : Phonétique suprasegmentale
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